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Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

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samedi 19 décembre 2020

4ème dimanche de l'Avent B - 20 décembre 2020

 Notre Dieu est Dieu-avec-nous.



(Tableau d'Arcabas, l'Annonciation, Source internet)


               S’il est une conviction qui ne doit jamais nous quitter, pas seulement en temps de crise comme c’est le cas actuellement, mais en tout temps, c’est cette conviction rappelée par l’ange Gabriel à Marie dans sa salutation : Le Seigneur est avec toi. Le Dieu qui se révèle dans la Bible, de sa première à sa dernière page, est Dieu-avec-nous. C’est pour cela que l’histoire que nous vivons est une histoire sainte, car marquée par la présence de Dieu à nos côtés, toujours. 

            Cette conviction est l’expérience fondatrice de notre foi. Elle est à la fondation même de l’humanité. Dieu crée l’homme pour être avec lui. Nous le voyons dès la Genèse, lorsque le Seigneur fait le tour de son jardin et n’y trouve plus l’homme, celui-ci s’étant caché de lui après avoir découvert qu’il était nu. La question de Dieu, adressée à chacun de nous, résonne encore à nos oreilles : Homme, où es-tu ? Comprenons dans cette question toute la surprise de Dieu, son étonnement, (sa déception ?) devant l’absence de l’homme qu’il est venu visiter. Le Dieu-avec-nous se retrouve seul, dans ce jardin planté pour l’homme. Depuis ce jour, il n’est pas un homme, une femme, un enfant de la Bible, qui n’ait pas fait cette expérience de Dieu-avec-nous. 

            David, le grand roi, l’a fait dans sa vie depuis que Dieu est allé le prendre pour en faire un roi pour Israël, le peuple que Dieu s’est choisi. Il a connu cette présence de Dieu alors même que Saül était encore roi et cherchait à lui nuire. Il est devenu ce grand roi grâce à la présence de Dieu dans sa vie. C’est moi qui t’ai pris au pâturage, derrière le troupeau pour que tu sois le chef de mon peuple Israël. J’ai été avec toi partout où tu es allé… le Seigneur t’annonce qu’il te fera lui-même une maison. Même quand David ne sera plus de ce monde, Dieu sera toujours Dieu-avec-lui et continuera d’agir pour lui : Quand tes jours seront accomplis et que tu reposeras auprès de tes pères, je te susciterai dans ta descendance un successeur, qui naîtra de toi, et je rendrai stable sa royauté. Cette présence de Dieu au cœur de la vie de l’homme n’est pas la présence d’un instant, c’est une présence pour toute éternité. 

            En ce sens, la finale de la salutation adressée par l’ange à Marie n’a donc rien d’exceptionnelle. Elle pourrait nous être adressée à tous puisque Dieu est avec nous depuis le jour où il nous appelé à la vie. Ce qui est particulier à Marie, c’est le nom que l’ange lui adresse : Comblée-de-grâce. Non seulement Marie peut avoir la certitude, comme tout un chacun, que Dieu est avec elle, mais en plus elle est la Comblée-de-grâce. En elle, la présence de Dieu-avec-nous atteint des sommets parce que le cœur de Marie est tout entier en Dieu. En fait, l’annonce de l’ange est possible, non parce qu’il a été envoyé par Dieu pour la faire, mais parce que là, devant lui, se tient l’humanité-avec-Dieu. Dans cette scène de l’Annonciation, Dieu-avec-nous se lie avec l’humanité-avec-Dieu. La naissance de l’Enfant-Dieu peut être annoncée parce que chacune des parties concernées (Dieu et l’humanité) sont l’un avec l’autre. Le « Oui » de Marie vaut pour elle bien sûr, mais il vaut aussi pour toute l’humanité qui, reconnaissant que Dieu est Dieu-avec-nous, choisit à son tour d’être humanité-avec-Dieu.

            Notre Dieu est Dieu-avec-nous. La liturgie nous le rappelle quatre fois au cours de l’Eucharistie qui nous rassemble, avec cette salutation adressée par le prêtre à l’assemblée : le Seigneur soit avec vous. Elle n’est rien d’autre que cette affirmation de la présence du Seigneur à l’assemblée des fidèles. Elle redit aussi que nous ne nous rassemblons pas en vain, mais bien pour être en présence du Ressuscité qui nous livre sa Parole et son Pain, et pour vivre de Lui et avec Lui jusqu’à notre prochain rassemblement. C’est un prêtre qui vous adresse cette salutation, sous forme de souhait, pour vous rappeler que c’est le Christ qui vous rassemble, vous enseigne, vous nourrit et vous renvoie chez vous. Et votre réponse, sous forme de souhait également (Et avec votre esprit) renvoie au prêtre cette même certitude dont il doit vivre aussi et qui le met en attitude de service : que le Seigneur soit avec le souffle qu’il t’a donné et qui fait de toi un prêtre pour l’accomplissement de ton service. A chacun est rappelé l’unique essentiel : le Christ, que l’assemblée est venue entendre et recevoir, et que le prêtre doit veiller à servir au mieux dans le peuple qui lui est confié. 

            Le Seigneur est avec toi. Comme Marie, accueillons cette salutation. Comme Marie, soyons attentifs à ce que Dieu attend de nous. Comme Marie, sachons répondre et dire notre désir d’être humanité-avec-Dieu. Alors tout peut advenir selon la parole du Seigneur. Amen.

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