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samedi 4 février 2023

5ème dimanche ordinaire A - 05 février 2023

 Être sel de la terre & lumière du monde, est-ce vraiment une bonne nouvelle ?



(Image trouvée sur le site : htpps://jardinierdedieu.fr) 


 


          Il ne m’est pas toujours facile de préparer l’homélie du dimanche. Il arrive que je sèche complètement devant les textes de la liturgie. Et ne croyez pas que l’expérience et l’âge simplifient les choses, bien au contraire. Les textes de ce dimanche, bien que faciles à comprendre, m’ont donné bien du fil à retordre, au point que j’ai fini par donner comme titre à mon homélie la question qui m’empêchait d’avancer : Être sel de la terre & lumière du monde, est-ce vraiment une bonne nouvelle pour nous ? Ecoutons bien Jésus. 

          Il nous dit d’abord, à nous, ses disciples : Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens. En quoi est-ce une bonne nouvelle ? Ce qui me dérange, c’est que nous n’avons pas le choix. Jésus ne nous dit pas : si vous voulez, vous pouvez être sel de la terre, mais bien vous êtes le sel de la terre. Pardon, mais je n’ai rien demandé de semblable ; je voulais juste être disciple de Jésus, vous savez, l’écouter parce qu’il parle quand même bien de Dieu, le suivre de temps en temps parce que cela fait du bien d’être avec lui. Je voulais Jésus pour moi, avec moi parce qu’il donne du goût à ma vie. Mais voilà qu’il nous dit que c’est à nous de donner du goût à la vie des autres ? Je veux bien, mais je crains d’être plus fade que goûteux. Et je n’ai pas vraiment envie de me faire piétiner par les autres ; je suis sensible, je suis fragile. La suite de l’enseignement de Jésus n’est pas plus rassurant, bien au contraire. Ecoutons à nouveau. 

          Il nous dit encore : vous êtes la lumière du monde… on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. De même, que votre lumière brille devant les hommes. Oui, mais pardon, encore une fois, je n’ai rien demandé ; et je suis plutôt timide. Alors m’exposer devant les autres, très peu pour moi ! Mais voilà, une fois encore, Jésus ne nous laisse pas le choix. Il ne dit pas plus qu’avant, tu es lumière si tu le veux. Nous n’avons pas d’autre choix que d’être lumière, comme nous n’avons pas d’autre choix que d’être sel, malgré les risques que cela comporte. A chacun sa route, à chacun son destin, chantait l’autre. Notre destin, c’est d’être, dès maintenant sel de la terre et lumière du monde. Cela fait partie de l’être chrétien. C’est assurément une bonne nouvelle pour les autres, pour ceux qui ne sont pas chrétiens, parce qu’ils ont quelqu’un (nous), pour donner du goût à leur vie ; ils ont quelqu’un (nous), pour éclairer leur vie d’une lumière nouvelle. Mais pour nous, c’est un fardeau, une responsabilité. Et pourtant, si Jésus s’adresse ainsi à nous, c’est que cela doit aussi être une bonne nouvelle pour nous. Comment ? 

          Peut-être nous faut-il réentendre alors le verset de l’alléluia, tel qu’il est prévu au Missel de ce dimanche. Je le cite : Moi, je suis la lumière du monde, dit le Seigneur. Celui qui me suit aura la lumière de la vie. C’est une citation de l’Evangile de Jean (8, 12). Là est la clé qui fait de l’Evangile de ce dimanche une bonne nouvelle pour nous. Nous sommes appelés à être lumière du monde à la suite de Jésus, à l’exemple de Jésus. Pour le dire encore autrement, il faut que la lumière qu’est Jésus, rayonne en nous, à travers nous. En nous faisant lumière du monde, Jésus nous fait porteur de sa lumière qui brille toujours. Ce n’est donc pas à nous de nous de nous mettre en avant ; nous avons à mettre en avant le Christ, et ce qu’il réalise dans notre vie. Et cela est une bonne nouvelle pour nous. D’abord parce que Jésus nous assure d’être avec nous, puisqu’il est, le premier à être lumière du monde. Ensuite, elle est bonne nouvelle parce que nous savons que cette lumière du Christ, dont nous devons resplendir, ne s’éteindra jamais puisque Jésus nous a assurés d’être avec nous, tous les jours, jusqu'à la fin des temps. Vous aurez remarqué par ailleurs que Jésus, s’il dit bien que le sel peut perdre de son goût, ne dit pas que la lumière peut s’éteindre. En effet, puisque Jésus est ressuscité, c’est notre foi, nous savons qu’il ne meurt plus, il brille à jamais en nous et pour le monde ; c’est encore notre foi. En cela, cette parole est une bonne nouvelle pour nous. 

          Tant que nous serons fidèles au Christ, c'est-à-dire tant que nous serons ses disciples, sa lumière en nous ne s’éteindra pas. De même, tant que nous serons fidèles à sa Parole et que nous nous nourrirons d’elle, notre sel gardera sa saveur. Ne cachons pas qui nous sommes, des disciples du Christ ; ne taisons pas sa Parole pour les hommes et les femmes de notre temps. Puisque le Christ donne du goût à notre vie, nous saurons donner du goût aux autres. Et puisque le Christ resplendit en nous, nous pouvons le faire resplendir devant les hommes par nos actes de justice et de miséricorde, par une vie semblable à la sienne. Soyons des christophores, et le monde pourra connaître le Christ et sa Parole. Soyons des christophores, et les hommes rendront gloire à notre Père qui est aux cieux. Amen.

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