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dimanche 1 août 2010

18ème dimanche ordinaire C - 01er Août 2010

En pèlerinage à Rome avec les servants d'autel des diocèses de Strasbourg et de Metz, nous avons célébré la messe en l'honneur de saint Tarcisius, notre saint patron, dans l'église du même nom aux catacombes saint Calixte. Voici l'homélie que j'ai donnée à cette occasion




Boire à la source véritable, tel est donc le mot d’ordre choisi par les responsables européens des servants d’autel pour accompagner le 10ème pèlerinage à Rome et fêter le jubile du CIM. Nous mettons ainsi nos pas dans les pas de saint Tarcisius, notre saint patron, lui qui a donné sa vie à cause de Jésus, présent dans l’Eucharistie, source et sommet de toute vie chrétienne.

De Tarcisius, nous ne savons hélas pas grand-chose, si ce n’est son martyre et son lieu de sépulture. Sa vie, sa conversion au Christ, restent pour nous un mystère. Pourtant, de savoir comment il est devenu chrétien en des temps troublés pour la jeune Eglise de Jésus Christ pourrait, sans nul doute, nous être d’une aide précieuse lorsque nous avons nous-mêmes à affronter l’épreuve. Nous ne pouvons qu’imaginer la force de caractère de ce jeune homme qui a accepté une mission qui, aujourd’hui, peut sembler facile et sans risque, mais qui, à son époque, présentait un danger certain : porter la communion aux membres absents de la communauté. Les chrétiens alors, non seulement n’étaient pas aimés, mais en plus étaient pourchassés, emprisonnés et condamnés à cause de leur attachement à la personne de Jésus, mort et ressuscité pour le salut de tous, mort et ressuscité pour qu’advienne un monde nouveau, un monde dans lequel tous les hommes seraient égaux. Tarcisius, notre patron, est mort pour avoir défendu, contre des cœurs opposés à Dieu, la source même de sa foi, le Christ présent dans un morceau de pain consacré, source de vie éternelle pour celles et ceux qui croient.

L’Evangile de Jean nous rappelait justement cette donnée de notre foi. Le pain que nous rompons et partageons, la coupe à laquelle nous buvons, c’est le Christ vivant, offert par le Père, par qui nous sommes en communion. Celui qui mange de ce pain vivra éternellement. Ce pain rompu est plus que du pain puisqu’il renferme en lui la puissance de vie qui est en Dieu. Ce pain est plus que du pain puisqu’il nous unit à Jésus au point de nous faire demeurer en lui. Communier c’est dire notre attachement à Jésus. Communier, c’est s’approcher de l’unique source de vie pour voir notre propre vie transformée par Dieu. Communier, ce n’est jamais, et ne pourra jamais devenir un acte banal, tant ce qu’il produit, ou peut produire en nous, nous dépasse. Communier, c’est accepter d’exposer toute notre existence à Dieu pour qu’il s’en saisisse et la rende toujours plus conforme à ce qu’il en attend.

L’Apôtre Paul a donc raison, de ce point de vue, d’affirmer que rien ne pourra nous séparer de l’amour du Christ. Puisqu’il a donné sa vie pour nous, puisqu’il s’offre toujours encore à nous dans ce pain partagé, rien ne pourra nous éloigner de son amour. Il est, selon sa propre promesse, avec nous, tous les jours, jusqu’à la fin des temps. Il est la source véritable à laquelle nous puisons la vie, l’amour, le pardon. Il est la source véritable qui grandit notre vie et la rend plus belle. Il est la source véritable qui nous fait espérer et croire que toutes les promesses qu’il a faite à ses disciples, deviendront pour eux, donc pour nous, réalité.

Boire à la source véritable, à la suite de Tarcisius, c’est toujours mieux comprendre ce grand mystère de l’Eucharistie. Boire à la source véritable, à la suite de Tarcisius, c’est toujours mieux respecter cette présence du Christ dans le pain partagé. Boire à la source véritable, à la suite de Tarcisius, c’est accepter de défendre ce trésor, non par plaisir de jouer au martyr, mais pour que les hommes comprennent la grandeur de ce don que Dieu nous fait. Du récit du martyre de Tarcisius, ne retenons-nous pas d’abord qu’il a refusé de livrer le pain consacré, la vie même du Christ, préférant perdre la sienne sur cette terre pour la gagner pour toute éternité ? Soyez fiers de lui, fiers de marcher à sa suite ; soyez fiers d’être à votre tour des témoins et des serviteurs du Christ, Source véritable de la vie de l’Eglise. Amen.



(Statue de saint Tarcisius, oeuvre de Bernard LANG, photo de Tanja KONSBRUCK)

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