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vendredi 16 septembre 2022

25ème dimanche ordinaire C - 18 septembre 2022

 Une histoire de confiance !





        Non, je n’ai pas oublié de lire une partie de l’évangile de ce dimanche. Je vous ai juste fait lecture de la version brève, parce que je craignais que la parabole que je n’ai pas lu, empêche d’entendre vraiment le passage que j’ai proclamé. Tout le monde préfère les histoires aux grandes sentences de sagesse ! Concentrons-nous donc sur cette partie qui suit la parabole du gérant malhonnête. 

          Il y a un mot important dans ce passage : confiance ! Il revient quatre fois en cinq versets. Et il est toujours employé dans le même but : interroger la confiance que l’on peut placer en nous, que ce soit pour des petites choses ou des grandes choses. Ce qui est important, c’est de savoir si nous sommes dignes de confiance, qu’importe que l’affaire soit moindre ou grande. En effet dit Jésus, celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande.  Remarquons aussi tout de suite qu’il y a un réel enjeu à être digne de confiance. Ecoutons encore Jésus : Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ? C’est l’enjeu principal pour nous : être reconnu capables de recevoir le bien véritable. Quel est ce bien véritable ? Le Royaume de Dieu, la vie éternelle. Venez à la messe dimanche prochain et vous comprendrez encore mieux. Mais c’est bien là l’enjeu véritable : notre vie éternelle ! D’ailleurs, la suite de l’enseignement de Jésus nous oriente sur cette piste. Ecoutons-le encore une fois : Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ? Les alliances bibliques successives nous montrent toutes que nous sommes responsables de la vie des autres. Le prophète Amos, dans la condamnation qu’il prononce au nom de Dieu sur ceux qui écrasent le malheureux pour anéantir les humbles du pays, nous fait bien comprendre que les malheureux, les humbles, les pauvres, appelez-les comme vous voulez, nous sont confiés et que nous en sommes responsables. Nous pouvons veiller sur eux, en prendre soin ou nous pouvons ajouter encore à leur misère. De la manière dont nous les traitons dépend notre vie éternelle. Nous pouvons entendre en écho de cette prophétie, l’évangile du jugement dernier, tel que nous le rapporte le chapitre 25 de l’évangile selon Matthieu. Tout le monde connaît ce texte : Tout ce que vous avez fait (ou pas fait) à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que l’avez fait (ou pas). Ce rapprochement avec Amos et Matthieu, nous fait bien comprendre que ce qui nous revient, c’est la vie éternelle, la vie de béatitude auprès de Dieu. 

          Comment puis-je savoir si je suis digne de la confiance que Dieu place en moi ? Par la foi (qui a la même racine que la confiance), mais la foi non seulement proclamée, mais aussi vécue, et peut-être d’abord vécue, ou mieux la foi proclamée parce que d’abord vécue. Nos gestes parlent plus forts que nos mots parce qu’ils peuvent se situer dans la droite ligne de nos mots ou contredire nos mots. Celui qui agit selon la volonté de Dieu n’a pas besoin de dire encore qu’il croit en Dieu ; toute sa vie en témoigne. Mais l’inverse n’est pas toujours vrai. Jésus n’a-t-il pas lui-même prévenu : Ce n’est pas en me disant : Seigneur, Seigneur, qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. Voilà souligné le bien d’autrui qui nous a été confié : la volonté de Dieu, bien pour lequel nous devons être trouvés dignes pour recevoir ce qui nous revient : la vie éternelle. En recoupant ainsi tous ces textes de l’enseignement de Jésus, nous pouvons alors examiner notre vie, non pour nous glorifier intérieurement ou pour nous lamenter, mais pour nous convertir toujours et encore à cette volonté de Dieu, pour la discerner mieux et la mettre en pratique, non pas une fois, non pas deux fois, non pas seulement quand nous n’avons rien d’autre ou rien de mieux à faire, mais chaque jour. Oui, en chaque chose que nous faisons, faisons la volonté de Dieu ! La manière dont nous traitons ceux que Dieu met sur notre chemin correspond-t-elle à la volonté de Dieu ? Est-ce que j’agis avec les autres tel que Dieu l’attend de moi ? Il revient à chacun de regarder sa vie et de faire à nouveau, si nécessaire, le choix de Dieu, car nul ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Faire le choix de Dieu, c’est faire le choix de l’autre ; faire le choix de l’autre, c’est faire le choix de notre propre vie. Tout est lié. Tous sont liés. Je ne peux pas me sauver tout seul ou détriment des autres. Si je les perds, je me perds, et je perds Dieu ; si je les gagne, je me gagne et je gagne Dieu. 

          Le prophète Amos nous a prévenu : le Seigneur le jure par la fierté de Jacob : Non, jamais je n’oublierai aucun de leurs méfaits. Rappelons-nous aussi que jamais un bien fait n’est perdu pour Dieu. A chacun donc de choisir : la vie ou la mort, le bonheur ou le malheur, pour les autres et pour nous-mêmes, en n’oubliant pas que ce que nous choisirons pour les autres, nous le choisirons aussi pour nous. Si je fais vivre l’autre, je vivrai éternellement ; si je fais mourir l’autre, je mourrai éternellement. Alors maintenant choisis, et montre-toi digne de la confiance que Dieu a placée en toi. Amen.

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