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dimanche 26 avril 2015

04ème dimanche de Pâques B - 26 avril 2015

Avec les Apôtres, reconnaissons Jésus à l'œuvre...




Il y a, dans l’évangile de ce dimanche, une prétention exprimée par Jésus : celle d’être le bon pasteur, le vrai berger ! Est-ce juste une phrase en l’air ? L’expression d’une prise de grosse tête ? Ou simplement la vérité ? Qu’est-ce qui nous permet de dire aujourd’hui encore que Jésus, plus qu’aucun autre, est bien celui qu’il faut suivre, celui dont il faut écouter la voix ? 
 
Le premier indice, c’est Jésus qui nous le donne quand il complète son affirmation : je suis le bon pasteur, le vrai berger qui donne sa vie pour ses brebis. Ce n’est pas l’affirmation d’un fanfaron, mais de quelqu’un qui s’engage, corps et âme, dans sa mission, dans la réalisation du désir de Dieu pour l’humanité. Il donne sa vie, non par plaisir, ni pour faire l’intéressant, mais parce que c’est là le seul chemin pour obtenir le salut de l’homme, de tout homme. Sa prétention à être le seul à suivre et à écouter, c’est lors de son procès et sur la croix qu’elle se vérifie paradoxalement. Dans l’acceptation de ce qui lui arrive, il montre son amour pour tous. Dans son abandon entre les mains de son Père, il montre son souci de tous, y compris de ce malfaiteur qui est condamné avec lui et qui se tourne vers lui, dans leur misère partagée. Nous pouvons croire Jésus parce qu’il ne se paie pas de mots, mais parce qu’il dit ce qu’il va faire et fait ce qu’il a dit. Sa vie, il l’a donnée pour nous, une fois pour toutes ; la vie en plénitude, il nous l’offre en ouvrant ses bras sur la croix. En relisant la vie de Jésus, nous ne pouvons que comprendre que sa prétention à être le bon pasteur n’est pas une prétention usurpée. 
 
Après Pâques, les disciples font d’abord l’expérience que ce Jésus, qui a donné sa vie sur la croix, est bien vivant. Et, à partir de la Pentecôte, ils vont se mettre à l’annoncer. Ils vont reprendre à leur compte sa prétention à être celui qu’il faut suivre. Ainsi Pierre, dans le discours dont nous avons entendu un extrait en première lecture, dit sans ambages : ce Jésus est la pierre méprisée de vous, les bâtisseurs, mais devenue la pierre d’angle. Il dit bien que nous pouvons appuyer notre vie sur lui, nous pouvons nous reposer sur Jésus. Et il l’affirme après avoir vu la puissance du Ressuscité à l’œuvre, à travers lui, en faveur d’un infirme guéri. Pierre ne reprend pas pour lui la prétention de Jésus à être le bon pasteur, bien qu’il ait été établi pasteur du peuple par Jésus lui-même. Il redit que seul compte Jésus ; seul peut faire des miracles la puissance de vie qui est en Jésus, mort et ressuscité : c’est par le nom de Jésus le Nazaréen, lui que vous avez crucifié mais que Dieu a ressuscité d’entre les morts, c’est par lui que cet homme se trouve là, devant vous, bien portant. N’est-ce pas là un second indice que Jésus disait vrai quand il affirmait qu’il était le bon pasteur, à savoir le fait que d’autres le reconnaissent ainsi ? Non seulement Jésus n’usurpe rien, mais d’autres reconnaissent qu’il est toujours à l’œuvre, que c’est sa puissance de vie qui se manifeste et que sans lui, ils ne peuvent rien. En nul autre que lui, il n’y a de salut, car, sous le ciel, aucun autre nom n’est donné aux hommes, qui puisse nous sauver. Jésus n’était pas prétentieux, il disait la vérité : il est le bon pasteur, le vrai berger. 
 
Aujourd’hui encore, nous pouvons appuyer notre vie sur lui ; aujourd’hui encore, nous pouvons accorder foi et confiance à sa Parole ; aujourd’hui encore, nous pouvons suivre Jésus, sûrs qu’il nous mènera à la vraie vie, à la vie en plénitude. Il est notre pasteur dans un monde en perte de repères ; il est la voix qui nous révèle la vérité sur Dieu et sur nous-mêmes ; il est toujours celui qui ne veut que notre vie pour la mettre à la taille de la vie de Dieu même. Il est celui qui nous a dit quel grand amour nous a donné le Père ; il est celui par qui nous sommes appelés enfants de Dieu. Avec les Apôtres, reconnaissons que Jésus est toujours à l’œuvre ; il est et restera le seul à pouvoir dire : je suis le bon pasteur, le vrai berger. Il est et restera le seul qui peut nous conduire à la vraie vie. Suivons-le !

(Dessin de Jean-François KIEFFER, Couleurs d'Evangile, éd. Siloé)

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