Bienvenue sur ce blog !

Ce blog voudrait vous permettre de vivre un chemin spirituel au rythme de la liturgie de l'Eglise catholique.

Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

Puisque nous sommes tous responsables de la foi des autres, n'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Nous pourrons ainsi nous enrichir de la réflexion des autres.







samedi 7 octobre 2023

27ème dimanche ordinaire A - 08 octobre 2023

 Mon ami avait une vigne...



 

 (Source internet : Lundi 5 juin 2023 - Missionnaires de la Divine Volonté (disciples-amoureux-missionnaires.com)

 

 

            Mon ami avait une vigne sur un coteau fertile. Ainsi Isaïe commence-t-il son chant qui de poème bucolique devient réquisitoire contre son peuple. Sans doute Jésus pense-t-il à ce chant quand il raconte à son tour la parabole d’un maître d’une vigne qui se donne de la peine pour soigner son domaine avant de le donner en fermage. Mais n’allons pas trop vite en besogne. 

            Mon ami avait une vigne sur un coteau fertile. Tout commence plutôt bien. Isaïe chante son ami qui se donne de la peine pour sa vigne : Il en retourna la terre, en retira les pierres, pour y mettre un plant de qualité. Au milieu, il bâtit une tour de garde et creusa aussi un pressoir. Il en attendait de beaux raisins. Remarquez que nous ne savons pas qui est cet ami dans cette première strophe. Mais nous constatons la peine qu’il se donne, ainsi que son expertise : il sait reconnaître un plant de qualité. Son espérance d’avoir à terme de beaux raisins est légitime après tout le mal qu’il s’est donné. Hélas, la deuxième strophe nous apprend que la vigne, au lieu de donner de bons raisins, en donna de mauvais. Tout ce travail pour rien. S’en suit le procès, comme si la vigne pouvait être jugée ! Habitants de Jérusalem, soyez juges entre moi et ma vigne ! Pouvais-je faire plus que je n’ai fait ? Son espérance de bons fruits et de bon vin est détruite. Nous comprenons tous sa colère. Et avec les habitants de Jérusalem, nous pouvons comprendre la sentence de la troisième strophe : la vigne sera détruite, livrée aux animaux. Sa terre restera à l’abandon : j’interdirai aux nuages d’y faire tomber la pluie. Jusque là rien de difficile à comprendre. Sauf que, il reste une strophe. Et cette strophe révèle qui est cet ami qui avait une vigne, et surtout qui est cette vigne. Ceux qui avaient été établis juges contre la vigne se retrouvent accusés. L’ami n’est autre que Dieu, la vigne, le peuple qu’il s’est choisi, pour qui il s’est donné de la peine, et les mauvais fruits, ce sont les péchés du peuple, son idolâtrie. La sentence est sans appel : le peuple sera détruit. 

            La parabole de Jésus commence de la même manière : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir, et bâtit une tour de garde. Mais il introduit deux éléments nouveaux. Le premier : il loua cette vigne à des vignerons et partit en voyage. Rappelons-nous que Jésus raconte cette parabole aux grands prêtres et aux anciens du peuple, c'est-à-dire à ceux qui ont la charge de guider ce peuple. Et que font-ils ? Ils s’approprient la vigne, le peuple de Dieu ; pire, ils massacrent les serviteurs multiples que le maître envoie pour en recueillir les fruits. Finalement, ils tuent même l’héritier. C’est une manière pour Jésus de relire l’histoire de son peuple et d’annoncer sa mort prochaine. Le deuxième élément nouveau, c’est cette autre parabole, celle de la pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs et qui est devenue la pierre d’angle. Cette deuxième parabole, liée à la première, nous permet de voir plus loin, de voir au-delà de Pâques. Parce que la pierre rejetée devenue pierre d’angle, c’est Jésus mort et ressuscité. Et cet événement de Pâques, nous le savons, ouvre alors une nouvelle perspective. Avec Pâques, la clôture qui enserrait la vigne tombe et lui ouvre un espace infini pour se répandre et produire plus de fruits. Si la première parabole voulait nous inviter à la conversion sous peine d’être retirés du peuple, la seconde, lue après Pâques, nous dit que désormais tout homme qui croit au Christ peut être agrégé à la vigne, à charge pour tous les disciples, anciens et nouveaux, de lui faire produire ses fruits. 

            Le chant de la vigne du prophète Isaïe, comme la parabole racontée par Jésus, nous rappelle que Dieu se donne de la peine pour prendre soin de nous. Nous sommes la vigne qu’il a plantée et dont il attend de bons fruits. Mais nous sommes aussi les ouvriers à qui cette vigne est confiée. Ne la gardons pas pour nous ; ne la détruisons pas par égoïste. Il attend de nous les bons fruits de la charité. Il attend de nous cette confiance dont parle Paul dans la deuxième lecture ; il attend de nous ce qui est vrai et noble, ce qui est juste et pur, ce qui est digne d’être aimé et honoré, tout ce qui s’appelle vertu et qui mérite des éloges. Le chemin est tracé, la Bonne Nouvelle retentit depuis des siècles maintenant. Qu’en avons-nous fait ? Devant Dieu, avons-nous le cœur en paix ? Les avertissements du prophète comme ceux de Jésus, sont toujours d’actualité. Entendons-les et convertissons-nous, ou nous n’aurons pas notre part lorsque viendra le temps joyeux de la récolte. Appuyons-nous sur le Christ, pierre rejetée devenue pierre d’angle, pour progresser dans la connaissance de Dieu et de sa volonté. Appuyons-nous sur lui pour vivre en dignes héritiers de la grâce. Amen.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire