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samedi 1 novembre 2014

Tous les fidèles défunts - 02 novembre 2014

Dieu a détruit la mort pour toujours.




Le jour viendra où le Seigneur, Dieu de l’univers, (…) détruira la mort pour toujours. Les disciples qui ont fui au moment du procès de Jésus, saint Jean et les femmes au pied de la croix, se sont-ils souvenus de cette promesse de Dieu formulée par le prophète Isaïe ? Nous souvenons-nous de cette promesse lorsque la mort nous frappe par le départ de nos proches ? 
 
J’essaie d’imaginer ce qui pouvait passer par la tête de Marie Madeleine, Marie, mère de Jacques et Salomé, lorsqu’elles se rendent au tombeau une fois le sabbat terminé. Ont-elles seulement pu vivre les fêtes de la Pâque juive comme les autres années, ou la douleur de la mort violente de Jésus a-t-elle pris le pas sur ce qui aurait dû être la joie de la fête, la joie de la libération ? Lorsque nous les croisons sur la route qui mène au tombeau, elles semblent n’avoir qu’une question : Qui nous roulera la pierre pour dégager l’entrée du tombeau ? Pourquoi n’y ont-elles pas pensé avant, et demandé à l’un ou l’autre Apôtre de les accompagner ? Visiblement, elles sont encore toutes bouleversées par les événements vécus. Elles en perdent leur bon sens ; elles sont comme dans un autre monde. Alors imaginez ce que cela a dû être pour elles lorsque, arrivant au tombeau, elles voient celui-ci ouvert ! Imaginez encore leur surprise devant le tombeau vide du corps de Jésus et occupé par un jeune homme vêtu de blanc. Même si elles connaissaient la prophétie d’Isaïe, même si elles avaient entendu Jésus dire qu’il ressusciterait, je doute qu’à ce moment précis toutes les pièces se soient mises en place d’elles-mêmes. D’ailleurs, nous dit saint Marc, elles furent saisies de peur. 
 
N’est-ce pas la peur qui nous saisit aussi quand nos proches s’endorment du sommeil de la mort ? Peur de l’avenir, peur de la solitude à affronter, peur des questions qui pourraient surgir. Nous ne savons que rarement comment réagir face à la mort. Nous avons beau savoir que toute vie doit finir, nous avons beau savoir que la mort fait partie de notre vie, quand elle survient, elle ouvre des abîmes de doute, de questions, de peur. C’est à ce moment-là que l’Eglise nous fait réentendre les promesses de Dieu. Le jour viendra où le Seigneur, Dieu de l’univers préparera pour tous les peuples un festin sur sa montagne. Il enlèvera le voile de deuil qui enveloppait tous les peuples… Il essuiera les larmes sur tous les visages. Oui, Dieu vient consoler son peuple, Dieu vient nous consoler dans ces moments difficiles. Ce jour de commémoraison de tous les fidèles défunts fait partie de ces jours de consolation, de ces jours où il est bon de réentendre que notre vie, même si elle marquée par la mort, a un sens profond et un but autre que le néant du tombeau. Ce jour de prière pour tous nos défunts nous permet de garder la mémoire de nos disparus et de vivre un moment de communion avec eux. A vue humaine, ils sont morts, ils ne sont plus là ; mais dans la foi, nous pouvons les découvrir vivants pour toujours. 
 
Comme l’affirme Paul dans sa lettre aux Romains, ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l’avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus Christ notre Seigneur. Nous demeurerons en Dieu pour toujours puisque Jésus, celui que les hommes ont fait mourir en croix, est ressuscité, il est à la droite de Dieu, et il intercède pour nous. Avec un tel avocat, qui pourrait être condamné ? Avec un tel avocat, qui ne pourrait pas être sauvé ? N’a-t-il pas donné sa vie pour tous ?  
 
Au cœur de ce jour si particulier, c’est bien le message de la résurrection qu’il nous faut entendre. Alors que le monde va entrer dans l’hiver, cette période où même la nature semble mourir, il est bon de se souvenir que la vie, en Jésus, a toujours le dernier mot. Les promesses de Dieu ne s’annulent pas dans la mort puisque Jésus a vaincu la mort ; il a repoussé les frontières de la vie. Désormais, la vie, c’est en grand ; désormais la vie, c’est pour toujours, même par-delà la mort. Lorsque vous faites vos visites au cimetière, ce n’est pas à la terre que vous parlez ; ce n’est pas une pierre tombale qui reçoit vos confidences ou accueille vos prières : ce sont ceux et celles qui reposent là et qui veillent sur vous d’auprès de Dieu. Alors que le monde s’enfonce dans la nuit et le froid, le message d’une vie plus forte que la mort vient réchauffer nos cœurs et donner un nouvel espace à notre foi. Il y a une vie au-delà de la mort ; il y a LA vie, pour toujours, pour celles et ceux qui reconnaissent en Jésus leur Sauveur, leur Seigneur et leur Dieu. Puisque rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus, Jésus devient le lien entre nous, vivants de la terre et ceux qui désormais vivent en Dieu. 
 
Même si en ce jour nous faisons mémoire de tous nos défunts, réjouissons-nous : Dieu vient nous consoler et nous assurer que ceux que nous avons aimés ont une place auprès de lui. Son amour est plus fort que la mort. Son amour a détruit la mort pour toujours. Dès lors, que notre amour ne soit pas sans espérance, que notre amour ne trébuche pas sur les pierres de nos tombeaux. Christ est vivant, ressuscité ; à notre tour, nous serons vivants pour toujours ; à notre tour, nous ressusciterons. C’est bien plus qu’une promesse, c’est réalité en Jésus Christ. Amen.
 
(Photo prise à Dublin, Garden of remembrance)

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