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samedi 13 mai 2023

6ème dimanche de Pâques A - 4 mai 2023

 Jésus, le Christ dont nous devons témoigner.





 

 

            La première lettre de Pierre que nous lisons durant ce temps pascal, a commencé par rappeler aux chrétiens exilés et méprisés, qu’ils avaient été faits héritiers avec le Christ du Royaume de Dieu (2ème dimanche de Pâques A). Elle soulignait aussi qu’ils avaient du prix aux yeux de Dieu, le prix du sang versé par le Christ sur la croix (3ème dimanche de Pâques A). En Jésus, mort et ressuscité, se trouve la vraie joie des chrétiens. En Jésus, mort et ressuscité, se trouve notre libération. Nous avons entendu aussi l’auteur de la lettre nous dire que notre vocation profonde, c’était de faire le bien en toute chose ; et si, à cause du bien que nous faisons, certains nous font souffrir, Dieu nous donnera la grâce, les moyens, de supporter cette souffrance et de rester fidèles à notre vocation à faire le bien (4ème dimanche de Pâques A). Mais que faire quand l’opposition qu’on nous manifeste se transforme en persécution ? Le passage entendu aujourd’hui nous apporte une réponse qui peut encore nous apprendre à réagir face à ceux qui aujourd’hui pensent que notre style de vie et notre foi sont dépassés. 

            Tout repose sur ce qui a été affirmé précédemment, à savoir notre dignité de fils et de filles de Dieu, héritiers avec le Christ du Royaume. A cause de cette dignité, nous ne pouvons pas perdre de vue la sainteté du Christ. Elle reste notre exemple ; le Christ reste notre guide, le bon Pasteur, notre modèle (4ème dimanche de Pâques A). C’est un leitmotiv qui revient aujourd’hui encore quand l’auteur dit : Il vaudrait mieux souffrir en faisant le bien, si c’était la volonté de Dieu, plutôt qu’en faisant le mal. Car le Christ, lui aussi, a souffert pour les péchés, une seule fois, lui, le juste, pour les injustes. La sainteté du Christ réside bien dans sa capacité à prendre sur lui le mal, quitte à souffrir, pour que les hommes puissent être introduits devant Dieu. Jusqu’au bout, même sur la croix, il est resté fidèle à la mission que le Père lui avait donnée : sauver les hommes du péché et de la mort au prix de sa propre vie. Quand nous sommes persécutés, moqués, ridiculisés à cause de notre foi, regardons, contemplons le Christ qui s’est livré pour nous. Il a souffert bien plus que nous. 

            La deuxième attitude à avoir, c’est d’être prêt, à tout moment, à présenter une défense devant quiconque [nous] demande de rendre raison de l’espérance qui est en [nous]. L’ancienne traduction liturgique disait : rendre compte de l’espérance qui est en nous. Il faut bien comprendre cette demande. Nous n’avons pas à rendre des comptes, ni à nous justifier d’être chrétiens ; cela ne regarde que nous. Mais nous avons toujours à rendre compte, autrement dit à témoigner. A témoigner de quoi ? De notre espérance, qui est d’être sauvés par la mort de Jésus que Dieu a ressuscité d’entre les morts pour lui faire partager sa gloire (3ème dimanche de Pâques A). Nous ne pouvons pas taire, nous ne devons pas taire cette espérance. Et nous devons le faire avec douceur et respect. En clair, nous ne pouvons pas imposer notre foi, nous ne pouvons pas obliger les autres à croire ; nous ne pouvons que croire ce que nous espérons, et vivre ce que nous croyons. Souvenons-nous de la parole de sainte Bernadette quand les gens étaient étonnés de ce qu’elle rapportait : on m’a dit de vous le dire, pas de vous le faire croire ! C’est cela témoigner avec douceur et respect. Dire, redire, autant qu’il le faudra, sans impatience, avec la certitude que nous témoignons de la vérité de l’œuvre de Dieu et avec la certitude aussi que ce n’est pas à nous de le faire croire. Seul Dieu peut toucher les cœurs en profondeur, mais il a voulu avoir besoin de nous pour annoncer les merveilles de celui qui [nous] a appelés des ténèbres à son admirable lumière (5ème dimanche de Pâques A). C’est ainsi que notre témoignage pourra être reçu. C’est ce que nous montre les Actes des Apôtres à travers l’œuvre accomplie par Philippe, dans la première lecture de ce dimanche. Philippe proclame le Christ et les gens se convertissent, les esprits impurs sont chassés, les malades sont guéris. 

            Nous ne pouvons pas garder pour nous ce que nous croyons ; nous ne pouvons pas garder pour nous ce que nous espérons. Si nous estimons le Christ, si le Christ est important pour nous, nous devons croire alors qu’il est important que nous le partagions : par nos paroles quand nous le pouvons, par notre art de vivre toujours. Les Actes des Apôtres que nous entendons en première lecture tout au long du temps pascal, nous montre les premiers croyants au Christ à l’œuvre. Il y a les Apôtres qui prêchent, qui rendent compte de l’espérance qui est nôtre ; il y a tous les croyants avec eux qui vivent d’une manière nouvelle, qui interpelle par leur capacité à prendre soin les uns des autres, et particulièrement des plus pauvres. Nous avons à cultiver ce sens de la communauté qui rend la charité du Christ visible par tous. Si nous aimons le Christ, nous aimerons vivre en frères, parce que tel était le commandement du Christ à ses disciples. Ecoutons Jésus quand il nous dit dans l’Evangile de ce dimanche : Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements, et comprenons qu’il ne nous dit rien d’autre que : si vous m’aimez, vous vous aimerez, vous aimerez tous ceux que je mettrai sur votre route. Amen.

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