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samedi 12 août 2023

19ème dimanche ordinaire A - 13 août 2023

 Confiance ! c'est moi ; n'ayez plus peur !


 

 

 



          Toutes les crises que nous pouvons connaître ont un point commun : le manque de confiance ! Après le rapport de la CIASE, la plupart des journaux soulignait le déficit de confiance en l’Eglise et en sa capacité de se réformer. Les crises politiques et économiques sont souvent le résultat d’un manque de confiance dans l’avenir ; les indices ne sont pas bons, on ne voit pas comment en sortir, et en politique comme en économie, tout déraille. Et je ne parle pas du manque de confiance dans la police dans certains quartiers voire dans certains milieux sociaux ! La confiance est difficile à gagner et très facile à perdre. 

          Jésus n’échappe pas à ce phénomène, nous le voyons dans l’évangile de ce dimanche. Il vient de nourrir la foule au désert, il renvoie tout le monde, y compris ses disciples, pour prendre le temps d’un cœur à cœur avec son Père, dans la prière. Comme ses disciples avaient pris la barque pour le précéder sur l’autre rive à sa demande, il se trouve là, seul. Comme il doit les rejoindre, on aurait pu imaginer qu’il prendrait une autre barque, au petit matin, lorsque les pêcheurs sortiraient pour leur travail. Mais non, pourquoi faire aussi simple ? Matthieu note sobrement dans son évangile : Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. Il écrit cela comme une évidence, comme si cela était quelque chose qui se faisait couramment ! Pas besoin d’être dans la barque avec les disciples pour être, comme eux, bouleversés. N’oublions pas que la barque était battue par les vagues, car le vent était contraire. Dans ces conditions, prendre Jésus pour un fantôme, c’est encore bien gentil. Beaucoup n’hésitent pas à dire aujourd’hui que c’est une fable, une belle histoire à dormir debout, quand ils ne tournent pas tout bonnement le signe donné par Jésus en dérision : moi aussi je pourrais le faire pour peu qu’on me dise où sont les gros cailloux ! La bonne blague ! Pourtant, l’invitation à la confiance que Jésus adresse à ses disciples, et à nous aujourd’hui, montre bien que ce n’est pas une belle histoire, que le signe a bien eu lieu et qu’il nous dit beaucoup de Jésus et de nous. 

          Il nous dit de Jésus qu’il est plus fort que le mal qu’il écrase de son talon. N’oublions pas que, dans la bible, la mer est le lieu où réside les forces du mal, celles qu’on ne contrôle pas. Ce signe de Jésus, outre le fait qu’il n’est pas banal, n’est pas davantage innocent. En appelant ses disciples à la confiance en lui qui peut tout, il les appelle à reconnaître en lui celui qui est plus fort que le mal. Il le montrera de manière plus éclatante encore dans sa mort et sa résurrection, lorsque sa victoire sur le mal sera totale. Le signe posé aujourd’hui est un avant-goût de cette victoire. Si les disciples n’ont pas confiance en Jésus après ce petit signe, comment auront-ils confiance en lui lorsqu’il leur apparaîtra, ressuscité ! Pierre, qui a toujours de bonnes idées, se dit qu’il peut en faire autant, si Jésus le lui demande : Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. Ce que Jésus ne manque pas de faire : Viens ! Et il marche, du moins tant qu’il ne remarque pas la force du vent, tant qu’il ne se laisse pas envahir par le mal qui se déchaine. C’est quand il prend peur qu’il commence à enfoncer. 

          Et c’est là que l’évangile dit des choses de nous, les disciples du Seigneur. Il nous dit que tant que nous regardons Jésus, tant que nous l’écoutons, nous pouvons tout, nous pouvons faire reculer le mal. Mais lorsque nous prenons peur devant le mal, le mal gagne, et nous enfonçons, parce que nous avons perdu de vue Jésus et sa puissance. Observez ce que dit Matthieu quand Jésus gagne la barque avec Pierre tout détrempé : Quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. Quand Jésus est là, le mal disparaît. Se pose alors pour nous la seule question qui vaille : avons-nous suffisamment confiance en Jésus pour croire qu’il est avec nous toujours ? Avons-nous suffisamment confiance en Jésus pour croire que la barque de l’Eglise comme la barque de notre vie n’est jamais vide de sa présence et qu’elles peuvent, chacune, affronter les vagues de la vie ? Avons-nous suffisamment confiance en Jésus pour ne jamais avoir peur lors des crises que nous pouvons traverser ? Avons-nous suffisamment confiance en Jésus ? Si, avec les disciples, nous reconnaissons qu’il est le Fils de Dieu, qu’avons-nous à craindre ? 

          La confiance repose toujours sur une expérience. Je sais que je peux avoir confiance en quelqu’un parce qu’il me l’a démontré. Jésus nous l’a montré quand il s’est livré pour notre salut. Que pourrait-il faire de plus pour gagner notre confiance ? Que devrait-il faire de plus ? Puisque Jésus a tout donné en se donnant lui-même, peut-être la balle de la confiance est-elle maintenant vraiment dans notre camp ? Saurons-nous la saisir et croire qu’avec Jésus, tout nous est possible ? Saurons-nous la saisir et croire qu’avec Jésus, nous pouvons faire taire le mal dans notre vie et autour de nous ? Puisque Jésus a tout donné en se donnant, c’est à nous maintenant de ne plus avoir peur ; c’est à nous de faire confiance, absolument. Celui qui vit en Jésus et qui laisse Jésus vivre en lui, ne connaît plus la peur parce qu’il participe déjà à la victoire de Jésus sur le mal et la mort. Faisons-lui confiance et nous en ferons l’expérience chaque jour. Faisons-lui confiance et toute notre vie sera transformée, transfigurée. Amen.

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