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samedi 7 juillet 2018

14ème dimanche ordinaire B - 08 juillet 2018

Ma grâce te suffit !





Qu’y a-t-il de commun entre Ezéchiel, Jésus et Paul de Tarse ? Ils vivent à des époques différentes, ne se sont jamais rencontrés, et pourtant, ils partagent la même réalité : à un moment ou à un autre de leur mission, bien qu’envoyés par Dieu, ils ont échoué. Les hommes ne les ont pas suivis ; les hommes ne les ont pas écoutés. Il serait alors facile d’accuser les autres, ceux qui n’ont pas voulu écouter. Pour Ezéchiel, accuser le peuple, sourd à toute parole venant de Dieu ; pour Jésus, accuser ceux de son village qui ne l’accueillent pas comme il se doit ; pour Paul, accuser les chrétiens de Corinthe qui contestent son autorité. Nous pourrions le faire, mais cela nous amènerait quoi, à nous qui écoutons ces textes des siècles plus tard ? Et pourquoi la liturgie nous fait-elle lire ces récits d’échecs ? 

La réponse se trouve dans la deuxième lecture. C’est le Christ qui parle à Paul : Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. Paul nous invite ainsi à nous tourner d’abord vers le Crucifié, signe suprême de la faiblesse humaine. Là sur la croix, il ne peut plus rien ! Et pourtant, c’est bien là, sur la croix, que Dieu va manifester sa puissance. Il se sert de cet échec apparent pour faire triompher la vérité. Celui qui est crucifié, exposé aux moqueries, celui-là est plus puissant que la mort même. Le Dieu auquel nous croyons n’est pas le Dieu des forts et des puissants, il est le Dieu des humbles, le Dieu chanté par Marie dans le Magnificat ; il est le Dieu qui prend en pitié l’humanité pécheresse pour lui faire découvrir son amour, son pardon et la puissance de sa bonté. 

Ma grâce te suffit ! Voilà qui vaut encore pour nous aujourd’hui. C’est une invitation à découvrir que le salut est un don qui nous est fait et non le résultat de nos vertus, de nos efforts, de nos prières. Si la grâce de Dieu suffit, si le salut est offert, alors il nous faut accueillir cette grâce, nous ouvrir au don du salut. Il n’y a pas d’orgueil à en tirer. Accueillir la grâce, s’ouvrir au salut, c’est reconnaître que j’ai besoin d’être sauvé ! Reconnaître que, sans l’aide de Dieu, je suis faible, démuni. C’est reconnaître, comme Paul, notre faiblesse. Accueillir le salut, accueillir la grâce de Dieu, c’est accepter de n’être pas parfait et d’avoir besoin de Dieu : une attitude à mille lieux de ce que prône notre société moderne. 

Ma grâce te suffit ! Dans sa grande bonté, Dieu a disposé dans son Eglise les sacrements qui la font vivre et progresser dans la connaissance de Dieu. Le sacrement qui dit le mieux la nécessité pour l’homme d’accueillir la grâce de Dieu, est certainement le sacrement de la réconciliation. N’est-ce pas dans la confession que je reconnais le mieux mes limites, mes travers, mes manques ? N’est-ce pas dans la confession que je reconnais ce que Dieu fait pour moi, jour après jour ? N’est-ce pas dans la confession que je m’ouvre le mieux à cette grâce qui vient me remplir de Dieu pour laver en moi ce qui était souillé par le péché et rétablir en moi l’image et la ressemblance de Dieu que le péché avait obscurci ? La grâce de Dieu, c’est bien de nous aimer encore alors que, sans cesse, nous nous éloignons de lui ! La grâce de Dieu, c’est bien de nous aimer à cause de notre péché. Parce que, sans lui, nous risquons de nous soumettre aux forces du Mal qui nous traversent, Dieu vient nous dire son amour au cœur même de notre détresse, au cœur même de nos faiblesses, pour que, même là, sa puissance puisse agir en nous. 

Ma grâce te suffit ! C’est aussi cette parole que nous devons garder à l’esprit lorsque les difficultés de la vie semblent s’acharner sur nous. Aucune épreuve ne peut nous écraser si nous la vivons avec Dieu ! Sa grâce, c’est justement de veiller sur nous en tout temps : si nous affrontons nos épreuves avec lui, nous trouverons en lui notre victoire puisque, en Jésus, mort et ressuscité, Dieu a vaincu tous les obstacles qui nous tenaient éloignés de lui. Même notre mort n’est plus un obstacle à la rencontre avec Dieu si nous la vivons dans la foi au Christ crucifié et ressuscité. Rien ne peut plus nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus. 

Ma grâce te suffit ! En ces temps difficiles où nous sommes, il nous est bon d’entendre Dieu nous dire qu’il est ainsi toujours avec nous. Nous n’avons pas à craindre nos échecs, ni les difficultés de la vie, mais à redécouvrir, à l’école de Paul, que notre force est en Dieu. Comme lui, nous pouvons reconnaître que c’est lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort ! Amen.

 

 

 

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