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lundi 13 juin 2022

Pentecôte C - 05 juin 2022

 Faire route avec les disciples pour accueillir l'Esprit Saint.





            Ils ne font rien de particulier, les Onze, mais ils reçoivent tout. Ils ne font rien de particulier sinon être ensemble, et l’Esprit Saint promis par Jésus descend sur eux. S’y attendaient-ils à ce moment-là ? J’en doute : Jésus leur avait juste dit d’attendre, que l’Esprit Saint viendrait sur eux, mais il ne leur a dit ni quand, ni surtout comment il viendrait. Ont-ils eu peur de ce violent coup de vent, de ces langues qu’on aurait dites de feu ? Nous n’en saurons jamais rien. Mais nous savons ce qu’a produit en eux cet événement étrange : il les a comme libérés. Les langues de feu ont délié les langues des Apôtres qui se mirent à parler en d’autres langues, à s’exprimer selon le don de l’Esprit. Tout le reste, les nombreuses personnes qui les ont entendus, ce n’est qu’anecdote. Il est important de ne pas confondre le don et le résultat du don. Celui qui compte, c’est l’Esprit Saint ! 

            Pourquoi ne pas se focaliser sur le résultat ? Parce qu’on en viendrait à oublier l’Esprit Saint ! Pour tous ceux qui n’étaient pas dans la maison avec eux, c’est le risque majeur : croire simplement que ces hommes sont doués. Or ils n’ont pas appris de langues étrangères. Ce qui leur arrive, c’est l’œuvre de l’Esprit Saint en eux. Nous avons ici la confirmation de ce que Jésus lui-même avait dit à ses disciples, à savoir que l’Esprit s’exprimerait à travers eux et qu’ils comprendront tout. Ce qui compte, ce n’est pas ce que nous devenons capables de faire ; ce qui compte, c’est que nous accueillions l’Esprit dans notre vie. ce qui compte, c’est que nous laissions l’Esprit agir à travers nous. Ce qui compte, c’est que par l’Esprit qui agit en nous, des hommes et des femmes parviennent à entendre la Bonne Nouvelle du Salut. Ce que les Apôtres nous apprennent aujourd’hui, ce n’est pas parler en d’autres langues ; ce que les Apôtres nous apprennent, c’est comment accueillir l’Esprit Saint. 

            Cet accueil se fait d’abord dans l’obéissance à Jésus. Il leur dit d’attendre à Jérusalem jusqu’à ce qu’ils aient reçu l’Esprit, et c’est ce qu’ils font. Personne ne se plaint qu’il aurait mieux à faire ; Personne ne dit qu’il perd son temps. Ils sont ensemble, ils attendent. Sans le savoir, ils font déjà Eglise, communauté de croyants attentifs à la Parole de Dieu. Et c’est bien en Eglise qu’ils reçoivent ce don promis. Ils ne s’attribuent pas l’Esprit ; ils le reçoivent, tous ensemble et ils le laissent agir. Aucun ne se cache ; aucun ne se dérobe à l’urgence d’annoncer les merveilles de Dieu. Ces hommes qui, hier encore, vivaient repliés, apeurés, les voilà lancés dans Jérusalem, au moment où plein de monde est là. Il n’est plus temps d’être peureux ; il n’est plus temps d’être timide. L’Esprit Saint n’est pas venu sur eux parce qu’ils étaient capables d’accomplir leur mission ; non, l’Esprit les rend capable de la mission de la mission qui est désormais la leur. 

            De cela, nous devons être convaincus nous aussi. Nous avons accueilli l’Esprit dans notre vie au jour de notre baptême ; nous avons été confirmés dans cet Esprit au jour de notre confirmation. Nous avons donc été rendus capables de dire au monde les merveilles que Dieu fait pour nous. Nous avons été rendus capables d’être des disciples missionnaires, là où nous vivons, auprès de ceux que nous rencontrons. Nos contemporains nous entendent-ils annoncer ces merveilles dans la langue qui est la leur ? Ou ont-ils l’impression que nous parlons chinois ou une quelconque langue exotique, sans rapport avec leur vie, sans rapport avec leur quotidien ? Laisser l’Esprit agir en nous, à travers nous, c’est nous ouvrir à l’éternelle nouveauté de ce Dieu qui nous sauve ; c’est nous ouvrir à l’éternelle jeunesse de ce Dieu qui nous fait ses fils et filles ; c’est nous ouvrir à l’éternelle actualité de sa Bonne Nouvelle. L’Evangile n’est pas un vieux texte dont nous conservons le souvenir. L’Evangile, c’est Dieu présent à notre vie, par son Esprit, aujourd’hui et chaque jour. Laissons-nous surprendre par Dieu ; laissons-nous surprendre par ce qu’il attend de nous. Et répondons-lui ; laissons-le agir, laissons son Esprit agir à travers nous. 

Nul d’entre nous n’est Dieu. Nul d’entre nous ne peut radicalement convertir quelqu’un. Nous ne sommes pas Dieu ; nous ne sommes que ses instruments. Mais la flûte la plus belle, la harpe la plus mélodieuse ne seraient rien s’il n’y avait un virtuose pour en jouer. L’Esprit Saint est le virtuose de notre vie. Il nous fait rendre les sons les plus mélodieux, les musiques les plus douces, celles qui touchent le cœur des hommes. Comme les Apôtres, accueillons-le. Comme les Apôtres, laissons-le retentir en nous. et les hommes et les femmes de notre temps, entendront aujourd’hui encore, chacun dans leur propre langue, les merveilles de Dieu. Amen.

 


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