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dimanche 19 juin 2022

Fête du Corps et du Sang du Christ C - 19 juin 2022

 Avec Carlo ACUTIS, renouveler notre foi au Christ qui se donne à nous dans l’Eucharistie.



(Photo de Carlo ACUTIS, source internet)


        Ce que nous célébrons aujourd’hui, c’est ce que nous avons de plus précieux : le sacrement de l’Eucharistie, source et sommet de notre foi. Source, parce que tout part de ce don gratuit du Christ, qui se livre entièrement à nous par son sacrifice sur la croix. Sommet, parce qu’il n’y a rien de plus grand à célébrer que ce don ultime qui nous vaut la vie éternelle. Le bienheureux Carlo Acutis regrettait que les chrétiens n’estiment plus assez ce sacrement ; la désaffection de l’Eucharistie dominicale en est le signe le plus flagrant. 

            Carlo Acutis, pour ceux qui ne le connaissent pas, est un jeune italien, mort à 15 ans en 2006. Il a été proclamé bienheureux par le pape François le 21 février 2020, et la messe de béatification, originellement prévue le 25 avril 2020, a été repoussée au 10 octobre 2020 pour cause de pandémie et célébrée à Assise où il repose. Il a travaillé à une exposition sur les miracles eucharistiques qui parcourt encore le monde aujourd’hui. Sa première communion, reçue à l’âge de sept ans, marque le début d’une relation d’amour, d’une union à Dieu dont il va se nourrir jour après jour et qui va transformer sa vie. Chaque matin, avant d’aller à l’école, Carlo allait à l’église pour communier. Sa communion, il ne la fait pas parce que ses parents insistent, ni pour recevoir des cadeaux, mais parce qu’il a ce désir de mieux connaître Jésus et de le recevoir personnellement. A sept ans, il a compris déjà que dans ce pain consacré et partagé, c’est Jésus tout entier qui vient à nous, qui vient en nous. comme le dit si bien le livre de l’Apocalypse, Jésus se tient à notre porte, et il frappe ; si nous lui ouvrons, il viendra à table avec nous, il fera sa demeure en nous. Il nous faut retrouver cette conscience de la présence réelle du Christ dans notre vie, si d’aventure nous l’avions oubliée. Une des phrases que Carlo répètera souvent c’est la suivante : l’eucharistie, c’est mon autoroute pour aller vers le ciel. C’est bien cette union intime, réelle, avec le Christ, qui nous conduit vers le ciel, car là où est le Christ, il n’y a plus de Mal ; là où il y a le Christ, sa sainteté resplendit et se communique. 

            Observez ce qui se passe dans l’Evangile entendu. Il nous montre Jésus qui ne reste pas insensible aux besoins de la foule. Il parlait aux foules du règne de Dieu et guérissait ceux qui en avaient besoin. Ne nous habituons pas à ce fait. Ne nous habituons pas au fait que Dieu, en Jésus, se penche sur notre détresse, sur nos besoins. Plus d’une fois, les évangélistes nous montrent Jésus pris d’émotion devant les foules sans berger, qui risquent d’aller à leur perte. Sa prédication, les signes qu’il pose, ne sont pas là pour le mettre en valeur ou le faire briller en société. Sa prédication et les signes qu’il pose disent d’abord l’immense amour de Dieu qui ne peut accepter que l’humanité s’en aille à sa perte. Aussi, quand le soir venu, après une journée à enseigner et à guérir, les disciples viennent vers Jésus pour lui dire : « ça suffit pour aujourd’hui, renvoie-les ; il est temps de manger », Jésus va poser un nouveau signe, un signe qui annonce déjà le signe de l’eucharistie : il va nourrir cette foule immense avec cinq pains et deux poissons ! Ce n’est rien pour tant de monde (environ cinq milles hommes) et pourtant personne ne manquera de rien ; au contraire, il y aura douze paniers de restes ! Quand Dieu se penche sur nos besoins, il donne, largement, surabondamment ! L’eucharistie est ce miracle du pain partagé renouvelé quotidiennement dans l’Eglise à travers le monde entier. Elle nourrit notre foi, renforce notre lien à Jésus Christ. Mais avons-nous assez faim de lui ? 

            Peut-être que l’exemple de ce jeune bienheureux, bien de notre siècle (on le surnomme le geek du paradis), pourra nous redonner le goût de l’eucharistie, le goût d’une participation pleine et entière à ce sacrement si important pour notre foi, si vital pour la préservation de notre intimité avec le Christ. Nul chrétien ne peut durablement et sans dommage s’écarter de ce sacrement ; cela reviendrait à s’écarter du Christ lui-même ! Dans l’Eucharistie, il est là, pleinement ! Dans l’Eucharistie, il se donne, totalement ! Dans l’Eucharistie, il nous nourrit, réellement ! Dans l’Eucharistie, il nous renvoie vers les autres, nécessairement. L’Eucharistie, cette rencontre intime avec le Christ, ne nous coupe pas des autres ; elle nous envoie vers eux, forts de l’amour reçu pour que nous le leur partagions à notre tour. Quand on est en communion avec Dieu, on est en communion avec un amour qui est contagieux. Comme on est aimé par lui, on peut ainsi aimer le monde, disait Carlo. Que la fête du Corps et du Sang du Christ, fête de l’amour de Dieu qui nourrit notre vie et la transforme, nous fasse demeurer fidèle à ce sacrement, fidèle au Christ qui est y est présent. Que chaque communion nous rapproche davantage de lui et fasse de nous ce que nous recevons : le corps authentique du Christ. Amen.


(Je vous renvoie vers le très beau livre  du Père Will CONQUER, Carlo ACUTIS, un geek au Paradis, éd. Première partie, 2019)

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