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samedi 22 décembre 2012

04ème dimanche de l'Avent C - 23 décembre 2012

Croire.


Nous touchons au but. Encore deux jours, et nous fêterons Noël. Cette dernière semaine de l’Avent est réduite à un seul jour en-dehors de ce dimanche. Nous avons eu trois semaines pour veiller, nous préparer et nous réjouir de cet événement à venir. Un dernier verbe nous est donné avant d’accueillir le Verbe de Dieu ; et c’est Elisabeth, la femme stérile devenue enceinte dans sa vieillesse qui nous le donne lorsqu’elle s’écrie : Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. Notre parcours d’Avent n’aura servi à rien s’il ne nous permet pas à son terme de Croire, de croire mieux. Mais qu’est-ce que croire au juste ?

Croire, c’est faire confiance, sur parole. Lorsque l’ange annonce à Marie qu’elle a été choisie pour être la Mère du Fils de Dieu, celle-ci s’interroge : Comment cela va-t-il se faire puisque je suis vierge ? Question somme toute légitime. A la réponse de l’ange, elle s’engage fermement, sans trop en savoir plus, sinon que c’est le projet de Dieu pour elle et pour le monde : Voici la servante du Seigneur, que tout se fasse pour moi selon ta parole. Elle n’en demande pas plus. Elle fait confiance. Croire et faire confiance, c’est la même origine. Elle n’a pas besoin de preuve, elle se contente de la parole de Dieu transmise par cet ange. Elle croit et elle dit oui, parce que croire engage une vie, engage un agir. Je ne peux pas vraiment croire et rester chez moi à ne rien faire. Croire, croire en Dieu, met en route. Marie aurait pu se ménager, rester chez elle et prendre soin d’elle. On la comprendrait sans peine : il n’y a alors pas de maternité comme aujourd’hui, pas d’échographie, pas de surveillance médicale. Ben non, à peine a-t-elle accueilli le projet de Dieu pour elle et appris la grossesse de sa cousine Elisabeth, qu’elle se met en route pour la visiter et l’aider en se mettant à son service. Sa foi en Dieu la met en route et lui fait partager le bonheur qui est le sien avec sa cousine.

Croire, faire confiance sur parole, c’est renoncer aux preuves. Les signes de la présence de Dieu viendront, peu à peu, éclairer notre foi. Mais au départ, il n’y a que la parole, la parole de Dieu ou/et la parole de quelqu’un qui croit lui-aussi. Croire est donc un acte profondément ecclésial. Je ne crois pas tout seul, dans mon coin. Je crois en Dieu parce que quelqu’un m’en a parlé. C’est d’abord l’Eglise qui transmet fidèlement la Parole de Dieu depuis ses origines. Sa mission est bien d’annoncer au monde les merveilles que Dieu fait pour les hommes à travers Jésus, mort et ressuscité pour notre vie. Un croyant qui resterait chez lui, pour croire dans son coin, manquerait d’abord de reconnaissance envers l’Eglise qui le guide sur le chemin du salut, et lui garantit que sa foi est belle est bien juste. Il manquerait aussi à son devoir de témoignage. Comment être sûr de ma foi si je ne la confronte pas à celle des autres, si je ne la partage pas avec les autres ? Ma foi s’enrichit de la foi des autres tout comme ma foi enrichit la foi des autres. En allant chez sa cousine Elisabeth, Marie partage avec elle et le bonheur de devenir mère et le bonheur d’être entré dans le projet de Dieu. Ces deux femmes ont quelque chose en commun : leur enfant respectif est un cadeau de Dieu aux hommes. 

En ces périodes de fêtes, je vous recommande volontiers d’aller faire un tour au cinéma en y emmenant vos enfants pour regarder un dessin animé : les 5 légendes. L’ayant vu, vous comprendrez sans doute pourquoi il est utile de croire. Et vous constaterez que la foi, le fait de croire, permet aussi de lutter contre le Mal. Je ne vais pas vous expliquer par le détail l’histoire de ce dessin animé, mais considérez-le comme un devoir de vacances. Vous ne le regretterez pas ; vous enrichirez votre lot d’histoires à raconter aux enfants et vous approfondirez votre manière de croire, tout en passant un bon moment en famille. Vous comprendrez le lien qui existe entre le refus de croire et la présence du Mal dans notre vie. Vous découvrirez aussi qu’il n’y a pas d’âge pour entrer dans un projet qui nous dépasse toujours, mais qui nous permet d’être véritablement heureux et de porter un peu de bonheur aux autres.

Pour moi, il n’y a rien de plus exaltant que de croire en Dieu, croire qu’il ne me laisse jamais seul, quoi que je vive ; il n’y a rien de plus beau que de croire qu’il m’accompagne et qu’il veille sur moi. Et je sais que lorsque ma foi vacille devant les difficultés, je peux demander à Dieu un surcroît de foi et m’appuyer sur les grands saints de notre histoire pour découvrir en eux des raisons de croire toujours, des raisons de croire encore. Et si cela ne suffit pas, je peux toujours, dans la prière, demander que ma foi soit renforcée, parce que croire, c’est aussi un don que Dieu me fait. Nous pouvons aujourd’hui, demander à Marie de nous partager sa foi, comme elle l’a fait jadis avec sa cousine Elisabeth.

Quand je te regarde, Marie, j’ai l’impression que tout est facile pour toi. Un ange vient, et tu dis « Oui ». Puis tu cours chez ta cousine Elisabeth pour te mettre à son service. Pourtant, cet enfant que tu portes t’a donné bien des occasions de t’interroger. Mais toujours tu as fais confiance à Dieu, ta foi t’a porté. Partage-moi un peu de ta foi pour que j’entre mieux dans le projet que le Seigneur porte pour moi, toi, la Mère de tous les croyants, aujourd’hui et pour toujours. Amen.


(Dessin : Détail d'un retable de Noël, Publié sur le site de Prions en Eglise)

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