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mardi 13 août 2013

Assomption - 15 août 2013

Quand se réalise le projet de Dieu pour l'humanité !




Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur.  Ce cri d’Elisabeth, rencontrant sa cousine, résume bien le cri qui a pu, qui a dû accueillir Marie au moment de son Assomption. Ce cri traduit bien que toute la vie de Marie n’a été qu’un OUI à Dieu, un Oui à sa Parole, un Oui à son projet d’amour. Et c’est ce Oui perpétuel et permanent de Marie qui lui vaut la gloire de la résurrection sans avoir connu la dégradation du tombeau. Il aura fallu 20 siècles à l’Eglise pour reconnaître ce que la sagesse populaire avait compris depuis longtemps : celle qui a été préservé à sa naissance, celle qui a dit Oui à Dieu à l’annonciation, comment Dieu ne pourrait-il pas lui accorder d’emblée la gloire du Ressuscité ? Car c’est bien de cela qu’il s’agit : reconnaître en cette femme simple et humble, celle qui a donné au monde le Fils de Dieu, celle qui l’a laissé aller sur les routes de Palestine, celle qui l’a accompagné à la croix, celle qui a toujours été du côté de Dieu, parfaitement. Puisque, de son vivant, elle a mis la Parole de Dieu au cœur de sa vie, cette Parole lui rend la vie, lui ouvre la vie, au moment où elle s’endort dans la mort. Heureuse est Marie parce qu’elle partage la destinée de celui qu’elle a accueilli ; heureuse est Marie, parce qu’à la suite de son Fils, elle entre dans la gloire promise à celles et à ceux qui ont cru en Lui. 
 
Pour mieux comprendre encore cette fête, il nous faut sans doute, comme nous le faisons à l’occasion d’obsèques, relire toute la vie de Marie et plus particulièrement sa naissance, puisqu’un autre dogme nous enseigne à ce sujet ce qui  est notre foi. Si la vie terrestre de Marie s’achève sur l’Assomption, comment ne pas nous souvenir aujourd’hui que sa vie terrestre commence par l’Immaculée Conception. Ces deux dogmes nous rappellent que, de son origine à sa fin, la vie de Marie est marquée par Dieu et par son amour. L’Immaculée Conception nous dit en effet que Marie a été préservée de la dégradation du péché pour accueillir en son sein celui qui allait donner le salut au monde. En fait, elle a été sauvée par avance par celui qui donnerait le salut au monde, et qui grandit en son sein. Son Assomption que nous célébrons aujourd’hui n’est donc que la reconnaissance de ce salut, son officialisation en quelque sorte. Puisqu’elle n’a pas connu la dégradation du péché, elle ne peut pas connaître la dégradation du tombeau. Marie annonce ainsi à toute l’humanité ce qui l’attend si elle se libère, si elle se laisse libérer par le Christ de ce qui l’empêche de vivre. Marie annonce par sa naissance, par sa vie et par son Assomption, que l’humanité tout entière est appelée à se laisser libérer par Dieu, lui qui élève les humbles, lui qui comble les affamés, lui qui se souvient de la promesse de vie et de bonheur faite jadis aux Pères dans la foi. Si nous acceptons que le Christ réalise en nous son œuvre de salut, nous serons comme Marie, un Oui permanent à la volonté de Dieu, transparents à la grâce, ouverts à l’amour et à la vie que Dieu nous offre. Et nous connaîtrons sa gloire, celle qu’elle tient aujourd’hui de la mort et de la résurrection de son Fils. 
 
Nous comprenons alors mieux ce que Paul affirme dans sa première lettre aux Corinthiens, dont nous avons entendu un extrait en seconde lecture : Le Christ est ressuscité d’entre les morts pour être parmi les morts le premier ressuscité. … c’est dans le Christ que tous revivront.  C’est ainsi que se réalisera la promesse faite aux Père ; c’est à cette gloire que nous sommes invités par notre baptême. Nous savons que cette promesse se réalisera puisque Marie en a été la première bénéficiaire. Sa Pâque, au cœur de l’été, nous ouvre à l’essentiel alors que nos vacances nous font souvent rechercher le superficiel. L’essentiel, c’est le Christ, mort et ressuscité. L’essentiel, c’est notre participation à son combat contre les forces de mort qui envahissent notre monde. L’essentiel, c’est que nous avons déjà, en espérance, notre part à la victoire du Christ. L’essentiel, c’est d’entrer finalement dans ce projet de salut, librement, joyeusement, comme Marie. Lorsque l’ange lui a annoncé qu’elle serait la Mère du Sauveur, elle ne s’est pas gonflée d’orgueil ; elle est allée se mettre au service de sa cousine, la vieille Elisabeth, qui enfantait, elle aussi, par grâce de Dieu. 
 
En cette fête de l’Assomption, que Marie nous guide sur le chemin véritable qui mène au Christ. Elle a su faire de sa vie une offrande agréable aux yeux de Dieu. Elle saura toucher nos cœurs et nous orienter vers l’unique nécessaire : son Fils, Jésus le Sauveur. Amen.
 
(Photo de la Dormition de Marie, Fresque de l'église orthodoxe de Zagreb)

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