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samedi 20 mars 2021

04ème dimanche de Carême B - 14 mars 2021

 Retrouver une vie belle quand le péché domine ?




(Tableau d'Edouard Bendemann, Les Juifs endeuillés en exil, 1832, source internet, illustration du psaume 136)




          Toute l’histoire biblique, donc l’histoire des hommes, ressemble à une inlassable suite d’alliances scellées par Dieu avec les humains, bafouées par les hommes et leurs péchés, et restaurées par Dieu et sa grâce. Nous en avons fait l’expérience durant les trois premiers dimanches de ce carême avec l’histoire de Noé, d’Abraham et de Moïse. Le livre des chroniques, dont nous avons entendu un extrait en première lecture, nous en fait une nouvelle démonstration à l’époque de la royauté.

            Tout le temps de la royauté est une saga mouvementée. Sur les quarante deux rois dont le règne est rapporté dans la Bible, seuls sept ont droit à l’affirmation : Il fit ce qui plut au Seigneur. Le constat dressé par l’auteur du livre est réalité : tous les chefs des prêtres et du peuple multipliaient les infidélités, en imitant toutes les abominations des nations païennes. L’alliance scellée jadis avec Moïse n’est plus qu’un lointain souvenir, la Loi a été oubliée. Dieu n’est plus Dieu chez lui, nom de Dieu ! Malgré les prophètes qui n’eurent de cesse de dénoncer le péché et d’appeler à la conversion, rien ne change. C’est le temps de l’exil annoncé par le prophète Jérémie : La terre sera dévastée et elle se reposera durant soixante-dix ans. La vie belle qui était la perspective offerte par l’Alliance devient une vie de cauchemar : Nabuchodonosor déporta à Babylone ceux qui avaient échappé au massacre ; ils devinrent les esclaves du roi et de ses fils. Comment retrouver la vie d’avant le péché ? Comment revenir à cette vie belle promise par Dieu ? En retrouvant le chemin de la Loi de Dieu, en étant fidèle au souvenir de son Alliance. De lui-même, l’homme ne pourra pas restaurer ce qu’il a détruit. Le salut viendra de Dieu. 

            Pour nous, chrétiens, la source nouvelle de cette vie belle, c’est Jésus Christ, livré pour nos péchés. Dieu est riche en miséricorde, écrit Paul aux Ephésiens ; à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions des morts par suite de nos fautes, il nous a donné la vie avec le Christ : c’est bien par grâce que vous êtes sauvés. Cette vie belle à laquelle l’homme aspire, c’est un don de Dieu, un cadeau gratuit de Dieu à notre humanité. Enfin cadeau gratuit pour nous, le Christ en ayant payé le prix par son offrande sur la croix. Il nous faut pleinement mesurer le prix de ce signe dressé dans nos églises. Il nous faut pleinement mesurer le prix de ces croix que nous portons au cou. Ce n’est pas le prix des métaux ou des bois précieux dans lesquels elles sont faites, c’est le prix du sang d’un innocent, qui a accepté de mourir pour nos péchés. C’est le prix de l’amour absolu et illimité de Dieu pour nous, qui n’a pas refusé son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous. Le sacrifice du Christ sur la croix ne nous coûte rien, et pourtant il nous sauve. Le sacrifice du Christ sur la croix ne nous coûte rien, et pourtant il nous rachète à grand prix. C’est ce mystère qui fait le cœur de notre foi ; c’est ce mystère qui signe l’amour de Dieu pour nous, pécheurs. Là où le péché a abondé, la grâce de Dieu a surabondé (Rm 5, 20). L’amour de Dieu pour nous est tel qu’il ne peut se résoudre à laisser un seul d’entre nous aller vers la mort éternelle. C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, et par le moyen de la foi. Devant tant d’amour, comment ne pas être reconnaissant ? Devant tant d’amour, comment ne pas s’abandonner à la foi ? Devant la croix, pouvons-nous honnêtement douter de l’amour de Dieu pour nous ? Devant la croix, pouvons-nous honnêtement dire à Dieu : ton amour, je n’en veux pas ? Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. C’est cela la vie belle qui nous est promise. Et elle commence dès maintenant, par la foi accordée au Christ, source du Salut. La foi rend notre vie belle dès ici-bas, non en nous évitant les épreuves et les obstacles, mais en nous permettant de les affronter et de les vaincre dans la force du Christ, mort et ressuscité pour nous. 

            Nous avons passé cette semaine, la moitié du chemin de carême. Nous comprenons de mieux en mieux, je l’espère, la beauté d’une vie gagnée par le Christ. Malgré notre péché, une vie belle est toujours possible dès lors que nous devenons disciples de Jésus, lui qui marche vers sa mort pour nous obtenir notre vie. Nous pouvons reprendre alors les mots de la prière qui ouvrait cette eucharistie et demander à Dieu d’augmenter encore la foi du peuple chrétien, notre foi, pour que nous nous hâtions avec amour au-devant des fêtes pascales qui approchent. Elles sont le but de notre route ; elles sont la source de cette vie belle que Dieu veut pour nous. Amen.

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