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Ce blog voudrait vous permettre de vivre un chemin spirituel au rythme de la liturgie de l'Eglise catholique.

Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

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samedi 13 novembre 2021

33ème dimanche ordinaire B - 14 novembre 2021

 Vivre, en confiance, selon l'Evangile.


(Icône grecque du retour du Christ, vers 1700, source Wikimedia Commons)


Ils ne manquent pas, sur les réseaux sociaux, ceux qui annoncent la fin des temps depuis le début de la pandémie, ceux pour qui l’épisode COVID 19 est le signe avant-coureur du retour du Christ. Faut-il s’en inquiéter ? L’évangile de ce dimanche, pour effrayant qu’il puisse paraître à certains, apporte la seule réponse possible : Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père. Cela ne signifie pas que cela n’arrivera pas un jour. C’est même une donnée sûre de notre espérance : l’histoire des hommes connaîtra sa récapitulation, son accomplissement ultime qui est la vie en Dieu et avec Dieu pour toujours. La foi chrétienne nous tend vers ce jour. Mais ce n’est pas une raison pour faire peur à tout le monde en attendant, en insistant particulièrement sur le peu d’élus. Nous n’en savons rien ! Nous ne mesurons que très mal l’immense étendue de l’amour de Dieu pour nous.

Plutôt donc que de calculer ou de spéculer sur la fin des temps, je vous propose d’investir dans le présent. Non pas d’investir de l’argent, mais d’investir notre vie. Vivons pleinement notre existence, vivons pleinement notre foi dans toutes ses dimensions. Comment oublier, aujourd’hui particulièrement, que nous avons une responsabilité dans la bonne marche du monde ? Le pape François, en faisant de cet avant-dernier dimanche de l’année liturgique le dimanche des pauvres, nous rappelle que nous devons constamment avoir une attention pour les plus faibles, les plus petits. L’Evangile, qui est notre guide, rappelle que ce sont les pauvres qui nous accueilleront dans le Royaume. Plutôt que de prévoir des catastrophes, cherchons à endiguer le scandale de la pauvreté, le scandale du rejet des petits, des étrangers, et nous n’aurons pas à craindre une colère de Dieu. Les temps derniers, s’ils sont souvent décrits comme terrifiants, n’en sont pas moins présentés comme le temps du salut pour ceux qui auront vécu selon la Loi de Dieu. Le psaume 15, par lequel nous répondions au Livre de Daniel, est le chant de celui qui reconnaît en Dieu son Sauveur et son soutien. Il est un psaume de confiance et d’allégresse pour celui qui sait que Dieu est avec lui, pour celui qui se laisse enseigner par Dieu : Tu m’apprends le chemin de la vie : devant ta face, débordement de joie ! A ta droite, éternité de délices ! 

N'oublions pas la lettre aux Hébreux qui nous rappelle aujourd’hui le sacrifice du Christ que nous célébrons en chaque eucharistie. Jésus Christ, après avoir offert pour les péchés un unique sacrifice, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu. Il attend désormais que ses ennemis soient mis sous ses pieds. Faut-il rappeler que les ennemis du Christ, ce ne sont pas les humains ? Il est venu les sauver, tous. Les ennemis, c’est la Mort, le Péché, tout ce qui s’oppose au projet de Dieu, qui est, rappelons-le, projet de vie et de salut pour tous. L’auteur de la Lettre aux Hébreux poursuit : Par son unique offrande, il a mené pour toujours à sa perfection ceux qu’il sanctifie. C’est de nous qu’il parle. Nous avons été menés à notre perfection par l’offrande du Christ sur la croix. L’humanité est entré dans une Nouvelle Alliance scellée dans le sang versé du Christ. Pour reprendre encore les mots de l’auteur de cette lettre, le pardon nous a été accordé, non pas parce que nous l’aurions mérité, mais parce que Jésus a livré sa vie sur la Croix. Il est celui qui nous sauve ; il est celui qui nous a gagnés à la Vie éternelle. Il s’agit donc bien d’investir notre vie dans ce pardon accordé, en refusant le Mal, en ne participant pas à des œuvres de Mort, mais au contraire en veillant à toujours faire triompher la Vie, à toujours faire triompher le Bien. Là doit être notre investissement, car là est la garantie de notre Salut. 

Quand viendra le jour définitif de notre Salut, le vieux monde encore dominé par le Mal et le Péché disparaîtra. Pour ceux qui se complaisent dans des œuvres de mort, ce sera une catastrophe, sans doute. Mais pour ceux qui auront fait le choix de la Vie, ce sera le Jour glorieux où leur investissement en faveur de la Vie sera reconnu et grandement récompensé. Un bienfait n’est jamais perdu devant Dieu. Maintenant que la liturgie elle-même nous rappelle ces évidences, il nous reste à faire notre choix. Voulons-nous capitaliser sur le Bien, pour nous et pour tout homme ? Si vous hésitez encore, je vous laisse pour conclure les mots du prophète Daniel : Ceux qui ont l’intelligence resplendiront comme la splendeur du firmament, et ceux qui sont des maîtres de justice pour la multitude brilleront comme les étoiles pour toujours et à jamais. Amen.

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