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Ce blog voudrait vous permettre de vivre un chemin spirituel au rythme de la liturgie de l'Eglise catholique.

Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

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samedi 9 décembre 2017

02ème dimanche de l'Avent B - 10 décembre 2017

La paix comme prix de la consolation.







Avez-vous mesuré le progrès spirituel que nous font faire les lectures de ce dimanche ? La semaine dernière, nous interrogions Dieu avec le prophète : Pourquoi, Seigneur, nous laisses-tu errer hors de tes chemins ? Et voilà que le même prophète annonce la consolation de son peuple : Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Oui, Dieu fait la paix avec les hommes. 
 
A relire le prophète Isaïe, nous comprenons que quelque chose de neuf commence, une nouvelle ère, une nouvelle relation à Dieu. Le temps de la punition est passé ; nous voici au temps de la préparation de la venue du Seigneur. L’annonce de la voix qui crie dans le désert, relayée des siècles plus tard par Jean le Baptiste, dans des termes identiques, invite à préparer le chemin, à tracer droit dans les terres arides, à abattre des montagnes, à combler les ravins. Il ne s’agit pas là de simples aménagements paysagers, mais bien d’une attitude spirituelle profonde. C’est en nous qu’il y a, semble-t-il, des ravins à combler ; c’est autour de nous qu’il y a des montagnes à abaisser. Ravins de la haine qui éloignent des autres, montagnes d’orgueil qui empêchent de rencontrer l’autre ; c’est en nous qu’il y a des chemins à rendre droits pour que Dieu lui-même puisse trouver le chemin de notre cœur et que nous trouvions plus facilement la route qui mène à Dieu. Oui, tout ce travail de terrassement, c’est en nous qu’il doit être effectué. Bien des occupations nous éloignent de Dieu ; bien des distractions nous empêchent de le trouver, de lui parler, de le prier. Ce temps de l’Avent se veut un temps de retour vers lui. 
 
L’Apôtre Pierre, en encourageant les croyants à la même patience que Dieu, nous exhorte, dans l’attente du jour de Dieu, à tout faire pour que le Christ nous trouve sans tache ni défaut, dans la paix. Il répond aux objections de celles et ceux qui n’auraient pas compris pourquoi abattre des montagnes et combler des ravins en nous et autour de nous : parce que Dieu le veut, parce que seul le fait de vivre en paix nous permettra d’accueillir vraiment le prince de la paix. Seule la paix établie en nous et autour de nous nous permettra de vivre ce jour de Dieu avec la sérénité nécessaire. Seule la paix permettra l’avènement d’un monde de justice. Comment accueillir la paix lorsque, en nous, se dressent tant de barrières ? Comment accueillir le Prince de la Paix lorsque nous nous révélons incapables d’accueillir notre voisin ? 
 
Si, avant la communion, nous sommes invités à un geste de paix, c’est pour dire notre désir d’accueillir déjà cette paix de Dieu. Pouvons-nous nous dire proche de Dieu et en paix avec lui alors que nous sommes brouillés avec telle ou telle personne de notre entourage, proche ou lointain ? Si l’amour de Dieu porte à l’amour du prochain, alors la paix que nous recevons de Dieu porte à établir la paix avec les autres et à vivre en paix entre nous. Et à faire le nécessaire pour que la paix progresse partout dans le monde. Nous ne pouvons pas nous désintéresser des situations conflictuelles dans le monde au prétexte que nous n’y sommes pour rien et que nous n’y pouvons rien changer ! Nous pouvons toujours prier Dieu d’envoyer son Esprit de paix sur tous les hommes ; nous pouvons toujours manifester notre soutien et notre proximité avec celles et ceux qui connaissent la guerre. Cette nécessaire solidarité dans la prière et la charité n’est pas vaine : elle témoigne de notre humanité et de notre exigence que tous, un jour, puissent vivre en paix. Il n’y a rien de pire que l’indifférence et l’oubli. 
 
Que ce temps d’avent soit temps de vigilance et temps pour reconstruire la paix. Il n’y a pas de grande guerre ou de petite guerre : il n’y a que la guerre. Il n’y a pas de grande paix ou de petite paix : il n’y a que la paix. Si elle résulte de la bonne volonté des hommes, elle est aussi le fondement du projet d’amour de Dieu pour chacun de nous ; elle est aussi don de Dieu à notre terre. Dans notre prière, n’oublions pas de la demander et préparons-nous à l’accueillir. Amen.

 

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