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jeudi 22 août 2013

21ème imanche ordinaire C - 25 août 2013

Histoire de porte ? Histoire de choix !



La série des textes sévères se poursuit en ce 21ème dimanche ordinaire. Alors que nous étions en droit de penser que nous irions tous au paradis, puisque l’artiste le chantait, voilà que même cette certitude est balayée. Le Dieu de tout amour, le Dieu qui aime l’homme, ne les aimerait-il pas tous ? Le Dieu qui a envoyé son Fils pour sauver les hommes ne les sauverait-il pas tous ? Que faut-il comprendre ? Que pouvons-nous croire ?
 
La première chose que nous pouvons préciser, c’est qu’il n’est pas question de chiffre et que nous ne devons pas être obnubilés par cette question. Le salut vient de Dieu ; c’est lui qui rassemblera les hommes de toute nation et de toute langue. Le prophète Isaïe en donne l’assurance. Certains courants religieux fondamentalistes sont focalisés sur le nombre de sauvés. Et quelquefois même les chrétiens de nos paroisses sont obsédés par les chiffres : on compte les baptisés, les premiers communiants, les confirmands, les mariés religieusement, les participants à la messe du dimanche et même les décédés ! Bien comptés, bien recensés et surtout bien comparés avec autrefois, quand tout était si bien et si beau dans le monde et dans l’Eglise. Nostalgie, quand tu nous tiens ! Mais à la question de l’importance du nombre des sauvés, Jésus ne répond pas par un chiffre. Il ne donne pas la quantité. Il dit simplement, et pour finir : Il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. Mais il ne dit pas combien ! Parce que cela ne dépend pas de lui ; parce que cela n’est pas inscrit dans les cieux. Cela dépend de nous, de notre liberté, de notre manière de vivre. A défaut de parler chiffre, Jésus parle conditions. Là où l’homme parle quantité, Dieu répond par qualité ! Deux critères semblent dès lors déterminants.
Le premier critère : Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite. Cette porte étroite n’est pas un lieu ; elle est une attitude. Elle est en fait l’attitude du Christ lui-même qui arrivera à la gloire en passant par la souffrance et la mort. Jésus nous invite à la simplicité et à l’humilité. Relisez le Magnificat, et verset par verset vous découvrirez quels sont ceux qui passent le mieux par la porte étroite. Relisez aussi les Béatitudes, et vous aurez une liste complémentaire de ceux qui franchissent cette porte, sans difficulté. Relisez encore le chapitre 25 de l’Evangile de saint Matthieu, et vous comprendrez mieux encore.
Le deuxième critère : ne pas faire le mal. A certains de ceux qui crient vers lui, et qui étaient sûrs d’être sauvés parce que familiers de sa table, le Maître de maison répond : Eloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal. Je ne sais pas d’où vous êtes ! L’art de vivre qui nous permettra d’entrer par la porte étroite résulte donc d’un choix plus fondamental : le choix du Bien et du Mal. Nous pourrions relire ici l’histoire de Moïse qui sans cesse invite son peuple à ce choix initial : choisis aujourd’hui la vie ou la mort ; choisis aujourd’hui Dieu ou pas Dieu ; choisis aujourd’hui de vivre selon son Alliance ou contre son Alliance ; mais choisis !
C’est donc bien la liberté de l’homme qui est en jeu et la manière qu’il a de l’exercer. Est-ce que j’ai Dieu à la bouche et le Mal dans le cœur ? Jésus lui-même nous avertissait il y a quinze jours, que là où est ton trésor, là aussi est ton cœur. Dieu est-il le trésor de notre vie, de toute notre vie, et pas seulement du dimanche matin ? Le Mal reste-t-il pour nous l’ennemi à combattre et à abattre ? Et pas seulement autour de nous, mais aussi et peut-être d’abord en nous ?
Cette question de la liberté de l’homme se conjugue avec la possibilité offerte à l’homme de sans cesse revenir à Dieu ; à celui qui s’égare sur les routes du mal, Dieu donne de bonnes leçons ; il corrige tous ceux qu’il reconnaît comme ses fils. Si l’homme quelquefois désespère de Dieu, Dieu ne désespère jamais de l’homme. Il le reprend comme un père reprend ses enfants, par amour, non pour les humilier mais pour mieux les sauver. Seul celui qui s’accroche au mal, celui qui refuse Dieu et son amour, bref celui qui se gonfle tellement d’orgueil qu’aucune porte ne sera assez large pour lui offrir un passage, seul celui-là, enfoncé dans son mal, sera définitivement et pour toute éternité au rang des derniers.
Ces textes sévères que nous entendons ne veulent pas nous effrayer mais nous encourager à une conversion vraie et sincère. Il est encore temps de prendre la route qui conduit à la porte étroite ; il est encore temps d’accepter les leçons du Seigneur ; il est encore temps de répondre à l’appel de Dieu à faire partie de son peuple, le peuple de ceux qui adoreront le Père en esprit et en vérité. C’est une certitude qui dont toujours nous habiter : il est toujours temps de choisir Dieu et la vie qu’il nous offre. Mais pourquoi remettre à demain ce que nous pourrions faire, ici et maintenant ? Quel signe puissant cela serait pour notre monde ! Quel beau témoignage d’évangélisation ! Fasse Dieu qu’il puisse en être ainsi. Amen.
 
(Dessin de Coolus, Blog du lapin bleu)

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