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vendredi 15 février 2013

01er dimanche de Carême C - 17 février 2013

Croire avec Jésus, c'est choisir Dieu seul.


Depuis mercredi, nous voici donc engagé en carême, un temps pour revenir vers Dieu comme nous le rappelait le prophète Joël lors de la célébration des Cendres. Ce carême 2013 n’est pas n’importe quel carême, il n’est pas et ne sera pas comme le carême 2012. En effet, Benoît XVI nous a engagés dans une année de la foi, une année pour revenir au cœur de ce qui nous fait vivre, au cœur de ce que nous croyons. Cette proposition, si nous la prenons au sérieux, donne nécessairement une couleur particulière à toute notre année. Et le temps du carême devient alors un temps favorable pour essayer de comprendre mieux ce qu’est l’acte de croire, de comprendre mieux ce Dieu auquel nous croyons. En ce premier dimanche de carême, je vous propose d’aborder cette question de la foi en compagnie de celui qui l’objet de notre foi : Jésus. Qu’est-ce que croire à la manière de Jésus ?

L’Evangile de ce dimanche nous répond : croire comme Jésus, c’est choisir Dieu. Nous pouvons remarquer que les tentations auxquelles Jésus est soumis, sont nos tentations : la tentation d’être celui qui peut tout, même changer les pierres en pain ; la tentation du pouvoir et de la richesse, qui nous fait désirer posséder tout ; la tentation d’éprouver Dieu, pour vérifier s’il intervient bien en ma faveur, si je compte bien pour lui. Qui n’a jamais rêvé d’être un super héros, un super riche, un super-Dieu, en toute modestie. Si nous retenons volontiers que Jésus a été soumis à la tentation, retenons-nous aussi facilement qu’il en a triomphé ? Et surtout comment il en a triomphé ? Il n’a pas répondu au tentateur par un miracle, ni par un tour de passe-passe, ni par quelque action éclatante. Il a répondu par la Parole de Dieu lui-même. En entrant dans la vie, il a fait le choix de Dieu et maintient ce choix envers et contre tout. Il aurait pu être un grand magicien, un grand politique ou un nouveau Dieu ; il a choisi humblement de n’être qu’un Fils, mais quel Fils, le Fils de Dieu. Il met ses pas dans les pas de son Père avant même de commencer sa mission, et jamais ne s’en écartera. Il ne cite pas la Parole de Dieu pour faire de belles phrases, mais parce que cette parole donne sens à sa vie, donne aux hommes le sens de sa vie. Une vie offerte à Dieu pour le salut des hommes. Jésus ne veut rien d’autre qu’être le Fils de ce Dieu qui veut la vie de l’homme. Il n’a pas besoin de miracle, pas besoin de richesse, pas besoin de prendre la place de Dieu. Il a tout cela et plus encore ; il a Dieu, au cœur de sa vie, au cœur de son cœur. Lui et Dieu ne font qu’un.

Cette profonde union entre Jésus et Dieu, nous n’avons pas besoin d’attendre le discours de Jésus au soir de sa mort pour l’affirmer. Elle est évidente dès cette scène des tentations. Le tentateur commence deux de ses propositions malhonnêtes en cherchant à insinuer le doute en Jésus : Si tu es le Fils de Dieu… Autrement dit, prouve-moi que tu l’es en faisant ce que je te demande. A aucun moment, Jésus ne cherche à justifier qui il est. Il ne dit pas : tu as tort de mettre en doute le fait que je sois le Fils de Dieu. Il ne s’interroge pas davantage sur qui il est : pouce, laisse-moi réfléchir un instant : qui suis-je ? Il redit simplement ce qu’il a entendu de Dieu : il est écrit… Citant la Parole de Dieu, il nous montre la connaissance qu’il en a, et l’intimité qu’il entretient ainsi avec la source de cette parole. Ayant épuisé toutes les tentations, le diable s’éloigne et l’auditeur ne peut que comprendre que Jésus l’a vaincu comme Dieu seul peut le vaincre. Il n’y a qu’à attendre le moment fixé où sa victoire sera totale et où sa seigneurie sera révélée à tous. Pour l’heure, il ne reste que Jésus et sa certitude d’être du côté de Dieu, d’être dans la main de Dieu, son Père.

Croire avec Jésus, c’est aujourd’hui encore faire ce choix de Dieu, ce choix de vivre conformément à sa Parole. En toutes circonstances, nous pouvons la mettre au cœur de notre vie, au cœur de notre action. Dans les moments les plus difficiles comme dans les moments les plus joyeux, elle fonde notre vie et nous garde dans l’intimité de celui qui nous a tout donné. Croire avec Jésus, c’est ne pas douter de notre filiation divine : nous sommes fils et filles de Dieu par notre baptême, et rien ne pourra changer cela : pas besoin de miracle pour y croire. Croire avec Jésus, c’est être en mesure de repousser le Mal de notre vie et de choisir le bien, en toute chose ; puisque Jésus a vaincu le Mal, nous pouvons, à sa suite, faire de même, puisqu’il nous a déjà obtenu la victoire. Croire avec Jésus, c’est faire nôtre cette affirmation de Paul : Tous ceux qui invoquent le nom du Seigneur seront sauvés. La mort et la résurrection de Jésus en attestent ; si Dieu a sauvé ainsi son Fils unique, comment ne pourrait-il pas faire de même pour cette multitude de fils et de filles, que Jésus lui a acquis par son sang ? Avec Jésus, osons le choix de Dieu ; osons nous redire enfant de Dieu, aujourd’hui et toujours. Amen.



 
(Icône d'Hélène IANKOFF, Les tentations de Jésus, église de Holtzheim - 67)

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