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dimanche 27 mars 2016

Jour de Pâques - 27 mars 2016

Entrer dans le mystère de Pâques par la prière de l'Eglise.






Que peut-on dire de plus après la nuit de Pâques ? Peut-on encore approfondir le mystère de la mort et de la résurrection du Christ après avoir entendu l’annonce de la Pâque avec le chant de l’Exultet et médité tant d’extraits de la Bible ? Si l’Eglise nous propose encore une messe ce matin, c’est qu’il y a matière à approfondir ce grand mystère d’une vie plus forte que la mort. Découvrons-le à travers les prières de cette eucharistie. 
 
La prière d’ouverture introduisait d’emblée une donnée intéressante : Aujourd’hui, Dieu notre Père, tu nous ouvres la vie éternelle par la victoire de ton Fils sur la mort. A ceux qui pensaient que nous ne bénéficierions de la joie de Pâques et la grâce de la Résurrection qu’à la fin des temps, il est apporté un démenti fort. C’est dès aujourd’hui que nous possédons la vie éternelle ; c’est dès aujourd’hui que nous profitons de la puissance de vie qui est celle-là même du Ressuscité. Le Christ n’est pas ressuscité pour qu’un jour, lointain, nous vivions ; il est ressuscité pour que, dès maintenant, nous partagions cette puissance de vie et l’éternité qui la caractérise. C’est bien ce que réalise pour nous le baptême : lorsque l’eau coule sur notre front, nous sommes bien plongés dans la mort du Christ pour vivre dès ce jour de l’éternité de vie que Dieu propose à ceux qui croient en Jésus. Cette vie éternelle que nous recevons au jour de notre baptême, nous aurons toute une vie pour l’accueillir personnellement, et devenir par l’Esprit un homme nouveau afin que, comme le précise encore l’oraison, nous ressuscitions avec le Christ lorsque viendra pour nous, le moment de voir Dieu face à face. Pâques ouvre à chaque croyant cette période curieuse du déjà là et du pas encore : nous sommes déjà ressuscités, pleinement vivant avec le Christ, mais pas encore dans le Royaume avec lui, puisque nous ne le serons qu’après avoir effectivement franchi les portes de la mort. 
 
La prière sur les offrandes nous permettra de faire le lien entre la fête de Pâques et la célébration de l’Eucharistie qui l’actualise. Dans la joie de Pâques, prierons-nous tout à l’heure, nous t’offrons ce sacrifice : c’est par lui que ton Eglise, émerveillée de ta puissance, naît à la vie et reçoit sa nourriture. L’Eucharistie, mémorial de la passion et de la résurrection de Jésus nous ouvre toujours plus à cette vie que Dieu nous offre au moment de notre baptême. Elle nous offre le pain des forts, le pain de celles et ceux qui savent devoir compter encore sur le Christ pour parvenir au Royaume promis. Elle donne le pain des humbles à ceux qui savent que, par leur propre force, ils ne sauraient vivre vraiment en chrétiens, disciples du Christ qui sans cesse nous appelle à le suivre sur le chemin exigeant de l’Evangile. Elle est le pain des pauvres qui attendent tout de Dieu, qui ne comptent que sur lui pour leur faire découvrir comment devenir plus humain en suivant chaque jour Jésus sur le chemin des béatitudes. 
 
La prière après la communion, comme souvent, nous renverra à notre fin dernière. Tu ne cesses de veiller sur ton Eglise. Déjà les sacrements de la Pâques nous ont régénérés en nous obtenant ton pardon, en nous faisant communier à ta vie : donne-nous d’entrer dans la lumière de la résurrection. Reconnaissant que nous avons reçu de Dieu lui-même ce qui nous est nécessaire pour vivre, à savoir le pardon et la communion à la vie de Dieu, nous lui demandons de veiller sur nous comme il veille sur son Eglise pour qu’un jour nous puissions, à son appel et non par nos mérites, partager pleinement cette résurrection. Déjà là et pas encore ! Toute la vie chrétienne est ainsi en tension. Dieu nous fait le don de sa vie, mais nous devons l’accepter, l’accueillir dans notre propre existence de manière libre et consciente. La résurrection du Christ, nous devons y croire, pas seulement parce que c’est un article de foi, mais parce que, par notre vie, nous découvrons sans cesse cette vie éternelle à l’œuvre, en nous et autour de nous.
 
La bénédiction solennelle du jour de Pâques demandera pour chacun de vous la permanence de cette grâce, offerte aujourd’hui. En accueillant la puissance de vie du Christ, vous deviendrez capables de résister au doute. Elle vous invitera à croire que la joie de ce jour est telle, qu’elle est, de fait, sans fin, puisque même la mort ne saurait y mettre un terme. Avec le Ressuscité, vous connaissez la joie parfaite. Enfin, vous serez pressés de suivre chaque jour les pas du Ressuscité pour que le « pas encore » cède la place, un jour, à la réalité du Royaume. La résurrection du Christ n’est pas pour plus tard : elle vous invite dès maintenant, à vivre comme lui ; ainsi un jour, il pourra vous accueillir chez son Père et notre Père. Puisse la grâce pascale vous inonder de sa joie ; et toute votre vie sera marquée par celui qui a tout donné par amour de vous : le Christ Sauveur. Amen.

(La résurrection du Christ, Miniature... reproduite par Nelda VETTORAZZO, Les prinicpales fêtes chrétiennes, Centro Russia Ecumenica, 2007)

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