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dimanche 28 mai 2023

Pentecôte - 28 mai 2023

 Du Ressuscité, accueillir l'Esprit et nous laisser envoyer.



(Source de l'icône : e-monsite.com) 

 



            Le temps pascal s’achève avec cette fête de la Pentecôte et pour nous faire comprendre l’unité de ce temps, la page d’Evangile nous rapporte le récit d’une apparition de Jésus, le soir venu, en ce premier jour de la semaine, c'est-à-dire au soir de Pâques. Le don de l’Esprit Saint est intimement lié à l’événement de la mort et la résurrection de Jésus, Jésus lui-même ayant assuré à ses disciples que l’Esprit ne pourrait venir que lorsque Lui serait parti. L’événement pascal va au-delà de la mort - résurrection de Jésus ; il va jusqu’à ce jour où la promesse de l’Esprit est réalisée. 

            De cette page d’évangile, la première chose à retenir, c’est le souhait de paix formulé par Jésus. S’il est allé jusqu’à offrir sa vie sur la croix, c’est pour que nous trouvions le chemin de la paix. D’abord de la paix intérieure qui nous envahie lorsque nous renonçons au péché et à tout ce qui conduit vers des attitudes de mort, mais aussi de la paix avec ceux qui croisent notre route ; je ne peux être en paix avec moi si mon cœur fait la guerre ne serait-ce qu’à un seul frère ! La paix n’est pas un effort à faire, mais un don du Ressuscité à accueillir. Si nous accordons un temps soit peu d’importance à son sacrifice sur la croix, accueillir ce don de la paix, c’est dire au Christ le prix que nous accordons à ce sacrifice, et l’estime en laquelle nous le tenons pour s’être offert ainsi sur la croix. Accueillir le don de la paix qu’il nous offre sera notre réponse aimante à Jésus qui a donné sa vie pour nous. Pour le dire autrement, tu ne peux pas te dire disciple de Jésus sans accueillir ce don. Un chrétien qui refuserait d’être porteur de paix, un chrétien amoureux de la guerre, n’est pas un authentique disciple du Christ. Ce n’est pas possible ; cela ne devrait même pas exister. Aimer le Christ, c’est aimer la paix qu’il nous donne. Et vous aurez remarqué que ce souhait de paix de la part du Christ est un souhait renouvelé. Jésus leur dit de nouveau : La paix soit avec vous. Puisque, de mémoire, c’est la seule fois que Jésus se répète ainsi, c’est bien que cela doit être d’une particulière importance. 

            Deuxième constat : c’est seulement quand le souhait de paix est reformulé, que Jésus souffla sur eux et leur dit : Recevez l’Esprit Saint. Nul ne peut accueillir l’Esprit Saint dans l’agitation ; nul ne peut accueillir l’Esprit Saint quand il se dispute avec les autres. Nul ne peut accueillir l’Esprit quand il n’est pas en paix et n’agit pas en paix. L’Esprit de Jésus est un Esprit de paix : il suppose la paix, il engendre la paix, il garantit la paix. Peut-être faut-il voir là la raison pour laquelle, lorsque le pardon est célébré sacramentellement, le prêtre impose les mains au confessant en même temps qu’il prononce les paroles d’absolution. Et qu’est-ce, l’absolution sacramentelle sinon le début de la paix retrouvée, à l’intérieur de nos cœurs, avec nos frères et sœurs en humanité que notre péché avait blessés et éloignés de nous et avec Dieu ? Il nous faut un degré de paix intérieure pour accueillir l’Esprit de réconciliation qui nous établira définitivement dans la paix du Ressuscité qui nous offre le pardon. N’oublions jamais et autant que cela est possible, de demander la grâce de la paix ; c’est une prière toujours exaucée ! Vivre dans l’Esprit du Ressuscité, c’est vivre du pardon qu’il accorde et faire en sorte que ce pardon se répande. 

Dernier constat : la paix et l’Esprit Saint offerts ne peuvent être gardés. Ce sont des dons à partager, des dons qui nous mettent en route. Entendez bien Jésus : De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. La paix reçue dans la force de l’Esprit nous fait missionnaire ! Si les dons que Dieu nous fait sont bien pour nous, ils n’en sont pas pour autant à garder jalousement, mais à partager joyeusement. La paix n’augmente que lorsqu’elle se partage. L’Esprit Saint n’agit efficacement que lorsqu’il m’ouvre aux autres. Les dons de Dieu ne nous enferment pas sur nous-mêmes, mais nous poussent à la rencontre, à la communion avec Dieu, certes, mais aussi avec les autres pour lesquels il a pareillement offert sa vie. Un chrétien baptisé et confirmé dans la force de l’Esprit Saint ne saurait s’isoler. Et quand bien même il se ferait ermite, ce serait toujours dans une grande communion avec l’humanité. Nul ne se retire du monde par haine du monde, mais bien pour le porter davantage encore dans sa prière et dans son cœur. 

            Au terme de ce chemin pascal, nous comprenons alors que toute l’œuvre du Christ est une œuvre de pardon et de paix avec et pour toute l’humanité. Le grand projet de Dieu pour les hommes n’est rien d’autre que cela. Il est projet d’amour qui veut faire de toute l’humanité une grande famille qui s’aime, vive en paix, dans un esprit de réconciliation permanent. Nous avons eu la grâce de cinquante jours pour nous ouvrir à cette compréhension. Que cette Pentecôte soit pour nous l’occasion d’un renouveau de notre esprit missionnaire pour que le monde dans lequel nous vivons accueille cette paix. Que l’Esprit Saint répandu aujourd’hui fasse de nous des artisans de paix et des missionnaires de la réconciliation entre tous les hommes. Amen.

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