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vendredi 2 décembre 2011

2ème dimanche de l'Avent 2 - 04 décembre 2011

Attendre le Messie avec Pierre



Après Isaïe, la semaine passée, voilà Pierre qui nous invite à attendre le Messie et qui nous indique, à sa manière, comment attendre. Car il est animé d’une certitude : le jour de Dieu viendra, même si apparemment il se fait attendre. Pierre nous invite donc à être patient dans l’impatience. Et ce pour deux raisons.

La première raison est biblique. Il cite, mot à mot, un extrait du psaume 90 : « Pour le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour ». Autrement dit, le rapport au temps n’est pas, n’est plus le même lorsque nous nous situons dans notre relation à Dieu. Dieu a l’éternité pour lui. Et Pierre nous invite à entrer dans ce temps de Dieu, qui ne se mesure pas comme le temps humain. Pas besoin de montre ! Le temps de Dieu se mesure autrement. Sa mesure est celle de la confiance qu’il place en l’homme. Nul besoin donc de s’impatienter. Nous devons apprendre à vivre selon le temps de Dieu, nous qui voulons vivre selon son Esprit.
Ainsi, attendre le Messie avec Pierre n’est pas une question de jour ou d’heure, mais bien une question de conversion. Il s’agit bien de notre capacité à entrer dans le projet d’amour que Dieu porte pour nous. Voilà ce qui est en cause. Voilà ce sur quoi il nous faut travailler.

C’est la deuxième raison avancée par Pierre. Dieu est patient parce qu’il n’accepte pas qu’un seul d’entre nous, qu’un seul être humain se perde ! Le temps qui semble retarder sa venue est le temps nécessaire à tout homme (actuellement croyant ou non) pour se convertir. Et pour que l’homme se convertisse, il faut d’abord qu’il découvre Dieu, qu’il découvre combien il est aimé de lui et combien surtout il est attendu de Dieu. Lorsque je me sens aimé, lorsque je me sens attendu, je me hâte vers mon amour et ainsi, je hâte notre rencontre, je hâte sa venue.
Certains diront que cela peut prendre du temps ! Certes. Tous ne se convertissent pas avec la même rapidité et la même sincérité. Nombreux sont les prophètes qui peuvent en témoigner. Mais Dieu n’oublie pas. Et il viendra : Pierre en est certain. Son jour viendra « comme un voleur », surtout pour celui qui ne s’y est pas préparé. Celui qui, dès maintenant, discerne ce que Dieu attend de lui ; celui qui, dès maintenant, convertit son cœur et sa manière de vivre, celui-là ne se laissera pas surprendre, puisqu’il se sera préparé, par toute sa vie, à ce grand jour. Certains ne verront que catastrophe sur catastrophe : le croyant, lui, y découvrira les signes qui annoncent le retour tant attendu du Sauveur. Et Dieu vient faire toute chose nouvelle ! Ce qui manifestera le mieux la venue du Sauveur, c’est la transformation radicale du monde dans lequel nous vivons. Et cette transformation ne pourra être qu’un mieux, puisque Celui dont nous attendons la venue, vient justement pour faire œuvre de libération.

Comme Isaïe la semaine passée, Pierre invite finalement à attendre avec impatience ce jour, la même impatience qui fait que je me prépare à vivre chaque jour comme s’il était celui de la rencontre avec le Messie. « Vous voyez quels hommes vous devez être, quelle sainteté de vie, quel respect de Dieu vous devez avoir… faites tout pour que le Christ vous trouve nets et irréprochables, dans la paix. » A chacun de voir quel chemin aplanir : à chacun de se préparer selon ce qu’il aura discerné de la volonté de Dieu pour lui. Plus que jamais, il est nécessaire de nous plonger dans les Ecritures pour nous mettre à l’écoute de Dieu ; plus que jamais, il est nécessaire d’ouvrir notre cœur et notre vie à la puissance de l’Esprit de Dieu. Avec le psalmiste, nous pouvons redire : « J’écoute : que dira le Seigneur Dieu ? Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple. Son salut est proche de ceux qui le craignent et la gloire habitera notre terre. » En ce temps de l’Avent, c’est là notre espérance ; c’est là notre foi. Qu’il en soit ainsi pour nous. Amen.






(Dessin de Coolus, Blog du lapin bleu)

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