Bienvenue sur ce blog !

Ce blog voudrait vous permettre de vivre un chemin spirituel au rythme de la liturgie de l'Eglise catholique.

Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

Puisque nous sommes tous responsables de la foi des autres, n'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Nous pourrons ainsi nous enrichir de la réflexion des autres.







samedi 8 décembre 2018

02ème dimanche de l'Avent C - 09 décembre 2018

Il sera notre chemin.







Avez-vous bien compris ce que nous dit le prophète Baruc ? Il annonce le salut de son peuple. Il parle du rassemblement, à Jérusalem, du peuple juif dispersé de par le monde. Ce retour, Dieu l’opèrera. Car il se souvient de son peuple et n’oublie pas la promesse faite aux Pères de veiller et de faire grandir ce peuple qu’il s’est choisi. L’histoire, avec la chute de Jérusalem et l’exil à Babylone, semblait lui avoir donné tort, mais Dieu n’a pas dit son dernier mot. Il ramènera à lui, en sa maison, ceux qui ont été dispersés dans la nuit de l’Exil. Dieu rassemblera parce que Dieu le veut : et ce que Dieu veut, Dieu le fait ! Les obstacles qui se présentent, il les renverse : c’est lui qui prépare la route du retour ; c’est lui qui abaisse les collines et les montagnes, c’est lui qui comble les ravins pour que son peuple avance, libre et en sécurité, vers la nouvelle Jérusalem, terre de paix et de justice, gloire du Dieu vivant. Dieu ouvre la voie ! 

Avez-vous bien compris ce qu’annonce Jean le Baptiste dans l’évangile de ce dimanche ? Lui aussi parle de chemin, lui aussi prophétise que les montagnes devront être abaissées, que les ravins devront être comblés. Mais il y a cette petite différence : c’est à l’homme de préparer, semble-t-il, la route au Seigneur ! Aurait-il mal compris son prédécesseur ? Un moine copiste aurait-il commis quelque erreur de transcription, au temps jadis ? D’où vient cette subite inversion des rôles ? Je n’ai pas de réponse à cette question. Je constate simplement que là où Baruc annonçait que Dieu préparerait le chemin de son peuple, Jean le Baptiste invite le peuple à préparer le chemin du Seigneur ! Est-ce si différent ? Lorsque le Baptiste nous invite ainsi à la conversion, en nous demandant de préparer la route au Seigneur, il rappelle que l’homme doit faire à Dieu une place dans sa vie. Quand une vie d’homme est remplie d’activités aussi inutiles qu’indispensables, lorsqu’il constate au milieu de son agitation que cela n’a que peu de sens, peut-être doit-il alors réentendre l’appel de Jean à faire une place à Dieu. Peut-être le moment est-il venu de remettre au cœur de sa vie celui qui donne sens. Mais pour que Dieu puisse prendre sa place, il faut que l’homme libère de la place, laisse des choses futiles pour que l’unique Essentiel puisse donner sens à sa vie. Préparer le chemin du Seigneur, ce n’est pas abattre les montagnes, ni combler les ravins, ni aplanir les routes déformées : ce travail-là, c’est celui de Dieu. Lui seul, selon Baruc et selon Jean le Baptiste qui reprend le prophète Isaïe, peut réaliser l’impossible. Vous aurez noté que Jean ne dit pas : aplanissez les chemins, mais bien les chemins seront aplanis !  sous entendu par Dieu. Mais l’homme a sa part de travail dans ce processus de conversion : il doit préparer la route au Seigneur, il doit creuser en lui le désir de Dieu, le désir de voir Dieu lui venir en aide, le désir de voir Dieu donner sens à sa vie. Préparer la route au Seigneur, pour que le Seigneur puisse achever l’œuvre de conversion. Une conversion qui ne s’appuierait pas sur Dieu serait vouée à l’échec : lui seul peut retourner totalement un cœur, mais il faut que le cœur ait en lui ce désir ; il faut que le cœur ait le désir d’être sauvé. 

Il n’y a donc pas à opposer Jean le Baptiste et Baruc. Avec eux, nous comprenons que Dieu est notre chemin et notre salut. Parce que, s’il est bien celui qui nous guide, il est bien aussi celui qui nous sauve. Et le Christ, que nous attendons et dont nous préparons la venue en ce temps de l’Avent, est bien celui qui pourra nous mener à cette joie du Royaume qui nous est promise. N’est-il pas, celui qui vient, la parole ultime de Dieu sur l’homme, sur le sens de sa vie et sur Dieu lui-même ? N’est-il pas, celui qui vient, le Chemin qui mène à Dieu, la Vérité sur Dieu, la Vie même de Dieu ? Laissons à Dieu toute sa place dans notre vie pour qu’il prépare lui-même nos cœurs à la rencontre avec celui qu’il nous envoie. Si Dieu le Père ne met pas en nous le désir de le rencontrer, si l’Esprit ne souffle pas en nous pour nous permettre d’entendre, de voir et de comprendre, comment le Christ pourra-t-il accomplir l’œuvre de salut pour laquelle justement il vient en notre monde ? Comment reconnaître en lui le chemin qui mène à Dieu, si Dieu lui-même n’a pas levé tous les obstacles qui empêchent cette rencontre ?

Préparez le chemin du Seigneur, annonçait le Baptiste ! Ce faisant, il a mis les hommes de son temps en route, très concrètement. Le salut, la foi, passeront toujours par les pieds. Si je refuse de me mettre en route, si je ne veux pas suivre le Christ, il n’y aura pas de part pour moi dans le Royaume de Dieu. L’histoire de l’Alliance est un long pèlerinage menant les hommes à la rencontre de leur Seigneur.  Que nous soit accordée la grâce de nous mettre joyeusement en route à la suite de celui qui vient, à la rencontre du Dieu vivant et vrai ! AMEN.

 

 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire