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samedi 17 février 2024

1er dimanche de Carême B - 18 février 2024

 De Noé à Jésus : une Alliance pour lutter contre le Mal.




 (Source : Études de la Bible. Genèse Chapitre IX : Alliance avec Noé – Foi Orthodoxe (foi-orthodoxe.fr)

 



            Quiconque aura ouvert, ne serait-ce qu’une fois une Bible, aura compris que ce livre nous parle fondamentalement d’une chose : d’amour et d’Alliances pour lutter contre le mal. Ce premier dimanche de Carême en est une belle illustration. Il nous fait lire l’Alliance avec Noé, l’interprétation que Pierre en fait dans sa première lettre et enfin les premiers jours de la mission de Jésus après son baptême. 

            L’Alliance avec Noé est comme une grande recréation. Souvenez-vous : la terre avait été lavée à grandes eaux de tout le mal qui se faisait à sa surface. Seul un petit nombre fut sauvé (huit personnes), et avec eux un couple de chaque espèce animale que l’acte créateur de Dieu avait produit au commencement. Il fallait marquer le coup pour que le mal soit éradiqué. Un grand nettoyage de printemps en quelque sorte. Et quand ce fut fait, Dieu prend l’initiative d’une alliance avec Noé et les siens. Il nous faut bien entendre les termes de cette alliance. Elle est formulée ainsi : aucun être de chair ne sera plus détruit par les eaux du déluge, il n’y aura plus de déluge pour ravager la terre. Elle est signifiée par l’arc-en-ciel qui pour les générations à jamais, fera Dieu se souvenir de son alliance. Une alliance à sens unique, qui semble n’engager que Dieu. Noé et les siens, et l’humanité à leur suite, reçoivent tout. Il suffit de lire les quelques lignes qui précèdent le passage entendu ce matin : Tout ce qui va et vient, tout ce qui vit sera votre nourriture ; comme je vous avais donné l’herbe verte, je vous donne tout cela. Il ne leur est posé qu’un interdit : Mais, avec la chair, vous ne mangerez pas le principe de vie, c’est-à-dire le sang. Quant au sang, votre principe de vie, j’en demanderai compte à tout animal et j’en demanderai compte à tout homme ; à chacun, je demanderai compte de la vie de l’homme, son frère. En clair, la vie de l’homme n’appartient qu’à Dieu ; il ne revient pas à l’homme d’en disposer ! Enfin, une demande est faite à l’homme, la même que jadis à Adam : Et vous, soyez féconds, multipliez-vous, devenez très nombreux sur la terre ; oui, multipliez-vous ! » En fait, à lire et relire les chapitres huit et neuf de la Genèse, j’ai comme l’impression que Dieu pose cette alliance pour lui d’abord, pour qu’il se souvienne de ne plus se laisser aller à la colère. Comme si Dieu se repentait d’avoir déclenché le déluge : désormais, plus jamais cela n’arrivera ! C’est bien ce qui ressort, selon moi, de cette parole de Dieu quand Noé offre un sacrifice à Dieu : Le Seigneur respira l’agréable odeur, et il se dit en lui-même : « Jamais plus je ne maudirai le sol à cause de l’homme : le cœur de l’homme est enclin au mal dès sa jeunesse, mais jamais plus je ne frapperai tous les vivants comme je l’ai fait. Comme si Dieu nous faisait comprendre que ni Lui, ni l’homme, ne peuvent combattre le mal par le mal. Il nous faut faire mieux ; il nous faire le bien pour lutter contre le mal. 


            
N’est-ce pas ce que Dieu a décidé lorsqu’il a envoyé son Fils Jésus dans le monde pour sauver les hommes. Plutôt que de détruire à nouveau, il envoie Jésus à la rencontre des hommes. Il affrontera le mal, comme nous, au début de sa vie publique, à travers ce temps de tentation ; et à la fin de sa vie, en s’offrant sur le bois de la croix pour notre salut. Vous aurez remarqué que Marc ne détaille pas les tentations. Il nous dit juste : Jésus resta quarante jours dans le désert, tenté par Satan. Ce que compte, ce n’est pas comment, mais que Jésus en soit sorti, vainqueur, une première fois. Cela nous ouvre une espérance et nous permet de comprendre l’Evangile de Dieu que Jésus proclame : Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Quand le mal est vaincu, Dieu peut établir son règne ; quand le mal est vaincu, les temps sont accomplis. Le mal sera définitivement vaincu sur la croix, alors même qu’il semble triompher. De symbole de mort, elle devient passage vers la vie en plénitude. C’est ce que nous fait comprendre Pierre dans sa première lettre. Pour vaincre définitivement le mal, Jésus lui-même a choisi le bien en offrant sa vie pour nous introduire devant Dieu. La leçon donnée du temps de Noé trouve, dans le sacrifice de Jésus sa plus belle et sa plus forte illustration. Seul le bien défait le mal ; seul celui qui est la Vie libère et sauve de la mort.

 

            Si l’alliance avec Noé permettait à Dieu de retenir son bras vengeur, l’alliance en Jésus permet à tous de s’engager résolument dans la lutte contre le mal, sachant qu’en lui, nous avons déjà notre victoire. Le bien fait par Jésus s’étend à nous tous par le baptême et nous donne la force de vaincre le mal en nos vies d’abord, autour de nous ensuite, pour que notre terre resplendisse de la gloire de Dieu. Que notre temps de Carême nous permette d’entrer dans cette lutte ; que ce temps de carême nous donne de faire le bien pour lutter contre le mal. Amen.

 

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