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Ce blog voudrait vous permettre de vivre un chemin spirituel au rythme de la liturgie de l'Eglise catholique.

Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

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samedi 23 novembre 2013

Christ, Roi de l'Univers - 24 novembre 2013

Deux larrons, Jésus et nous.
 
 
 
Trois hommes. Trois condamnés. Trois réactions face à la mort. Voilà ce que nous présente la liturgie en la fête du Christ, roi de l’univers. Car, pour étonnant que cela paraisse, cette page d’évangile rapportant la crucifixion nous parle bien de la royauté de Jésus. Et c’est justement face à la mort que nous pouvons le mieux approcher cette affirmation de notre foi.
Deux des condamnés sont des malfaiteurs. Leur style de vie, leurs actions passées les ont menés logiquement jusqu’au gibet. Ils ont joué, ils ont perdu, ils paient. Leur réaction face à ce qui arrive est pourtant fort différente. L’un d’eux, véhément, s’en prend au troisième condamné, qui n’est pourtant ni leur complice, ni celui par qui ils se sont fait prendre. Il le met au défi de les sauver, malgré les apparences. Il se place ainsi au même niveau que tous ceux qui regardent la scène et interpellent eux-aussi ce troisième condamné : Si tu es le roi des juifs, sauve-toi toi même !  Ils attendent un signe éclatant, qui prouverait leur folie et leur aveuglement. Ils attendent, en espérant certainement que cela ne se fasse pas. Si Jésus, parce que c’est lui le  troisième condamné, si Jésus donc avait véritablement été le Messie, ils l’auraient reconnu, à coup sûr, et ne l’auraient pas condamné. Celui-là ne peut être qu’un imposteur ! 
 
Le deuxième condamné, s’il a suivi son compère tout au long de sa vie, ne peut plus être d’accord avec lui. Il sait Jésus innocent. Il reconnaît que lui a mérité ce qui lui arrive. Il médite un peu tard sur le sens de sa vie et se tourne vers Jésus avec cette phrase surprenante : Jésus, souviens-toi de moi quand tu reviendras comme roi !  Entendez bien : quand tu reviendras, et non pas quand tu seras dans ton paradis. Il a découvert, sur le tard, que ce Jésus, qui est condamné avec eux, est bien le Roi des Juifs, celui que l’espérance d’Israël leur faisait attendre. Et devant ce Roi couronné d’épine et cloué en croix, il reconnaît le vide de sa vie, espérant le pardon que les hommes lui ont refusé. Il ne crane pas comme l’autre condamné ; il ne hurle pas avec la foule. Il regarde sa vie et se reconnaît misérable. Sans doute est-ce dans cette attitude qu’il faut trouver le qualificatif de « bon » que la tradition attribue à ce larron. Il devient bon au seuil de sa mort. Trop tard, me direz-vous ! Je ne crois pas. En relisant les Ecritures, ne trouvons-nous pas, dans les prophètes, cette affirmation : Quand le méchant se détourne de la méchanceté qu’il avait commise et qu’il accomplit droit et justice, il obtiendra la vie (Ez 18, 27) ? C’est bien ce qui advient à ce malfaiteur. Il a rencontré en Jésus, son Sauveur ; il le confesse comme tel. Jésus peut désormais l’assurer qu’aujourd’hui même, il sera avec lui. Ce faisant, Jésus révèle sa puissance et sa royauté. Il est celui qui combat le mal, il est celui qui fait vivre, il est celui qui relève et protège le pauvre. Il est roi pour celles et ceux qui laissent sa Parole d’amour et de pardon gouverner leur vie. Il est roi pour celles et ceux qui reconnaissent que Jésus est mort sur la croix, librement, pour définitivement vaincre la mort et le péché. Il est roi pour celles et ceux qui reconnaissent que Jésus peut encore quelque chose pour eux, malgré ce qu’ils ont pu dire, faire ou vivre dans le passé. Il est roi pour celles et ceux qui pensent qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire, ou pour faire mieux. Il est roi pour celles et ceux qui se reconnaissent assez humbles pour n’être pas leur propre roi et laisser leur vie entre les mains de ce condamné. Il est roi parce qu’il aime jusqu’à ce moment crucial où tout semble perdu. Il est roi parce que, même là, sur la croix, il ne veut que le bonheur et la vie des hommes. 
 
En assurant le deuxième condamné de sa présence, dès ce jour, aux côtés de lui, Jésus nous fait entrevoir notre propre destin. Comme ce malfaiteur, nous sommes appelés à vivre avec Dieu. Comme pour ce malfaiteur, il n’est jamais trop tard pour nous mettre à l’école du Christ et changer de vie. Puissions-nous, dès aujourd’hui et tous les dimanches à venir, nous tourner avec foi vers le Crucifié, le Roi de notre vie, et reconnaître en lui celui qui vient nous sauver. Alors nous aussi, dès aujourd’hui, nous serons avec lui dans le Royaume. Amen.

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