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samedi 21 janvier 2023

3ème dimanche ordinaire A - 22 janvier 2023

 De l'importance de la Parole de Dieu.



(Evangéliaire, IXème siècle, BNF, Département des manuscrits)



Depuis septembre 2019, à la demande du pape François, ce troisième dimanche du temps ordinaire est appelé « Dimanche de la Parole de Dieu ». Non pas que les autres dimanches nous pourrions nous passer d’elle, mais pour souligner justement l’importance de cette Parole dans la vie d’un croyant. Et c’est ce dimanche qui a été choisi parce qu’il se situe chaque année dans la semaine de prière pour l’unité des chrétiens, comme pour nous redire que tous les chrétiens partagent la même Parole, et doivent en vivre pareillement. 

En reprenant les textes du jour, nous pouvons être surpris parce que ce n’est pas le dimanche qui parle le plus de la Parole de Dieu. La seule véritable allusion vient de l’évangile quand il est dit : C’était pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée des nations ! Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. Sur ceux qui habitaient le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée. Vous aurez reconnu un extrait de notre première lecture. Cette courte citation nous rappelle une chose importante : Dieu ne parle pas en vain ! Il ne parle pas pour ne rien dire. Et quand il fait une promesse, elle se réalise, tôt ou tard. Nous ne pouvons donc pas l’écarter de notre vie sans conséquence pour nous. Nous ne pouvons pas davantage fermer notre oreille à cette parole sans conséquence pour nous. Pour le dire autrement, nous devons être conscients qu’ignorer cette parole, c’est choisir d’ignorer Dieu ; et donc nul ne peut se dire croyant sans entrer en relation avec cette Parole. Un croyant chrétien qui ignorerait volontairement la Parole de Dieu serait un croyant en danger… de ne plus être croyant ! 

Ce que nous apprend encore cette page d’évangile, c’est qu’en Jésus, la Parole de Dieu est à l’œuvre. Si la parole du prophète Isaïe s’accomplit quand Jésus s’installe à Capharnaüm, il nous faut en déduire qu’il est la lumière qui s’est levée. Et de là, nous pouvons dire, comme le fera Jean dans le prologue de son Evangile, que Jésus est la Parole de Dieu qui éclaire tout homme. Souvenez-vous de l’évangile du jour de Noël : Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Ignorer la Parole de Dieu revient donc aussi à ignorer le Christ ! Ce qui n’est ni possible, ni même envisageable pour un chrétien, c'est-à-dire un disciple du Christ ! 

Une dernière chose que nous apprend ce texte, et qui vient comme illustrer tout ce que nous venons déjà de découvrir, c’est que si Dieu ne parle pas en vain, si Jésus est la Parole de Dieu, alors la parole prononcée par Jésus, parole authentique de Dieu, s’accomplit effectivement, et les hommes de son temps peuvent s’en rendre compte. Voyez ce qui se passe pour Simon Pierre et son frère André, ou pour Jacques et son frère Jean, les fils de Zébédée. Jésus les appelle : Venez à ma suite, je vous ferai pêcheurs d’hommes, et aussitôt, ils le suivirent. Quand Dieu parle, l’homme peut répondre sans l’ombre d’une hésitation. Parce que quand Dieu parle, c’est pour la vie de l’humanité ; quand Dieu parle, c’est pour le bonheur de l’humanité ; quand Dieu parle, c’est pour le bien de l’humanité. Nous n’avons pas à craindre cette Parole ! 

Nous pouvons maintenant élargir notre regard et découvrir ce que la deuxième lecture de ce dimanche nous apprend sur la Parole de Dieu. C’est ceci : nous ne pouvons pas réduire la Parole de Dieu à une parole d’homme. La querelle dont parle Paul vient du fait qu’à Corinthe, les chrétiens eux-mêmes étaient divisés entre eux parce qu’ils avaient perdu de vue que c’est le Christ qui est important. Ce ne sont ni Paul, ni Apollos, ni Pierre qui comptent, eux qui ne sont que les relais de la Parole, les relais du Christ. Celui qui compte, c’est le Christ, parce que lui seul sauve, lui seul a donné sa vie sur la croix pour notre salut, lui seul nous a donné l’Evangile que ses Apôtres annoncent. Il s’agit de ne pas confondre le messager et le message. Il s’agit de ne pas confondre le disciple et le Maître. Le Maître, le Christ, est le seul important. C’est de lui que nous devons nous réclamer ; c’est à sa Parole qu’il nous faut nous référer. C’est suffisant ! Mais c’est nécessaire. 

Finalement, un dimanche dans l’année pour nous souvenir de l’importance de la Parole de Dieu pour nous, et pour la célébrer de manière plus vive, ce n’est pas de trop. Je me souviens d’une époque, celle des débuts de mon ministère, où il me fallait lutter fermement dans certains lieux ou groupes chrétiens, pour que la lecture de la Parole de Dieu soit maintenue et non pas remplacée par des textes d’auteurs chrétiens, sous prétexte qu’ils sont plus facilement accessibles que la Parole de Dieu. Aucun auteur, aucun prédicateur n’aura jamais la saveur qu’à la Parole du Christ lui-même. Attachons-nous à lui et goûtons quotidiennement ne serait-ce qu’un verset de sa Parole. Nous verrons notre vie se transformer parce que nous aurons donné à notre cœur l’occasion d’être travaillé par cette Parole en profondeur. Nous ne convertirons peut-être personne à le faire, mais la Parole de Dieu nous aura convertis personnellement ; c’est déjà beaucoup. Amen.

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