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samedi 1 avril 2017

05ème dimanche de Carême A - 02 avril 2017

Je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai remonter.





Je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai remonter. Cette parole de Dieu n’est pas donné par Jésus, mais par son prophète Ezéchiel. Celui-ci commence son ministère à un moment crucial de l’histoire d’Israël, un peu avant la prise de Jérusalem et la ruine du Temple. Autant dire que l’espérance est déjà morte ; les places fortes d’Israël sont tombées, une partie de la population déportée, une autre exilée. La situation du peuple est difficile, mais cette parole permet de retrouver un début d’espérance, elle laisse entrevoir un avenir malgré le présent sombre. 
 
Je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai remonter. Il faudra du temps encore avant que cette promesse ne soit réalisée. Presque cinq siècles ! Pour nous chrétiens, seul Jésus de Nazareth, Fils de Dieu fait homme, parviendra à la réaliser dans sa propre vie de manière définitive. Il indiquera la voie à tous les hommes qui cherchent un sens à leur vie, qui s’interrogent sur le pourquoi de la mort et qui veulent trouver une issue à cette énigme qui fait souffrir les hommes. Lorsque nous le rencontrons aujourd’hui, il pose un geste plus que prophétique ; il va révéler aux hommes que le projet d’amour de Dieu pour les hommes est bien un projet de vie ; il va révéler aux hommes la puissance de l’amour de Dieu pour nous ; il va révéler aux hommes que la mort ne fait pas partie de ce projet d’amour. Il fallait la mort de Lazare pour que cette « leçon » soit donnée aux hommes, d’où le retard de Jésus à l’appel de Marthe et Marie. Il fallait la mort de Lazare pour que les hommes comprennent aussi la compassion de Jésus pour tous ces hommes qui souffrent. La mort de son ami et la détresse des sœurs le touchent au plus profond ; Jésus fut pris d’émotion, il fut bouleversé… il se mit à pleurer. Dieu fait homme assume totalement l’aventure humaine ; Dieu fait homme partage les sentiments et les souffrances des hommes. Sa divinité n’en fait pas un surhomme ; sa divinité ne l’éloigne pas des hommes, bien au contraire. 
 
Je vais ouvrir vos tombeaux et je vous en ferai remonter. Cette annonce faite par Ezéchiel est donc assumée et réalisée par Jésus, d’abord pour son ami Lazare, ensuite pour que la foi des hommes soit éveillée, stimulée et enfin pour que la gloire de Dieu soit reconnue. Lazare, viens dehors ! Ces simples mots suffisent, avec la confiance de Marthe et de Marie en celui qu’elles reconnaissent comme le Christ. Et Lazare sort de son tombeau ! Jésus manifeste ainsi, à tous ceux qui connaissent les annonces prophétiques qu’il est bien celui que Dieu envoie. Les morts qui ressuscitent ne font-ils pas partie des signes de la présence du Messie au milieu des hommes ? Comment se fait-il que les hommes alors ne le reconnaissent pas tous quand ce signe se réalise ? Est-ce que, comme lors de la guérison de l’aveugle-né, il y aurait là une inversion des rôles ? Les morts sortent des tombeaux, mais les vivants semblent y être plongés et enfermés ! Bien sûr, Jean signale que beaucoup de Juifs, qui avaient vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui. Mais pour combien de temps ? N’oublions pas que Jésus marche vers Jérusalem, lieu de son procès, de sa condamnation et de sa mort ! 
 
Je vais ouvrir  vos tombeaux et je vous en ferai remonter. Cette prophétie d’Ezéchiel, accomplie par Jésus, veut aujourd’hui encore stimuler notre foi et relancer notre espérance. Jésus vient nous sortir de nos tombeaux, il vient nous ouvrir à la vie en plénitude, la vie qui ne finit pas. Ce qu’il fit pour Lazare n’est qu’une pâle copie de ce qu’il réalise en nous par notre baptême : il nous fait vivre pour toujours en Dieu. Ce n’est pas une promesse, c’est une réalité. Laissons-là nos bandelettes, laissons les suaires de nos doutes : Jésus éveille notre foi, Jésus réveille notre espérance, Jésus nous entraîne à la vie. Osons donc vivre, et vivre en grand, avec lui, pour toujours. Amen.       

(Dessin de Mr Leiterer)

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