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samedi 16 novembre 2019

33ème dimanche ordinaire C - 17 novembre 2019

Ah ! La fin des temps ! 






Ah, la fin des temps ! Voilà une question ancienne, toujours actuelle, qui inquiète quelquefois, interroge souvent. Quand aura-t-elle lieu ? Qui sera sauvé ? Comment cela se passera-t-il ? Quels signes que c’est le moment ? J’en passe et des meilleurs ! Même la fin du siècle dernier, pour déchristianisée que fut notre société, n’a pas échappé à ses prédictions, à ses prophètes de malheurs… Il ne suffit pas de ne plus croire en Dieu pour ne pas être affecté par la question. Est-ce qu’être croyant alors apporte un plus quant à cette question ? J’aime à le croire ! 

Précisons tout de suite que cela n’apporte pas quelques connaissances secrètes qui nous prémuniraient contre l’événement ; avoir foi en Dieu ne vaccine pas contre la fin des temps. Mais peut-être contre les angoisses liées à ce moment de l’Histoire des hommes. Car la première chose que notre foi nous apprend sur le sujet, c’est que ce moment aura lieu. Quand ? Il n’appartient à personne de le dire ou de le savoir avant les autres, si ce n’est à Dieu. Mais notre foi nous indique que ce moment n’est pas si catastrophique que cela, au sens où il n’est pas une malédiction. Bien au contraire, notre foi nous apprend que toute l’Histoire des hommes est une histoire orientée vers ce moment qui, loin d’être la fin de l’Histoire, est plutôt à comprendre comme l’accomplissement de l’Histoire des hommes ; cette histoire qui, selon notre foi, est d’abord une histoire d’amour entre Dieu, le Créateur, et les Hommes, sa création. Ce que certains appellent la fin des temps n’est autre que le jour tant attendu du retour définitif du Christ dans sa gloire. Pourquoi le craindrions-nous ? 

Parce que nous aurions beaucoup péché avant ? Mais, si nous savons que ce jour doit arriver sans en connaître l’échéance, si nous savons que le péché déplait fortement à Dieu, pourquoi ne pas nous convertir alors ? La conversion n’est-elle pas le meilleur moyen d’entrer dans la grâce de Dieu ? Si la prophétie entendue du prophète Malachie nous inquiète et noue effraie, convertissons-nous ! Toute la Bible nous apprend que cela est toujours possible, que Dieu ne veut pas la mort du pécheur mais sa conversion et sa vie ! Serait-ce que nous aimions le péché plus que Dieu en attendant ce jour glorieux du retour de son Christ ? Serions-nous comme ces enfants qui, les parents s’étant absentés pendant quelques jours, font une grande fête à la maison, ne respectant plus rien, et se disant qu’il sera bien temps de tout remettre en ordre quand ils entendront le bruit de la voiture parentale ? Imaginons-nous toujours Dieu comme l’éternel rabat-joie qui nous empêcherait de vivre, et qui serait terrible au moment de son retour ? 

Ce même Dieu pourtant, par sa Parole incarnée en Jésus, ne cesse de nous dire qu’il nous aime, qu’il veut notre bonheur et notre vie, ici-bas comme au-delà ! Pourquoi avons-nous tant de mal à le croire ? Pourquoi avoir tant de peur en nous encore ? Ce à quoi la liturgie de ce dimanche nous invite, c’est à la persévérance dans la foi, vécue non comme un étouffoir, mais comme une libération réelle de toutes les forces qui nous empêchent justement de vivre libres et heureux. Ne vous précipitez pas derrière le premier venu qui criera : c’est moi le Messie ; ou c’est maintenant le jour du salut. Pour le croyant, chaque jour n’est-il pas un jour de salut ? Il n’y a pas à redouter davantage le dernier jour que le jour présent ou le jour suivant ce jour. Nous n’avons pas à vivre dans la crainte de ce qui pourrait arriver, quand bien même des événements terribles auraient lieu. Des guerres, des tremblements de terre, des famines, des épidémies, des phénomènes inquiétants, l’humanité en a connu et en connaîtra sans doute encore. Ce ne sont là que des résultats de phénomènes naturels pour les uns ou de la méchanceté des hommes pour les autres. Qu’ils nous inquiètent ou nous effraient est une chose ; mais ils ne sauraient nous détourner de Dieu. Dans tout cela, nous avons la certitude que Dieu est avec nous, qu’il nous accompagne et même qu’il nous inspirera un langage et une sagesse à laquelle tous [nos] adversaires ne pourront ni résister ni s’opposer. Qu’en tant que croyants nous puissions être poursuivis, persécutés ne doit pas davantage nous effrayer ; même si la perspective ne semble guère réjouissante, nous avons cette assurance : pas un cheveu de [notre] tête ne sera perdu ; c’est par notre persévérance que [nous gagnerons] notre vie. 

Si notre Histoire a un sens (elle est orientée vers le retour du Christ), les événements qui la composent peuvent ne pas en avoir, de sens, et nous dérouter. Mais notre foi nous offre une espérance plus grande et plus forte que toutes ces tribulations. Vivons notre vie, vivons notre foi avec la certitude de n’être pas seuls, avec la certitude d’être accompagnés par Dieu lui-même. Nous lui avons confié notre vie ; il nous a confié le secret pour la vivre réellement, sans crainte des hommes, sans crainte du jugement. Ce secret, c’est le Christ Sauveur. Vivons de lui, sereinement ici-bas ; et nous vivrons avec lui sereinement ce moment heureux de son retour. Tout le reste n’est que littérature. Pourquoi nous effrayer de ce que nous espérons ? Aurions-nous si peu confiance en l’amour de Dieu pour sa création ? Devant l’adversité, reprenons courage et, avec le psalmiste, [acclamons] le Seigneur, car il vient pour gouverner la terre, pour gouverner le monde avec justice et les peuples avec droiture. Il n’y a rien à craindre du seul Juste qui s’est livré pour notre salut, si ce n’est qu’il réalise vraiment ce pourquoi il s’est livré. Partager sa vie pour toute éternité est une chose à laquelle je survivrai ! Amen.



(Tableau En route vers l'union de Yvette METZ, Série Les enfants d'Abraham)




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