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Ce blog voudrait vous permettre de vivre un chemin spirituel au rythme de la liturgie de l'Eglise catholique.

Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

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samedi 20 mai 2023

7ème dimanche de Pâques A - 21 mai 2023

 Il n'y a pas de honte à être au Christ, mort et ressuscité.





 

 

 

 

            Coincé entre l’Ascension et la Pentecôte, ce dimanche pourrait nous paraître sans intérêt, un dimanche de transition entre deux fêtes du temps pascal. Et pourtant, ce « petit » dimanche nous dit de grandes choses, notamment dans la deuxième lecture entendue. Nous terminons en effet la lecture de la première lettre de Pierre. Si vous avez été attentifs, vous aurez reconnu un commentaire de cette béatitude de Jésus : Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! Voilà la béatitude ; et voilà ce que nous a dit Pierre : Si l’on vous insulte pour le nom du Christ, heureux êtes-vous, parce que l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu, repose sur vous. Ce qui compte, ce n’est pas la souffrance ; ce qui compte, c’est d’être au Christ. C’est pour nous un motif de satisfaction et de joie.

 

            Nous l’avons vu les dimanches précédents, et nous pouvons le mesurer très concrètement dans notre existence : se dire chrétien, et catholique en particulier, n’est pas chose aisée de nos jours. En France, il est de bon ton de renvoyer aux catholiques les pages sombres de l’histoire de France, et plus récemment les scandales divers qui ont secoués notre Eglise. Pourtant, l’histoire de l’Eglise en France nous montre que nous n’avons pas à rougir d’être au Christ. Les croyants au Christ qui ont aidé à faire grandir l’humanité, à changer la société en mieux, sont plus nombreux que ceux qui ont terni l’image et la réputation de l’Eglise. Ce dernier extrait de la première lettre de Pierre nous invite à la cohérence de vie. Que personne d’entre vous n’ait à souffrir comme meurtrier, voleur, malfaiteur ou comme agitateur. Autrement dit, un chrétien ne peut pas pencher vers le Mal. Ce serait incohérent ! Faut-il rappeler ici que, dans la profession baptismale, nous rejetons le Mal, tout ce qui y conduit, ainsi que Satan qui est l’auteur du Mal ?

 

Mais, poursuit l’Apôtre, si c’est comme chrétien [qu’on fait souffrir quelqu’un], qu’il n’ait pas de honte, et qu’il rende gloire à Dieu pour ce nom-là. Il faut nous rappeler ici que cette lettre est adressée à des chrétiens persécutés, dispersés, moqués pour bien comprendre ce qui est écrit. Il est dit clairement qu’il n’y a pas de honte à être chrétien, et à vivre en tant que tel. Et si l’on se moque de nous à cause de notre foi, et si l’on nous persécute à cause de notre foi, sachons rendre gloire à Dieu pour Jésus. N’oublions jamais que Jésus a donné sa vie pour que nous puissions être libres. N’oublions jamais que Jésus a donné sa vie pour nous dire de quel amour nous sommes aimés. Avons-nous à rougir d’être aimés passionnément ? Non ! Avons-nous à rougir d’être aimés gratuitement ? Non ! Le Christ, par sa vie et sa prédication, nous donne-t-il des motifs de rougir ? Non ! Inscrivons-nous dans ses pas et vivons selon son commandement. Inscrivons-nous dans ses pas et aimons comme lui nous a aimés. Inscrivons-nous dans ses pas, et nous partagerons sa gloire. 

 

            Quand il nous semble difficile d’être fiers d’être catholiques, quand il nous semble difficile d’être en cohérence avec ce que nous croyons, peut-être nous faut-il reprendre le psaume 26 que nous avons chanté ensemble. Il nous fera redire notre confiance, notre foi en Jésus : Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerai-je ? Il nous fera redire aussi notre espérance : J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie. Quand notre foi est ainsi renforcée, quand notre espérance est claire, notre charité saura se faire inventive pour répondre aux défis de notre temps, et nous aurons toute latitude d’être fiers d’être au Christ parce que nous témoignerons de lui, de son amour pour tous, à travers toute notre vie.

 

            Dans un monde devenu indifférent à la foi, dans un monde quelquefois hostile aux croyants, sachons aussi retrouver le goût de faire communauté ensemble, à l’image des Apôtres et de Marie après l’Ascension, dans l’attente du don de l’Esprit Saint. Une communauté vivante, où chacun se respecte, est un lieu puissant pour rester fidèle à la foi reçue. Elle ne devrait jamais être un lieu où l’on se juge, ni un lieu où l’on se met les uns les autre dans des cases, mais un lieu où l’on s’encourage à grandir dans la foi, un lieu où l’on s’exerce ensemble à la charité, un lieu à partir duquel les autres pourront dire : Voyez comme ils s’aiment ! Si ce n'est pas plus facile aujourd’hui d’être catholique que cela ne l’a été hier, nous avons, aujourd’hui comme hier, la communauté des croyants rassemblés pour ne pas perdre la foi, pour ne pas perdre le cap. Nous avons la communauté des croyants pour nous entraîner à la charité. Nous avons la communauté des croyants pour nous redonner le goût et la fierté d’être au Christ, quoi qu’il arrive. Que personne n’ait honte d’être au Christ : il est notre salut, notre gloire éternelle. Amen.


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