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Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

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samedi 19 octobre 2013

29ème dimanche ordinaire C - 20 octobre 2013

Persévérez !



Il y a quelque chose de dramatique dans la posture de Moïse, perché sur la colline, les bras levés au ciel pour obtenir la victoire de son peuple sur les Amalécites. Il y a souvent quelque chose de dramatique dans la posture de tant d’hommes et de femmes, peut-être vous, qui se tiennent devant Dieu en prière, espérant une réponse de sortie de crise pour tout de suite. Il y a quelque chose de dramatique dans la posture de tant de prédicateurs qui, à temps et à contre temps, proclament la Parole de Dieu avec cette impression de n’être pas entendu. Et pourtant, dit Jésus à tous ceux-là, ne vous découragez pas !  Persévérez ! 
 
Cela semble si facile à dire : persévérez, et si difficile à faire. N’avons-nous pas tous fait l’expérience de la sècheresse dans la prière et de l’envie de tout laisser tomber. N’avons-nous pas tous expérimenté la nuit de la foi, quand Dieu ne semble plus répondre à nos demandes, quand le Mal semble l’emporter sur le Bien, quand l’injustice domine le monde ? Il est tellement simple alors de dire que si le monde est ainsi fait, si le méchant triomphe de manière éhontée, si la prière du juste n’est plus exaucée par Dieu, peut-être que tout ce que nous croyons n’a pas d’importance ; peut-être  que notre prière ne sert à rien. 
 
La parabole que nous avons entendue dans l’Evangile est alors pour nous, quand nous nous sentons perdus, quand l’envie de nous arrêter au bord du chemin nous prend. Elle est une invitation à la persévérance, car si ce juge inique peut répondre à cette veuve pour qu’elle ne lui casse plus la tête, combien plus, Dieu qui est juste, répondra-t-il à ces élus qui crient vers lui jour et nuit. De même, pour nous aussi, l’exemple de Moïse qui se tient devant Dieu en prière toute la journée pour obtenir la victoire de son peuple. Et quand il fatigue, voilà qu’une astuce est trouvée pour qu’il reste les mains levées vers le ciel, en prière. Il y a là un enseignement puissant sur la persévérance dans la prière, puisque le peuple que Dieu a confié à Moïse est finalement victorieux. 
 
Que ces exemples nous servent de leçon : Dieu intervient dans la vie des hommes et des femmes qui crient vers lui leur besoin, leur détresse. Mais jamais de manière magique, jamais sans eux. D’où l’importance de la persévérance. Elle est notre part dans l’œuvre de Dieu, notre coopération à la réalisation de son dessein de salut. Dieu ne nous sauvera jamais malgré nous, sans nous. La désespérance serait le signe de notre abandon, de notre incapacité de travailler avec Dieu à la réalisation de son projet d’amour. Vous pouvez être fatigués sur le chemin de la foi ; c’est normal, car quelquefois il est difficile ; mais vous ne pouvez pas vous décourager sur ce chemin, vous ne pouvez pas décider un jour que cela suffit ; ce serait faire le choix de supprimer Dieu de vos relations. Or, nous assure Jésus, Dieu répond, sans tarder, mais peut-être pas tout de suite. Il laisse les événements se dérouler, sans intervenir. La violence, la haine, les fanatismes divers se répandent de plus en plus ; des innocents meurent tous les jours. Et nous ne devons pas baisser les bras, à l’image de Moïse qui se fait aider si nécessaire. Il faut que nous restions devant Dieu, que nous demeurions en Dieu, pour que Dieu puisse rester auprès des hommes, pour que Dieu puissent demeurer chez les hommes. C’est alors que l’horizon s’éclaircit ; c’est alors que la paix devient possible ; c’est alors que la justice refleurit. 
 
Persévérez ! Le mot d’ordre de Jésus résonne aujourd’hui dans l’Eglise. Il est une invitation à poursuivre, à résister à l’air du temps, à faire confiance, toujours, même si les événements du monde semblent nous donner tort. Puisque Jésus est Dieu fait homme, puisqu’il demeure en nous et que nous demeurons en lui, nous avons pour toujours avec nous, celui qui est LE vainqueur, celui qui est plus fort que tout, puisqu’il a vaincu la Mort même. Nous pouvons joindre nos voix à celle du psalmiste et reprendre son acte de confiance : le secours me vient du Seigneur qui a fait le ciel et la terre… il ne dort pas, ne sommeille pas le gardien d’Israël… le Seigneur te gardera de tout mal, il gardera ta vie. Le Seigneur te gardera au départ et au retour, dès maintenant et pour toujours. Amen.

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