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samedi 22 mai 2021

Pentecôte - 23 mai 2021

 L'Esprit Saint vous conduira dans la vérité tout entière.




La Pentecôte que nous célébrons aujourd’hui marque la fin du temps pascal. Nous avons célébré avec intensité le cœur de notre foi, la mort et la résurrection de Jésus ; nous avons médité son retour dans la gloire. Voici l’accomplissement de la promesse qu’il a faite à ses disciples : Je vous enverrai un Défenseur. C’est le don de l’Esprit Saint. Je voudrais reprendre avec vous cette autre affirmation de Jésus au sujet de l’Esprit, entendu dans l’Evangile de ce jour : Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans la vérité tout entière. 

            En ces temps modernes, voire post-modernes, il en est beaucoup pour dire qu’il n’est pas possible de parler de la vérité, mais qu’il serait préférable de parler de vérités, puisqu’elles seraient multiples. Qui pourrait prétendre détenir la vérité dans un monde complexe et multiculturel ? Et puisque personne ne peut posséder la vérité, il faudrait accepter que l’idée même d’une vérité soit fausse. Il nous faut alors nous rappeler que Jésus lui-même n’a jamais dit détenir la vérité, mais être la vérité. Je suis le chemin, la vérité, la vie. La vérité n’est donc pas d’abord une idée, mais une personne : le Christ. Quand Jésus affirme que l’Esprit nous conduira dans la vérité tout entière, nous pouvons donc comprendre qu’il nous conduira vers le Christ, vers la pleine connaissance du Christ. Et l’Esprit Saint ne nous trompe pas quand il nous mène vers le Christ puisqu’il est l’Esprit de vérité. Il n’y a rien de faux en lui ; il est vraiment notre défenseur. 

            Notez encore que Jésus parle de la vérité tout entière, et pas d’une demi-vérité ou d’une vérité relative. Autrement dit, il nous faut considérer le Christ, mais aussi toute son œuvre pour comprendre ce que l’Esprit nous révèle. Nous ne nous attachons pas au Christ juste parce que cela fait joli, ou pour que le Christ ne se retrouve pas tout seul. Être conduit au Christ par l’Esprit, c’est entrer dans le mouvement de salut que le Christ a inauguré. C’est bien plus grand que d’être simplement un ami de Jésus. L’Esprit Saint nous fait alors découvrir que nous sommes faits pour Dieu, faits pour vivre avec lui. C’est une juste compréhension de l’œuvre du Christ, du don de sa vie sur la croix par amour pour nous. En clôturant le temps pascal, la Pentecôte nous dit que ce que nous avons célébré durant cinquante jours, ce n’est pas qu’une page d’histoire, mais bien notre histoire qui s’écrit toujours et encore, et que le salut proposé par le Christ est toujours actuel. 

            Faits pour Dieu, nous sommes aussi faits pour les autres. Avec l’Esprit Saint, nous devons rendre témoignage du Christ, de son œuvre, de ce qu’il réalise dans notre vie. Être conduit dans la vérité tout entière, c’est être conduit aussi vers notre accomplissement. Et l’accomplissement du chrétien, ce n’est pas seulement vivre de Jésus, mais témoigner de lui. J’entends cette nécessité comme l’affirmation que nous ne possédons pas, et ne possèderons jamais, le Christ. Nous ne pouvons pas mettre la main sur lui ; nous ne pouvons pas le garder pour nous. Ayant accueilli le Christ comme celui qui est la vérité de notre existence, nous ne pouvons que le partager, largement, pour que d’autres puissent reconnaître qu’il est la vérité de l’homme, la vérité de Dieu, la vérité du lien qui unit l’homme à Dieu. C’est le témoignage éloquent des Apôtres au jour même de la Pentecôte qui nous invite à prendre notre part dans cette annonce. Et il n’est pas besoin pour cela de savoir parler d’autres langues. La langue de l’amour suffit pour que les hommes, quelle que soit leur propre langue, puissent nous comprendre. C’est la langue même de Dieu, puisque Dieu est amour. 

            Arrivés au terme du temps pascal, n’en considérons pas pour autant la Pentecôte comme la fin de tout. Au contraire, les Actes des Apôtres que nous avons lu durant ces sept semaines sont l’écriture de l’œuvre de Dieu après la Pentecôte. Il nous faut donc considérer cette fête comme le commencement de la mission de l’Eglise, le commencement de la mission pour chaque baptisé. Avec l’Esprit, il n’est pas possible de s’endormir sur les lauriers de la victoire du Christ sur la mort. Avec l’Esprit, nous pouvons écrire nos propres actes pour faire advenir le règne du Christ dans tous les cœurs. Laissons-nous saisir à nouveau par cet Esprit ; laissons-nous conduire par lui dans la vérité tout entière. Amen.

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