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mardi 17 août 2010

20ème dimanche ordinaire C - Assomption 15 août 2010

Christ est ressuscité d’entre les morts pour être parmi les morts le premier ressuscité.



Le Christ est ressuscité des morts pour être parmi les morts le premier ressuscité. C’est à partir de cette affirmation de foi et de son développement dans la deuxième lecture entendue qu’il nous faut comprendre le mystère de l’Assomption de la Vierge Marie.

De quoi parle Paul ? Il répond d’abord à une question fondamentale pour les chrétiens de Corinthe concernant la vie après la mort. Son point de départ : la résurrection du Christ. Face à la mort, c’est bien au cœur de notre foi qu’il nous faut revenir. Christ est ressuscité ! C’est le cri de joie du matin de Pâques. C’est lui qui fonde notre foi : si le Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vaine ; c’est lui qui donne sens à notre espérance : il est ressuscité d’entre les morts pour être parmi les morts le premier ressuscité. En mourant et en ressuscitant, Jésus ouvre à tous croyants les portes de la vie. Désormais, nous savons que sommes appelés à la vie, et à la vie éternelle. Même la mort ne peut empêcher le dessein de Dieu de nous unir à lui pour toujours. C’est bien cela l’Alliance nouvelle et éternelle que le Christ a scellé pour nous dans son sang.

Cela étant rappelé, Paul rajoute : C’est en Adam que meurent tous les hommes ; c’est dans le Christ que tous revivront. Adam est ici l’archétype de celui qui s’était coupé de l’alliance avec Dieu, préférant suivre la parole de l’Adversaire plutôt que celle de Dieu qui avait posé un interdit : tu ne mangeras pas des fruits de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Ce faisant, il brisait l’harmonie entre Dieu et l’humanité. Par opposition à Adam, le Christ est celui qui accomplit parfaitement la parole de Dieu. Il l’accomplit à un degré tel que la parole de Dieu et la parole du Christ ne font qu’un. Quand le Christ parle, c’est Dieu qui parle ; quand le Christ agit, c’est Dieu lui-même qui agit en faveur des hommes ! Si la désobéissance d’Adam nous a valu à tous d’être marqués par le péché des origines, l’obéissance du Christ nous vaut à tous d’être sauvés ! Heureuse faute de l’homme qui a valu au monde un tel sauveur, chantons-nous dans la nuit pascale avec raison !

Si vous avez bien écouté la lecture, vous aurez remarqué que j’ai commis un oubli dans ma seconde citation de Paul : c’est en Adam que meurent tous les hommes ; c’est dans le Christ que tous revivront, mais chacun à son rang. Et voilà la précision dans laquelle vient se nicher la fête de l’Assomption : chacun à son rang ! Jouissant du privilège de l’Immaculée Conception et d’un lien unique avec son Fils, Marie occupe un rang unique dans la communauté des ressuscités. Bien que fille d’Adam, elle n’a pas été marquée par le péché, ayant été préparé par Dieu pour être la mère du Sauveur. Toute la vie de Marie a été un grand OUI au projet d’amour de Dieu pour elle, pour son Fils et pour l’humanité. Préservée du péché, elle est préservée de la dégradation du tombeau. A sa mort, elle a été élevée au ciel en son âme et en son corps : c’est là notre foi ; c’est là le sens de cette fête de l’Assomption qui nous réunit au cœur de notre été. Au premier rang des ressuscités, il ya le Christ, puis sa Mère puis les croyants au Christ. En étant ainsi placée directement après son Fils – on pourrait même dire auprès de son Fils – elle devient pour nous gage d’espérance. En sa vie et en sa mort, Marie reste pour nous le modèle du disciple, toujours à l’écoute de son Seigneur et Maître, le suivant en tout sur le chemin qu’il emprunte. Ce n’est donc pas sans raison que la mort de Marie est devenue pour nous un jour de joie et non un jour de tristesse : parvenue au terme de sa vie terrestre, elle connaît immédiatement le bonheur d’être unie à son Fils dans la gloire du Père. Comment pourrions-nous ne pas nous réjouir en un tel jour ? Comment notre espérance ne pourrait-elle pas être renforcée aujourd’hui ? Ce que vit Marie à l’heure de sa mort, c’est ce que nous attendons pour chacun de nous : la pleine vision de Dieu dans sa gloire le jour où le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père.

Réjouissons-nous donc en ce jour et, de Marie, apprenons l’obéissance à la parole du Christ, parole de Dieu ; de Marie, apprenons l’empressement à toujours accomplir ce qui est juste, ce qui est conforme à notre foi. Avec Marie et Elisabeth, tressaillons de joie : Dieu ne cesse de visiter son peuple et il attend que nous allions à sa rencontre, il attend de nous le Oui de notre foi, le oui de notre vie. Ainsi nous partagerons sa gloire pour l’éternité. Amen.




(Icône de la Dormition de la Vierge de Marie, Collection de l'auteur)

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