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mercredi 28 mai 2014

Ascension A - 29 mai 2014

Un jour pour entrer dans une espérance !



Cela devait bien arriver ; c’était dans la logique de Pâques et pourtant, ce jour a un je-ne-sais-quoi de paradoxal. Jésus s’en va, nous ne le verrons plus comme les disciples l’ont vu ; c’est désormais une certitude. Nous pouvons légitimement en ressentir quelque tristesse. Mais en même temps, comment ne pas nous réjouir de ce départ, puisqu’il marque le retour vers le Père de ce Fils qui a accompli en tout sa parole et son dessein d’amour ? Avec ce retour, c’est notre chemin vers Dieu qui s’ouvre. Ce jour de l’Ascension nous est donné pour que nous entrions dans une espérance. Une triple espérance même. 
 
Première espérance : le Christ ne nous abandonne pas ! Il s’en va vers son Père, mais il reste avec nous : je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. C’est bien la promesse qu’il fait à ses disciples dans l’évangile de cette fête. Il part, mais il est en chacun de nous. Ce Dieu qui s’est incarné reste présent au cœur de ces amis qu’il envoie faire des disciples : baptisez-les, apprenez-leur à garder mes commandements. Dans la prolongation de son œuvre de salut par les disciples, c’est bien Jésus qui continuera d’être à l’œuvre. C’est bien sa parole qui doit être enseignée, ses commandements qui doivent être gardés. Rien n’est fini de l’histoire de Jésus : tout commence, au contraire ! Et avec quelle puissance ! Jésus n’est plus seul à enseigner, Jésus n’est plus seul à parcourir les routes humaines pour inviter à la conversion : ces disciples vont prendre le relais, portant chacun en lui la présence du Ressuscité. Avec cet envoi en mission, c’est le Christ qui est démultiplié, c’est son œuvre qui se répand plus vite, plus loin. Tous les hommes pourront avoir accès à sa Parole, tant que les disciples resteront fidèles à la mission reçue au moment même où Jésus s’en va vers son Père ! 
 
Deuxième espérance : Jésus non seulement ne nous abandonne pas, mais en plus il nous envoie quelqu’un, à sa place : l’Esprit Saint ! C’est lui qui donnera aux disciples, à travers le temps et l’espace, la force d’accomplir en tout la mission reçue de Jésus : vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit, qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre. Ce don de l’Esprit Saint est un cadeau de Dieu à accueillir. Selon l’enseignement de Jésus lui-même, cet Esprit nous enseignera tout, nous permettra de mieux comprendre la vie et l’œuvre de Jésus ; il nous donnera la force de témoigner et sera notre Défenseur dans les épreuves. Nous pouvons nous appuyer sur cet Esprit  pour grandir dans la foi, affermir notre espérance et rendre active notre charité. Cette promesse  n’est pas vaine ; elle n’est pas une simple consolation au moment du départ. Elle est la garantie de la présence de Jésus au milieu de nous en tout temps et pour tous les temps. 
 
Troisième espérance : Jésus non seulement ne nous abandonne pas et nous donne son Esprit, mais il nous assure en plus de son retour. Il l’avait déjà dit à ses Apôtres avant sa mort : Je pars vous préparer une place et je reviendrai vous prendre avec moi. Cette promesse est faite à nouveau par ces hommes en blanc qui apparaissent aux disciples après le départ de Jésus : Jésus, qui a été enlevé du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. C’est sans doute la plus grande espérance que nous avons à vivre. Elle tend notre foi vers l’accomplissement des temps, vers ce jour où Dieu sera tout en tous. Elle nous maintient en éveil permanent dans la foi : qui voudrait s’endormir au risque de rater ce retour promis et attendu ? Elle rend active notre charité puisque servir le frère, c’est servir le Christ et le rendre ainsi présent un peu plus à notre monde. 
 
Heureux sommes-nous de vivre ce jour ! Heureux sommes-nous d’entrer dans cette espérance que le Christ reviendra. Il ne nous appartient pas de connaître les délais et les dates que le Père a fixés dans sa liberté souveraine. Mais il nous appartient de vivre cette espérance, de la transmettre autour de nous, avec la force de l'Esprit Saint, afin que le monde lui-même prépare et hâte ce retour. C’est quand l’humanité sera prête à le reconnaître qu’il reviendra dans sa gloire. Puisse toute notre vie être tendue vers ce jour béni. Amen.
 
(Dessin de Coolus, Blog du lapin bleu)

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