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vendredi 31 janvier 2014

Présentation du Seigneur au Temple - 02 février 2014

Un triple sens pour cette fête.




Que fêtons-nous au juste en cette fête de la Présentation de Jésus au Temple ? Le souvenir d’un rite prévu par la Loi juive qu’il fallait accomplir absolument pour marquer la fidélité de Marie et Joseph à leur foi ? Pourquoi, dans notre liturgie, revenir en arrière, à l’époque où Jésus était petit enfant, alors que depuis deux semaines, nous sommes invités à découvrir Jésus adulte et son enseignement ? 
 
Une première réponse est effectivement de dire que Marie et Joseph, en fidèles de la Loi de Moïse, accomplissent les rites prévus par la Loi. Ce faisant, ils inscrivent bien Jésus dans ce peuple que Dieu s’est choisi. Par la circoncision, le huitième jour après la naissance, Jésus est accueilli formellement dans la communauté des promesses héritées d’Abraham ; à présent, il appartient aussi juridiquement au peuple d’Israël (Benoît XVI, L’enfance de Jésus). Par la présentation au Temple de leur premier-né, Marie et Joseph le consacrent au Seigneur Dieu, selon ce qui est écrit dans la Loi (cf. Ex 13, 2 ; 13,12-15). Personne ne pourra douter que Jésus est bien un membre du peuple élu. Tout ce qui devait être fait l’a été. Dès avant sa naissance, ses parents se sont conformés au projet de Dieu pour eux et pour cet enfant. Il n’était pas question de faire autrement après sa naissance. 
 
Une deuxième réponse pour savoir mieux ce que nous célébrons, serait de  dire que nous célébrons le jour où Jésus rentre chez lui, rentre chez son Père. Sa présentation au Temple correspond à sa remise à Dieu dans le Temple, totalement donné en propriété à Lui (Benoît XVI, L’enfance de Jésus). Jésus est offert publiquement à Dieu dans le Temple, annonçant déjà son offrande à Dieu au terme de sa vie pour racheter l’humanité pécheresse. En s’offrant ainsi à son Père, il s’offre aussi à son peuple, ce peuple que Dieu s’est choisi, et par-delà à tous les hommes. N’est-ce pas ce que la rencontre avec le vieux Siméon et la prophétesse Anne semble suggérer ? En proclamant l’enfant gloire de son peuple et lumière des nations, Siméon dresse le portrait de ce que sera cet enfant quand viendra pour lui le temps d’accomplir la mission pour laquelle Dieu l’a envoyé. 
 
Nous en arrivons ainsi à un troisième motif de célébrer cette présentation au Temple. En se soumettant à la Loi, en rentrant ainsi chez son Père, Jésus rencontre aussi le peuple pour le salut duquel il est entré dans le monde. Si le Temple est le lieu où Dieu réside, il est aussi le lieu où Dieu rencontre son peuple. En étant présenté au Temple, donné en propriété à Dieu, Jésus est établi dans le lieu de la rencontre entre les hommes et Dieu. Où pourrait-il demeurer autrement que là, lui qui est, dans sa propre chair, vrai Dieu et vrai homme ? Ce que Siméon dit de l’enfant et de son avenir (il est la gloire d’Israël son peuple et la lumière des nations) le désigne comme le serviteur de YHWH, celui dont Isaïe disait qu’il ouvrirait un nouvel avenir. Aux hommes qui marchaient dans les ténèbres est donné le signe d’un enfant, né pour attirer à lui la terre entière. Devant cette gloire, devant cette lumière, Siméon peut désormais s’effacer : il attendait la Consolation d’Israël ; il tient en ses mains celui qui l’accomplira sur la croix. Il reconnaît que Jésus est bien celui qui est investi de la puissance divine et qui accomplira toutes les promesses de Dieu formulées par les prophètes. Quand Jésus rentre chez son Père, c’est un nouveau monde qui commence ; l’homme a désormais un avenir puisqu’il a en Jésus un Sauveur. L’homme n’a plus à chercher Dieu puisque Dieu marche sur sa route.  Plus de crainte à avoir. Seule doit rester la confiance en cet enfant, porteur d’avenir, porteur de lumière, porteur de vie pour son peuple et pour tous les peuples qui marcheront à sa rencontre. La prophétesse Anne se charge de propager cette confiance en parlant de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. L’espérance des hommes n’était pas vaine, leur foi en Dieu qui sauve en est renouvelée. 
 
La liturgie a bien fait de nous faire revenir au Jésus enfant, quarante jours après avoir célébré sa naissance. Elle nous permet de comprendre mieux encore et le sens de cette naissance et le sens de la mission de Jésus dont nous sommes les témoins depuis quinze jours. Laissons-nous éclairer par cette lumière nouvelle, suivons-là, et nous pourrons, nous aussi, avec une âme purifiée, nous présenter devant Dieu (oraison de la messe). Amen.

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