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samedi 7 novembre 2020

32ème dimanche ordinaire A - 08 novembre 2020

Désir de Dieu.



(Hieronymus Francken II, Parabole des vierges sages et des vierges folles, vers 1616, Musée de l'Ermitage)




Le désir de Dieu : tel pourrait être le dénominateur commun aux différentes lectures de ce dimanche. Et comprenons bien : le désir que nous avons (ou pas) de Dieu. Parce que Dieu ne s’impose pas à nous, parce que Dieu sans cesse se propose à nous, il nous faut travailler notre désir de Dieu. Sinon la rencontre pourrait ne jamais se faire. 

C’est déjà le conseil de l’auteur du livre de la Sagesse. Nous comprenons, à la lecture du passage de ce dimanche, que la Sagesse est quelque chose de désirable, d’aimable. Des hommes la cherchent, l’aiment au point de la contempler sans relâche. Elle se laisse trouver par ceux qui la cherchent. Et la Sagesse elle-même va et vient à la recherche de ceux qui sont dignes d’elle. Il y a un désir réciproque de rencontre ; il y a un désir réciproque de « vie commune ». Pour certains commentateurs, la Sagesse est la manière de figurer, dans l’Ancien Testament, ce que nous appelons aujourd’hui l’Esprit Saint, la présence de Dieu au cœur de notre vie. Si nous ne désirons pas vivre de l’Esprit Saint, il ne pourra pas agir en nous. Si nous ne désirons pas connaître Dieu, l’Esprit ne pourra pas nous le révéler tel qu’Il est, et tel qu’il veut vivre avec nous. L’Esprit Saint ne peut faire comprendre Dieu qu’à ceux qui le désirent et qui le cherchent. 

Le psalmiste se situe dans cette même veine lorsqu’il nous fait chanter et méditer le psaume 62 (63) : Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube : mon âme a soif de toi ; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau. C’est un désir amoureux qui est ainsi exprimé. L’homme croyant n’a de cesse de contempler Dieu, nuit et jour. Ce n’est pas le désir d’un moment ; c’est quotidien ; c’est vital ; c’est le cœur de la vie croyante : Toute ma vie, je vais te bénir, lever les mains en invoquant ton nom. L’antienne marque bien ce désir vital quand elle nous fait chanter : Mon âme a soif de toi, Seigneur, mon Dieu ! L’homme peut se passer de manger pendant un moment plus ou moins long ; il ne peut se passer de boire. 

Paul nous rappelle alors, dans cet extrait de la première lettre aux Thessaloniciens que le désir de Dieu s’accompagne d’une espérance : celle de vivre avec Dieu non pas seulement ici-bas (ce qui est mon désir), mais aussi par-delà la mort terrestre (ce qui mon espérance). Cette espérance nous vient de la mort et de la résurrection de Jésus, premier-né d’entre les morts. C’est parce que nous croyons que Jésus est mort et ressuscité, que nous pouvons croire que Dieu, à cause de ce sacrifice de Jésus, nous emmènera avec lui. Notre foi garantit notre espérance en quelque sorte. Ce que je crois de mon vivant, conditionne mon salut. Il n’y a pas de doute en mon esprit que celui qui désire Dieu plus que tout en ce bas monde, trouvera Dieu définitivement, le verra face à face, pour toute éternité. Mon désir de Dieu ne doit pas, ne peut pas être seulement pour l’au-delà. 

C’est finalement la parabole que Jésus nous laisse en ce dimanche qui nous dit le mieux la nécessité de la permanence de notre désir de Dieu. Sans doute est-ce justement le désir d’être avec l’Epoux quand il viendra qui distingue les deux groupes de jeunes filles. Rien ne devait empêcher ce désir de se réaliser, pas même le retard de l’Epoux à son repas de noces. Bien que cela ne soit pas commun qu’un époux arrive en retard à ses propres noces, certaines jeunes filles avaient prévu l’éventualité : elles ont pris des réserves d’huile pour leur lampe. C’est la seule chose qui les distingue des autres. Quand il devient évident que l’Epoux sera en retard, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Le problème n’est donc pas là. Le problème surgit quand la venue de l’Epoux est soudain annoncée. Qui l’attendait encore ? Qui était encore prêt à aller avec lui ? Celles qui avaient prévu de l’huile en réserve, sont prêtes et leurs lampes ne sont pas prêtes à s’éteindre. Les autres doivent d’abord passer chez le marchand et trouvent portes closes à leur retour. Lorsque le désir s’émousse, l’homme peut rater le coche. Le salut tient à peu de chose finalement. Il faut le désir de Dieu de sauver l’homme ; ce désir de Dieu est réalisé en Jésus, mort et ressuscité. Il faut aussi le désir de l’homme d’être sauvé, non pas quand l’homme serait prêt, mais quand Dieu viendrait à sa rencontre. La parabole des jeunes filles insouciantes et des jeunes filles prévoyantes nous enseigne cela : il faut être prêt à tout moment. L’huile des lampes devenaient pour les sages l’huile de leur salut. Elles étaient en quelque sorte confirmées dans leur désir de participer aux noces éternelles. 

Ce temps de pandémie et de confinement nous laisse le temps de la réflexion et de la décision : désirons-nous Dieu réellement ? Désirons-nous vivre avec lui, toujours ? Avec l’auteur du livre de la Sagesse, cherchons-le. Avec le psalmiste, disons-lui notre soif de Lui. Avec Paul, creusons notre espérance de vivre avec lui. Et jamais ne nous manquera l’huile de notre salut. Amen. 



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