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samedi 3 mars 2012

2ème dimanche de Carême B - 04 mars 2012

Jésus, celui qu'il faut écouter !






Il s’en est passé des choses, dans l’évangile de Marc, avant cet épisode de la Transfiguration : guérisons diverses, deux multiplications des pains, confession de foi de Pierre, première annonce de la passion, invitation à suivre Jésus en prenant notre propre croix ; autant d’événements et de paroles prononcées qui ont leur part de mystère et de merveilleux. L’homme qui suit Jésus pourrait se perdre, confondre Jésus avec un guérisseur ou un magicien, ou pire, un beau parleur. L’événement de la Transfiguration vient à point pour que nous ne nous égarions pas, pour que nous comprenions bien qui est ce Jésus que nous suivons. Trois éléments constituent cette transfiguration : les vêtements immaculés, l’entretien avec Moïse et Elie, et une voix qui se fait entendre.

Les vêtements immaculés ne sont pas un rêve de ménagère en mal de lessive parfaite ; il n’y a que trois hommes témoins de l’événement. Les vêtements immaculés sont le signe que Jésus est transparent à la grâce ; ils sont le témoignage de la gloire qui est la sienne depuis le commencement, gloire qu’il a laissée en s’abaissant à devenir homme pour nous sauver. Ils annoncent déjà la gloire que Jésus retrouvera après sa passion et sa mort en croix annoncées à ses disciples peu de temps avant. C’est ce que chante la préface de ce dimanche : Après avoir prédit sa mort à ses disciples, il les mena sur la montagne sainte ; en présence de Moïse et d’Elie, il leur révéla sa splendeur : il manifestait ainsi que sa passion le conduirait à la gloire de la résurrection. Une manière de réconforter les disciples qui ont pu être choqué par l’annonce de la mort violente de leur Maître. Jésus s’en va affronter la mort seul, mais il ne laisse pas ses disciples sans réconfort, sans signe qu’ils pourront surmonter eux-aussi ce temps d’épreuve. Ils auront ainsi de quoi se souvenir lorsque la tristesse aura envahi leur cœur et que le désespoir pourra les faire douter.

L’entretien avec Moïse et Elie vient donner du sens aux paroles de Jésus. Il n’est pas un beau parleur puisqu’il converse d’égal à égal avec ces deux grands de la foi. Sa parole a autant d’importance que la Loi, symbolisée par Moïse, et que les prophètes, représentés par Elie. Tout ce qu’il a dit, tout ce qu’il va encore dire est à retenir, à conserver avec respect et piété. Les paroles de Jésus sont des paroles qui donnent sens, qui orientent une vie de la même manière que le faisaient jusqu’à présent la Loi et les Prophètes. Venant après eux, nous pouvons même dire déjà qu’il les accomplit parfaitement et leur donnera un sens nouveau dans l’événement de sa mort et de sa résurrection. Nous pouvons comprendre aussi qu’une nouvelle alliance se prépare en Jésus, qui va succéder aux alliances faites avec Moïse et les Prophètes. Jésus ne peut plus, désormais, être considéré comme n’importe qui.

La voix qui se fait entendre est celle du Père, celle de Dieu. Il vient confirmer ce que les signes précédents laissaient pressentir. Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Ecoutez-le. Jésus n’est définitivement plus n’importe qui : il est proclamé Fils de Dieu par Dieu lui-même. Il y a là plus grand que Moïse et les Prophètes. Sa parole n’est pas n’importe quelle parole : elle est Parole de Dieu, qu'il faut non seulement respecter et accueillir, mais aussi écouter. La recommandation faite par Dieu lui-même atteste bien, à ceux qui en douteraient encore, que cette Parole est parole de vie. Ne pas l’écouter serait s’enfermer irrémédiablement dans la mort. La liturgie l’a bien compris, elle qui nous a fait prier ainsi au début de notre eucharistie : Tu nous as dit, Seigneur, d’écouter ton Fils bien-aimé ; fais-nous trouver dans ta parole la nourriture dont notre foi a besoin. La prière de l’Eglise va même plus loin encore puisqu’elle précise que la parole de Jésus nous permet de mieux connaître Dieu ; l’oraison se conclut ainsi : et nous aurons le cœur assez pur pour discerner ta gloire. Non seulement la parole de Jésus est notre nourriture, mais en plus elle aiguise notre regard et nous permet de reconnaître Dieu à l’œuvre.

Trois signes nous sont donnés en ce deuxième dimanche de Carême pour bien comprendre et vivre l’invitation de Dieu le Père à écouter son Fils. Les paroles qui nous seront données les dimanches à venir seront à entendre et à comprendre pour que nous ne nous égarions pas, pour que nous ne nous trompions pas quand viendra le terme de notre parcours. Qui n’écoutera pas le Fils ne pourra pas vivre en vérité les événements de la Passion. Qui n’écoutera pas le Fils n’aura pas de part avec lui dans sa gloire. Prenons le temps de bien méditer l’appel de Dieu lui-même : Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Ecoutez-le ! Amen.




(Icône d'Hélène Iankoff, Christ Pantocrator, église de Holtzheim, Bas-Rhin)

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