Bienvenue sur ce blog !

Ce blog voudrait vous permettre de vivre un chemin spirituel au rythme de la liturgie de l'Eglise catholique.

Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

Puisque nous sommes tous responsables de la foi des autres, n'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Nous pourrons ainsi nous enrichir de la réflexion des autres.







samedi 19 avril 2014

Jour de Pâques - 20 avril 2014

La joie de l'Evangile : Christ est ressuscité !




Ce jour que fit le Seigneur est un jour de joie, alléluia ! C’est ainsi que la liturgie nous invite à répondre à la première lecture en ce dimanche de Pâques. Oui, aujourd’hui est un jour de joie, car celui qui était mort est revenu à la vie. A tous ceux qui, après la mort de Jésus était pris dans les ténèbres de la tristesse, ce jour nouveau annonce que rien n’est fini de leur espérance. Aujourd’hui, la tristesse du vendredi saint fait place à la joie, car Dieu a désavoué les hommes en rendant la vie à celui qu’ils avaient cloué au bois de la croix.
La joie que nous partageons est la joie de l’évangile, pour reprendre le pape François. Au cœur de la Bonne Nouvelle que nous avons à annoncer au monde, il y a le mystère pascal, le mystère d’un Dieu plus fort que la mort, le mystère d’un Dieu qui veut la vie de l’homme, toujours. Et cette Bonne Nouvelle que nous célébrons n’est pas le souvenir d’un événement du passé : cette Bonne Nouvelle, c’est aujourd’hui qu’elle se réalise. Pour citer le pape François, la résurrection du Christ n’est pas un fait relevant du passé ; elle a une force de vie qui a pénétré le monde. Là où tout semble être mort, de partout, des germes de la résurrection réapparaissent. C’est une force sans égale. Il est vrai que souvent Dieu nous semble ne pas exister : nous constatons que l’injustice, la méchanceté, l’indifférence et la cruauté ne diminuent pas. Pourtant, il est certain aussi que dans l’obscurité commence toujours à germer quelque chose de nouveau, qui tôt ou tard produira du fruit (Evangelii Gaudium, n° 276).
L’expérience que nous avons à faire est la même que celles des femmes ou des Apôtres au matin de Pâques. Ils avaient l’impression que tout était fini, que Dieu s’était retiré du monde puisque l’innocent avait été condamné. Est-il mal plus grand que celui-là ? Et pourtant, voilà que, trois jours plus tard, un message incroyable leur est transmis : celui qui était mort est vivant ! Les femmes reçoivent l’annonce et la transmettent aux disciples. Pierre et Jean courent au tombeau et trouvent les choses comme les femmes l’avaient dit. Le tombeau est bien vide ; il ne reste que les linges bien pliés dans un coin. Pierre semble s’interroger devant ces signes. Jean lui, voit et croit. Si le tombeau est vide, c’est que Jésus avait dit vrai : il devait mourir, mais il ressusciterait, il reviendrait, il ne les laisserait pas orphelins. Il ne comprend sans doute pas plus que Pierre, mais il croit. Et c’est bien cela la foi : croire, sans forcément comprendre. Croire, faire confiance sur parole, faire confiance sur quelques signes anodins. A notre tour, nous sommes invités à rechercher et comprendre les signes que le Ressuscité nous laisse aujourd’hui.
L’un de ces signes, pour moi, restera toujours le sacrement du baptême. C’est le plus beau signe de la résurrection du Christ. Parce qu’il est le sacrement par lequel, aujourd’hui encore, des hommes et des femmes engagent leur vie à la suite du Christ. Il est le signe que nous pouvons faire confiance à Jésus qui toujours nous sauve du péché et de la mort. Il est le signe que nous pouvons encore marcher à sa suite, partager dès aujourd’hui sa vie de Ressuscité. N’est-il pas le sacrement qui nous fait participer à la mort et à la résurrection de Jésus ? Le bain du baptême n’est-il pas descente dans la mort pour en ressortir vivant à la suite du Christ vivant ? C’est ce qu’affirme Paul aux chrétiens de Colosses : Frères, vous êtes ressuscités avec le Christ ! Voilà la Bonne Nouvelle que j’annoncerai à la fin de cette eucharistie à Noé que ses parents présentent au baptême. Il partagera dès lors la vie du Christ et sa sainteté, comme nous le faisons depuis notre baptême. Cela ne signifie pas que nous ne connaissons plus le Mal, ni que nous ne lui sommes plus soumis ; mais cela nous signifie que le Mal et la Mort n’ont plus prise sur nous puisque nous appartenons désormais au Christ ressuscité. Par sa mort et sa résurrection, il nous obtient la victoire sur le Mal, la Mort et le Péché. Nous savons que nous pourrons toujours nous relever, nous tourner vers le Christ et qu’il sera là pour nous. Il nous dira toujours l’amour de Dieu pour nous et sa miséricorde. Il nous montrera toujours le chemin vers plus de vie, plus de joie, plus de liberté.
Oui, ce jour est un jour de joie parce que, dans le monde entier, l’Eglise va accueillir de nombreux fils et filles de Dieu, des hommes et des femmes, enfants ou adultes, qui ont fait le choix de Dieu, le choix de vivre selon les valeurs de l’Evangile. N’est-ce pas ainsi que nous transformerons notre monde ? N’est-ce pas ainsi, en vivant de la vie même du Ressuscité et de son message, que nous communiquerons au monde les forces de vie qui traversent notre existence ? Plus nous deviendrons chrétien en vivant selon l’enseignement du Christ, plus nous pourrons agir dans le monde et hâter la venue du règne de Dieu. Et cela ne commence pas en convertissant les autres, mais en changeant nous-mêmes, profondément, pour être toujours plus à l’image et à la ressemblance de Dieu. Avant de l’annoncer avec des mots, nous avons à annoncer le Christ par notre vie : c’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que le monde saura que vous êtes mes disciples. N’attendons pas que les autres se mettent à aimer pour aimer à notre tour. N’attendons pas que les autres améliorent le monde pour l’améliorer à notre tour. N’attendons pas que les autres se mettent au service de l’homme pour nous y mettre à notre tour. En tout cela, le Christ nous a précédés ; en tout cela, il est notre exemple ; en tout cela, nous devons le suivre, sans attendre les autres.
En ce jour de Pâques, demandons à Dieu la grâce d’une plus grande fidélité à notre baptême, la grâce d’une plus grande fidélité au Christ, mort et ressuscité pour nous. Qu’il nous donne d’être vraiment concerné par cette Bonne Nouvelle du salut pour que nous puissions en vivre chaque jour et la faire vivre autour de nous. Amen.
 
(Matthias Grünenwald, Détail du Retable d'Issenheim - Le Christ ressuscité - Musée Unterlinden à Colmar)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire