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Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

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vendredi 24 octobre 2014

30ème dimanche ordinaire A - 26 octobre 2014

L'amour véritable.




S’il nous fallait choisir une seule phrase de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, ce serait assurément ce double commandement qu’il livre aujourd’hui à ses contradicteurs qu’il nous faudrait retenir. L’amour de Dieu et du prochain, irrémédiablement lié, éternellement associé. Depuis que Jésus a été interrogé sur le cœur de la Loi, nul ne peut ignorer qu’il s’agit, dans un même mouvement, d’aimer Dieu et le prochain. Et pour ceux qui n’auraient pas tout compris, saint Jean, dans l’une de ses lettres, enfonce le clou en proclamant : Celui qui dit qu’il aime Dieu qu’il ne voit pas et qui n’aime pas son frère qu’il voit, celui-là est un menteur ! Il nous faut donc tenir pour acquis que notre amour de Dieu se vérifie dans l’amour des frères, et que notre amour des frères renforce notre amour de Dieu. 
 
Faisons un pas de plus. A l’origine de l’amour, il y a Dieu. J’aime à le croire. Et ma conviction en est renforcée chaque fois que je vois les hommes incapables d’aimer par eux-mêmes. Je parle là de cette qualité d’amour qui nous fait accepter l’autre tel qu’il est ; cette qualité d’amour qui me pousse au pardon lorsque l’autre me blesse ; cette qualité d’amour qui me permet de comprendre que l’autre n’est pas mon objet, ma possession, mais un être libre, avec son histoire propre, ses qualités et ses défauts. Nos réflexes humains nous poussent le plus souvent à aimer qui nous aime, le temps qu’il nous aime ou qu’il nous plaît, et à ignorer l’autre le jour où il nous blesse, ou simplement parce qu’il ne correspond plus à ce que nous avions entrevu ou imaginé à son sujet. Mais là n’est pas le véritable amour. Pour apprendre comment aimer, il me faut regarder vers la source de l’amour. Rien ne vaut alors la fréquentation des textes bibliques, qui ne sont finalement que la mise en page de l’amour immense de Dieu pour nous. De la première aube jusqu’à la fin des temps, Dieu aime passionnément l’humanité. Toute la Bible en témoigne. C’est l’amour de Dieu qui est créateur ; c’est l’amour de Dieu pour l’humanité qui suscite les patriarches, les rois et les prophètes. C’est l’amour de Dieu pour l’humanité qui engendre le Christ en Marie, offrant au monde la Source du salut en cet enfant, Dieu fait homme. C’est l’amour de Dieu pour l’humanité qui se livre sur la croix, alors que tous, croyants et païens, rejettent ce Dieu Sauveur, venu annoncer aux hommes qu’ils sont faits pour vivre ! C’est encore l’amour de Dieu pour l’humanité qui ressuscite ce Fils unique et propose à tout homme qui croit en lui d’être libéré à son tour du mal et de la mort. Il n’y a pas de place, en Dieu, pour la vengeance, l’humiliation, la revanche. Seul l’amour est vrai. Seul l’amour donne vie. Et c’est à cet amour-là que nous sommes invités à nous conformer ; c’est de cet amour-là dont parle Jésus ; c’est cet amour-là qu’il nous invite à vivre. Un amour qui est de toujours et pour toujours. 
 
L’amour devient ainsi comme la marque de fabrique du croyant. Jésus le dira à ses disciples : C’est à l’amour que vous aurez les uns pour les autres que le monde saura que vous êtes mes disciples. Non pas que nous soyons meilleurs que les autres, mais nous avons, perpétuellement devant les yeux, et au plus profond de notre cœur, l’exemple de Jésus qui nous a aimés jusqu’à donner sa vie pour nous. Comment, ayant bénéficié d’un tel amour, ne pas chercher à en faire bénéficier d’autres ? Si notre baptême nous configure bien au Christ Sauveur, nous avons reçu de lui ce qui est nécessaire pour vivre et aimer comme lui. N’est-ce pas son Esprit qui habite en nous ? N’est-ce pas son Esprit qui nous fait vivre ? Peut-être nous faut-il revenir à la source même de notre baptême pour y puiser la force d’aimer ! Et si notre amour est quelquefois défaillant, nous pouvons puiser encore à la source du pardon que Dieu nous offre, pour goûter ainsi à la joie qu’il y a d’être aimé, malgré nos faiblesses. Nous pouvons aussi nous approcher de la table de l’Eucharistie où Dieu rend actuel le sacrifice de son Unique : nous pouvons recevoir ici la vie même de Dieu et faire mémoire de son amour pour nous. Nous le voyons : Dieu nous demande d’aimer comme il aime, parfaitement. Mais il nous donne aussi, à travers ses sacrements, les moyens nécessaires pour vivre et faire grandir un tel amour. Dieu ne nous demande rien d’impossible ! Agissant pour nous dans ses sacrements, il éveille en nous la possibilité d’aimer vraiment. 
 
Rassemblés pour célébrer l’Eucharistie, nous pouvons rendre grâce pour ce que l’amour de Dieu réalise pour nous chaque jour ; et nous pouvons faire nôtre l’exclamation du psalmiste : Je t’aime, Seigneur !  L’aimant lui de tout notre cœur, nous verrons s’ouvrir devant nous les chemins qui nous mènent vers nos frères en humanité pour construire avec eux un monde de paix et d’amour. Amen.
 
(Dessin de Coolus, Blog du lapin bleu)

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