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samedi 30 juillet 2022

18ème dimanche ordinaire C - 31 juillet 2022

 Riches en vue de Dieu ?




            Il y a quelque chose de pessimiste dans les lectures d’aujourd’hui, en tous cas dans la première lecture et dans l’évangile. Entre l’interpellation de Qohèleth : Vanité, des vanités, tout est vanité, l’avertissement de Dieu lui-même dans la parabole de Jésus : Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?, il n’y a guère de place pour un peu d’espoir, voire de consolation. La vie de l’homme semble n’être que vide et néant ne menant à rien. Quelle bonne nouvelle se cache donc là ? Y a-t-il seulement une bonne nouvelle pour ce dimanche ? 

            Je ne peux que vous encourager à lire dans son intégralité le petit livre de Qohèleth (encore appelé l’Ecclésiaste). C’est un livre de sagesse qui veut faire réfléchir l’homme sur sa vie et sur ses priorités. Nous avons entendu quelques versets du début du livre. S’il a effectivement un côté pessimiste de prime abord, il ne faudrait pas en rester là. L’auteur donne à celui qui le lit des clés de relecture de sa vie. Il rassemble ses réflexions sur ce qu’il a vu. Ce n’est pas une sagesse de comptoir ou de bureau ; sa sagesse est élaborée à partir de son expérience, de ses observations et de sa foi. Parce que c’est d’abord un homme croyant qui parle aux hommes de son temps et qui veut les inviter à une foi renouvelée en Dieu. Il ne s’agit pas seulement de croire en Dieu dans les derniers jours, mais tout au long de sa vie, dès sa jeunesse. Ses paroles peuvent sembler rudes, mais elles sont là pour nous faire réfléchir et nous aider à bien conduire notre vie. Ecoutez les derniers versets de ce livret : Pour conclure ces paroles, et tout bien considéré, crains Dieu et observe ses commandements. Tout est là pour l’homme. Dieu mettra en jugement toutes les actions, tout ce qui est caché, bon ou mauvais. Tout est dit : ne nous arrêtons donc pas à l’introduction, mais qu’elle suscite notre curiosité pour écouter tout ce que Qohèleth a à nous dire. Si tout semble vain dans la vie, Dieu lui est bien réel, sa Parole est notre guide : nous avons là un guide pour notre vie. N’est-ce pas une bonne nouvelle ?

 

            Il nous faut alors entendre Paul dans sa lettre aux Colossiens. Il nous offre une espérance, une vision de ce qu’est la vie chrétienne. C’est une vie les pieds sur terre et le regard levé vers le ciel. Le chrétien est un homme qui vit dans le monde d’ici-bas. Et nous devons habiter ce monde, mais à notre manière, forts de la foi qui est la nôtre. Le Christ, par sa mort et sa résurrection, nous permet de dépasser le pessimisme qui ouvre le livre de Qohèleth, parce que par sa Pâque, il nous ouvre à la vie avec Dieu. Cette vie avec Dieu, ce n’est pas pour plus tard, quand nous serons morts ; non, cette vie est pour maintenant. Nous sommes déjà saints par notre baptême ; nous sommes déjà pleinement vivants en Dieu. Ecoutez bien Paul : en effet, vous êtes passés par la mort et votre vie reste cachée avec le Christ en Dieu. C’est la réalité d’un baptême reçu et vécu. Pour parler comme saint Jean, nous sommes dans le monde sans pour autant être du monde. Nous avons un art de vivre chrétien à développer qui témoigne de notre foi. Il ne s’agit pas d’être triste ou compassé ; il s’agit de vivre de la joie de posséder déjà le Royaume et de rayonner le Royaume. Nous ne sommes pas devenus chrétien pour être mal embouché, tristes à mourir, ou que sais-je encore ! Nous sommes chrétiens pour faire rayonner la joie de l’Evangile de Jésus mort et ressuscité pour notre vie ; nous sommes chrétien pour faire rayonner la joie du Salut. Un chrétien ne peut pas être un homme triste, mauvais coucheur, remplis d’amertume. Gardant les yeux tournés vers sa patrie, le Ciel où Dieu nous attend, il se sait aimé, il se sait capable d’aimer de l’amour même de Dieu. Il est impératif que nous portions à nouveau au monde la bonne odeur de Jésus ressuscité ! Par notre foi, nous savons qu’il n’y a plus le païen et le Juif, le circoncis et l’incirconcis, il n’y a plus le barbare ou le primitif, l’esclave et l’homme libre ; mais il y a le Christ : il est en tout, et en tous. Comment dire mieux que cela le souci de la fraternité universelle qui doit nous animer ? Comme nous l’a redit le Pape François : nous sommes tous frères (Fratelli tutti). Voilà encore une bonne nouvelle ! 

 

            Soyons riches de fraternité, riches de la foi que le Christ nous offre de vivre à sa suite. Gardons les pieds sur terre pour aller à la rencontre de celles et ceux que Dieu met sur notre route ! Gardons les yeux levés vers le Ciel, vers le Christ assis à la droite de Dieu : c’est là que nous sommes attendus. Et nous serons riches en vue de Dieu, riches de cette foi qui nous élève, riches de ces frères qui nous accueilleront auprès de Dieu. Que rien d’autre ne compte ; que rien d’autre ne prenne plus d’importance ! Amen.

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