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samedi 23 mai 2020

7ème dimanche de Pâques A - 24 mai 2020

Avec le Ressuscité, passer des difficultés à l'allégresse.








            Que personne d’entre vous n’ait à souffrir comme meurtrier, voleur, malfaiteur ou comme agitateur. Mais si c’est comme chrétien, qu’il n’ait pas de honte, et qu’il rende gloire à Dieu pour ce nom-là. Cela ne s’invente pas, cela ne se prévoit pas : c’est juste la finale de la seconde lecture de ce septième dimanche de Pâques, le premier où nous pouvons enfin à nouveau nous réunir pour célébrer l’eucharistie publiquement, même si c’est en nombre restreint. 

            Cette parole de la première lettre de Pierre invite le croyant chrétien au bien d’abord : il dit clairement qu’un disciple de Jésus Christ ne peut être ni meurtrier, ni voleur, ni malfaiteur, ni agitateur. Et c’est une chose dont nous devons être convaincus. Notre attachement au Christ, mort et ressuscité, nous destine au bien, pour nous-mêmes (nous sommes faits pour la vie éternelle) et pour les autres. En effet, au moment de notre baptême, ce sacrement qui fait de nous des frères du Christ et des enfants du Père éternel, nous avons renoncé au Mal sous toutes ses formes. Nous avons renoncé à en être à l’origine, nous avons renoncé à y participer et à le répandre. Quand se Mal se loge dans un organisme microscopique, il nous faut donc accepter les conditions qui sont celles de notre célébration aujourd’hui, et qui seront celles de nos célébrations pour les temps à venir. C’est cela aussi, ne pas participer au Mal et au fait que le Mal se répande. 

            Mais cette parole de Pierre est aussi une parole qui nous invite au courage. Notre appartenance au Christ peut déranger ; notre appartenance au Christ peut être cause de persécution (le Mal dans sa manifestation la plus forte) ou à minima cause de vexation. Nous avons pu vivre l’interdiction prolongée du culte public alors que la vie économique, sociale, scolaire, reprenait peu à peu comme une vexation, un manque de confiance à tout le moins, pour ne pas dire qu’on nous prenait pour des irresponsables, voire des idiots incapables de gérer la difficulté. Pierre nous dit que la honte ne doit pas être de notre côté dans ces cas-là. La honte doit toujours être du côté des persécuteurs, des vexateurs, des gens qui se font de nous des idées fausses et qui projettent sur nous leurs propres peurs. Ce courage nous invite à une grande responsabilité ; nous devrons être exigeants avec nous-mêmes que ce soit en venant à l’église pour l’eucharistie, ou pendant l’eucharistie, ou à la fin de celle-ci. Nous devrons être irréprochables pour que le caractère vexatoire des mesures que l’on voulait nous imposer apparaisse publiquement. Vivre sa foi, dans le respect de Dieu et dans le respect des autres, ne transmet pas de maladie. Et si la maladie a pu progresser rapidement dans notre région à l’occasion d’un rassemblement évangélique, c’était d’abord parce que ceux qui nous gouvernent n’avaient pris ni la mesure du phénomène COVID au sérieux, ni les mesures élémentaires de protection que nous devons respecter aujourd’hui. Il faudrait voir à ne pas mettre dans les chaussons de nos frères évangéliques ce qui relevait d’abord de mesures sanitaires longtemps décriés comme inutiles et maintenant imposées par la force. Cela aurait pu arriver chez nous si c’est un catholique qui avait été malade ; mais cela aurait pu arriver aussi lors d’une séance de cinéma ou lors d’une rencontre sportive, si un cinéphile, ou un sportif avait été malade. Cela aurait pu arriver partout parce qu’on nous avait expliqué sur tous les tons que notre vie ne devait pas s’arrêter à cause d’une « grippette » ! 

            Cet épisode de notre vie nous rappelle ce que le temps pascal proclame : avec le Ressuscité, nous avons sans cesse à passer de la mort à la vie ; et ce passage prend plusieurs visages. Aujourd’hui, il nous est rappelé que passer des difficultés à l’allégresse fait partie de ces passages de la mort à la vie. Nous avons souffert de ne pouvoir nous rencontrer au moment même où nous célébrions le cœur de notre foi ; cette difficulté, moyennant quelques précautions élémentaires, est aujourd’hui surmontée. Sachons en rendre grâce à Dieu !  Que soit aussi surmontée la peur que certains ont su instillée. Sachons puiser dans notre foi le courage de vivre. Et sachons retrouver surtout la fierté de notre nom de chrétiens en veillant à construire des communautés plus fortes encore. Nous risquons de connaître d’autres épreuves comme celle-ci dans l’avenir. Souvenons-nous toujours que le Ressuscité nous a ouvert le passage vers la Vie en plénitude. Avec lui, soyons toujours prêts à passer des difficultés à l’allégresse : il veille sur nous, il veut notre vie, il veut notre joie. Ce ne sont pas nos assemblées restreintes qui nous les enlèveront, bien au contraire. Réjouissons-nous, afin d’être dans la joie et l’allégresse quand sa gloire se révélera. Amen.



(Arcabas, Le messager de la joie, source internet).


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