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samedi 14 mai 2011

04ème dimanche de Pâques A - 15 mai 2011

Jésus, seule Porte, seul Portier et Berger de son Eglise



Savez-vous ce qu’est une porte ? La question peut sembler simple, mais elle est d’importance en ce jour où Jésus dit de lui-même : Je suis la porte des brebis. De tous les lieux que nous traversons dans notre quotidien, la porte est sans aucun doute le plus singulier. C’est un lieu que nous franchissons plusieurs fois par jour sans forcément réaliser tout ce qu’il représente. Fermée, la porte sera un obstacle sur le chemin. Grande ouverte, elle sera une invitation à entrer. Claquée, elle sera signe de colère. Entr’ouverte, elle invitera à la discrétion, voire à la prudence. Que signifie alors cette parole de Jésus : Je suis la porte des brebis ?

D’emblée, convenons que Jésus n’est pas n’importe quelle porte. Il est LA porte, c’est à dire la seule valable, la seule capable de mener au salut ! Il est la porte qu’il nous faut traverser pour connaître enfin le vrai bonheur promis par Dieu. Et de fait, par toute sa vie, Jésus a montré que cette porte ne claque pas, ne se referme pas sur celui qui voudrait la franchir. Toujours, elle est grande ouverte ; toujours, elle attend qu’on en franchisse le seuil. L’accueil que Jésus réservait aux exclus, aux pauvres, aux pécheurs de toutes sortes nous dit son ouverture aux situations humaines difficiles que nous rencontrons. Toujours, Jésus est resté cette porte, ouverte sur la possibilité d’un salut si l’homme acceptait de passer par lui pour arriver au Père. Pierre, dans son exhortation du jour de la Pentecôte, rappelle bien ce que signifie ce passage à la suite du Christ : c’est une vie renouvelée, une vie convertie, une vie placée sous la conduite de l’Esprit Saint, une vie libérée du péché et de la mort.

Si Jésus peut se présenter comme LA porte ouverte sur le salut, c’est bien parce qu’il est à la jonction de deux mondes : le monde de l’homme et le monde de Dieu. A la maison, sauriez-vous dire si la porte qui sépare la cuisine du couloir appartient plutôt à la cuisine ou plutôt au couloir ? Le rôle de la porte n’est-il pas de faire la jonction entre deux lieux distincts ; de distinguer justement sans vraiment séparer ? Parce qu’il est vraiment Dieu et vraiment homme, Jésus peut se présenter à nous comme le passage obligé pour parvenir au Père qui l’envoie. Parce qu’il est vraiment Dieu et vraiment homme, Jésus est véritablement celui qui nous fait passer au monde de Dieu, comme il fait passer Dieu dans le monde des hommes. En lui, se réalise la grande rencontre qui semblait impossible depuis que l’homme avait préféré la nuit du péché et du mensonge à la clarté et à la vérité de la Vie.

En fait, en se présentant comme la porte, Jésus nous dit encore qu’il est plus que la porte : il est aussi le portier et le vrai berger, celui qui ouvre la porte et celui qui conduit son peuple par le bon chemin, celui dont le peuple reconnaît la voix, celui dont le peuple sait qu’il le mènera à la vie : Je suis venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance. En écoutant la voix de Jésus, en reconnaissant dans cette voix celle de l’unique chef de l’Eglise, nous découvrons qu’avec Jésus, la vie n’a pas de fin ; avec Jésus, la vie nous est donnée, pour toujours. Connaître le Christ n’a d’autre ‘intérêt’ que de vivre vraiment ! A tous les marchands de vie et de bonheur qui promettent un monde meilleur à ceux qui les financent, Jésus oppose sa seule parole et sa propre vie. Crucifié, il est ressuscité : mis à mort, il est toujours vivant ! Comment douter dès lors qu’il ne veut que notre bien ? Jésus est bien et la porte qu’il nous faut franchir, et celui qui nous mène par-delà la porte, à la vie véritable. Celui qui veut vivre ne peut que passer par lui.

En étant la seule Porte, Jésus est celui par qui il nous faut passer pour parvenir à la vie. En se présentant comme le portier, il est aussi celui qui nous donne accès à cette vie. En affirmant qu’il est le vrai berger, il nous redit enfin qu’il est le seul que nous devons écouter et suivre ; il est le seul chef de l’Eglise, rassemblé en son nom. Que cette eucharistie réalise en nous ce que nous avons déjà demandé dans la prière : que le troupeau parvienne, malgré sa faiblesse, là où son Pasteur est entré victorieux. Ainsi, nous accueillerons la puissance de Pâques dans notre vie et nous vaincrons toute peur, tout péché, toute mort. Amen.

(Dessin de Coolus, Blog du lapin bleu)

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