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samedi 28 janvier 2017

04ème dimanche ordinaire A - 29 janvier 2017

La fierté de l'homme, c'est de connaître Dieu !





La question récurrente de l’enseignement religieux à l’école en Alsace Moselle ne cesse de m’interroger. J’ai souvent l’impression que les tenants de son abolition nous regardent comme des bêtes curieuses, des hommes et des femmes pas complètement finis, pas vraiment adultes. N’est-ce pas, ils ont encore besoin de Dieu dans leur vie ! Ce serait un défaut qu’il faudrait corriger urgemment, d’où ces attaques contre la présence de l’enseignement religieux dans le parcours scolaire. Moins on enseignera Dieu, moins ils y seront attachés et plus vite ils en seront libérés, délivrés… Les opposants à l’enseignement religieux à l’école voudraient donc notre bien, et surtout le bien de nos enfants. Ils auraient le souci de notre évolution, de notre maturité. N’est-ce pas beau ? 
 
Une lecture trop rapide de l’extrait de la première lettre de Paul aux Corinthiens entendu en seconde lecture pourrait leur donner raison. Quand il est lu trop vite, certains pourraient croire que Paul exalte la pauvreté, l’inintelligence et la faiblesse des gens qui composent la communauté croyante de Corinthe. Parmi vous, il n’y a pas beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni de gens puissants ou de haute naissance... Au contraire, affirme Paul, ce qu’il y a de fou…, ce qu’il y a de faible…, ce qui est d’origine modeste, méprisé dans le monde, ce qui n’est pas, voilà ce que Dieu a choisi. Pour nos tenants modernes de la libre pensée, voilà bien qui justifie leur devoir de libération ! Même à Corinthe, du temps de Paul, les gens dit biens ne se mêlaient pas aux chrétiens. Pire, Dieu lui-même ne choisit que des faibles. Libérons-les donc de ce Dieu et ils seront forts comme nous. L’homme véritable, l’homme fort, l’homme debout n’a pas besoin de Dieu... pensent-ils !
 
Or ce n’est pas la pensée de Paul. Bien au contraire, Paul affirme que Dieu a choisi exprès les petits et les pauvres, il les a appelés pour couvrir de confusion les sages, pour couvrir de confusion ce qui est fort, pour réduire à rien ce qui est. Dieu a fait le choix des petits, des pauvres, des faibles, pour rappeler à l’homme qu’il n’est pas sa propre origine, qu’il n’est pas vraiment fort tant qu’il est sans Dieu ou loin de Dieu, qu’il n’est pas vraiment sage tant qu’il ignore Dieu, qu’il n’existe pas vraiment tant qu’il se drape dans la gloire qu’il se donne à lui-même. La fierté de l’homme, c’est de connaître Dieu ! La fierté de l’homme, c’est d’avoir été choisi par Dieu ! La fierté de l’homme, c’est d’avoir été appelé par Dieu ! Dès lors, l’homme peut connaître vraiment Dieu et découvrir en lui un Dieu qui marche avec l’homme, un Dieu qui veut la liberté pour l’homme, un Dieu qui veut le bonheur de l’homme, un Dieu qui veut la vie pour l’homme. L’homme n’aura rien de tout cela tant qu’il met son orgueil dans ses propres forces. L’homme n’existe pas vraiment tant qu’il reste auto-centré, ne voyant que son nombril, ses intérêts, son plaisir… 
 
A ceux qui veulent libérer les hommes de Dieu, le christianisme opposera toujours un Dieu qui s’est fait homme, et le dernier des hommes, pour que chacun, même le plus petit, même le plus méprisé, puisse trouver en lui une force nouvelle. La dernière place, Jésus l’a faite sienne pour toujours, en marchant vers sa croix. Et le fait que vingt siècles plus tard, des hommes cherchent toujours et encore à l’évacuer de l’espace public montre bien qu’il est pour toujours le plus méprisé des hommes. Pourtant, nous qui avons été appelés par lui, nous savons l’œuvre de libération qu’il a accompli pour tous les hommes. Nous qui avons été appelés par lui, nous savons qu’il a proclamé l’égalité de tous devant Dieu. Nous qui avons été appelés par lui, nous savons l’œuvre de fraternité à laquelle il nous invite chaque jour. Comment des esprits soi-disant éclairés peuvent-ils nous demander de renoncer à celui qui fait de nous des hommes libres, égaux et fraternels ? Comment peut-on demander à l’homme de renoncer à enseigner ce qu’il y a de meilleur pour que grandisse une humanité renouvelée en Jésus Christ, libérée de toute peur, fraternelle envers tous ? 
 
Nous avons peut-être l’air bête de suivre encore Jésus Christ ! Mais ils ont l’air fin, ceux qui nous demandent de renoncer à parler de celui qui ne veut que le meilleur pour l’homme, sa vie et son bonheur. Si nous renoncions, où l’homme trouverait-il sa joie ? Si nous renoncions, où l’homme trouverait-il sa vie ? Le vingtième siècle nous a montré la vanité des idéologies humaines qui voulaient construire un monde meilleur où l’homme seul serait Dieu ; elles se sont effondrées après avoir causé bien du mal à l’humanité, quelle que soit leur couleur politique. De Paul, apprenons à être fier dans le Seigneur : il nous a appelés pour construire un monde vraiment nouveau qui reçoit du Christ justice, sanctification, rédemption, aujourd’hui et toujours. Comme Paul, marchons à la suite de Jésus, annonçons-le à tous les hommes : que tous sachent qu’il est la vie et le salut de l’homme. Amen.


(Dessin de Mr Leiterer)

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