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vendredi 23 décembre 2011

Sainte Nuit de Noël - 24 décembre 2011

Accueillir celui qui vient.




Cela devait bien finir par arriver, n’est-ce pas ! Nous ne nous sommes pas préparés pendant quatre semaines pour rien. Celui qu’Isaïe, Pierre, Jean le Baptiste et Marie nous ont appris à attendre, voilà qu’au cœur de notre nuit, il vient à nous. Ne le cherchez pas dans un palais : vous ne le trouverez pas ! Ne le cherchez pas au Temple : il n’y est pas. Avec ses parents, encore blotti dans le sein de sa mère, il a pris la route pour mieux nous rejoindre et c’est tel un nouveau-né qu’il se présente à nous. Oui, l’enfant dont la naissance nous rassemble en cette nuit est celui que nous attendions, celui dont nous avons préparé la venue.

L’accueillir, c’est d’abord le reconnaître tel qu’il se présente à nous. Ne soyons pas comme tous ceux qui l’ont renvoyé dans la nuit avant même qu’il ne vienne au monde. Osons lui ouvrir la porte de notre cœur. Que pourrait cet enfant contre nous ? Il est fragile, il est pauvre, il est loin de chez lui ! Accueillons ce petit d’homme comme on accueille un nouveau membre dans une famille. Accueillons-le, extasions-nous devant lui : il est comme tout nouveau-né. De qui a-t-il le nez, les yeux, la bouche, les oreilles ? Il a le nez de ceux qui savent sentir les tournants de l’histoire ; il a les yeux de ceux qui savent regarder plus loin que les apparences ; il a la bouche de ceux qui savent annoncer une bonne nouvelle ; il a les oreilles de ceux qui savent écouter Dieu parler à leur cœur. Il est comme nous ; il nous ressemble ; il est devenu nous pour que nous puissions devenir Dieu. Il est comme nous, et pourtant, il est bien plus que nous !

Accueillir celui qui vient, c’est reconnaître, au cœur de notre nuit, celui qui nous apporte une lumière nouvelle, celui qui nous rend la joie de la fête après la nuit du péché, la nuit de la défaite. Il vient, de la part de Dieu, nous apporter la victoire. Le prophète Isaïe avait donc raison lorsqu’il prophétisait : Un enfant nous est né, un fils nous est donné ; l’insigne du pouvoir est sur son épaule ! Laissé par presque tous dehors, dans la nuit, il vient éclairer la vie des hommes d’une clarté nouvelle. Et ce sont les anges qui chantent cette bonne nouvelle à qui veut bien les écouter : Aujourd’hui vous est né un Sauveur ; il est le Messie, le Sauveur. Aujourd’hui, c’est-à-dire maintenant, pour nous. En cette nuit, nous ne célébrons pas l’anniversaire de la naissance de Jésus ; mais nous célébrons sa naissance au milieu de nous. A qui vous interrogera sur votre sortie nocturne, vous pourrez redire : Aujourd’hui nous est né un Sauveur. Autrement dit, aujourd’hui (25 décembre 2011) notre vie peut changer ; aujourd’hui notre vie peut devenir lumière pour les autres ; aujourd’hui, nous pouvons choisir d’accueillir cet enfant et de reconnaître en lui celui qui peut quelque chose pour notre vie, celui qui peut tirer de nous le meilleur pour que notre monde s’améliore, pour que notre vie soit plus belle, pour que nos cœurs soient plus grands. Aujourd’hui, en accueillant la nouvelle de la naissance de cet Enfant Dieu, en faisant nôtre la joie du ciel, nous faisons le choix de Dieu, nous faisons le choix de plus de solidarité, de plus de charité, de plus d’espérance, de plus de pardon, de plus de paix.

Comment ne pas nous réjouir et ne pas nous émerveiller avec les bergers, avec les anges, avec Marie et Joseph ? La paix de Dieu nous est donnée, le pardon de Dieu nous est offert. Avec cette vie d’enfant, ce sont toutes nos vies qui renaissent, toutes nos vies qui reprennent vigueur, toutes nos vies qui voient un avenir s’ouvrir. Les crises que connaît notre monde aujourd’hui, pour sévères qu’elles soient, n’en sont pas moins passagères ; cet Enfant est éternel. Les crises semblent diviser nos sociétés entre ceux qui ont tout et ceux qui n’ont rien ; cet Enfant vient nous dire que nous sommes de la même famille, que nous n’avons qu’un seul Père, le sien, et que nous ne nous sauverons pas seul mais ensemble. Il vient nous dire qu’un autre monde est possible et il l’inaugure avec sa naissance. Oui, aujourd’hui, quelque chose de neuf peut advenir si nous accueillons cet Enfant.

Cela devait bien finir par arriver et cela ne cesse d’arriver : là où les hommes s’entendent pour plus de justice, plus de liberté, plus de fraternité, Dieu est présent, Dieu est vivant au milieu d’eux. Goûtons à présent la fécondité de cette nuit très sainte, sûrs qu’elle nous conduira un jour à la communion glorieuse avec Celui qui s’est fait homme, pour la gloire de Dieu et le salut du monde. Amen.




(Photo crèche privée)

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