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Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

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vendredi 27 décembre 2013

La Sainte Famille - 29 décembre 2013

La Sainte Famille, une famille idéale ?




Qui n’a jamais rêvé la famille idéale ? Qui n’a jamais préféré l’éducation donnée par les voisins ? Quel prédicateur n’a jamais harangué les foules en présentant la sainte Famille comme la famille idéale ? Pourtant, c’est oublier un peu vite les difficultés qu’elle a  aussi rencontré. 
 
C’est oublier le manque de communication évident entre Marie et Joseph lorsque celle-ci accepte d’être mère sans même en référer à Joseph. C’est oublier  le projet de Joseph de renvoyer sa future épouse quand il constate qu'elle est enceinte,  et pas de lui ! C'est oublier toutes les difficultés qu'a dû affronter le couple à cause de cet enfant depuis sa naissance jusqu'à sa mort : c'est la fuite en Égypte, c'est la fugue du charmant bambin à 12 ans et l'angoisse dans laquelle il plonge ses géniteurs, c'est la mauvaise réputation de ce fils devenu grand dans les milieux bien en place, c'est l’absence singulière du père social dans l'éducation de ce fils qui a mal fini. C'est oublier enfin la mort infâmante de ce fils, rejeté et abandonné de tous. 
 
Si l'on regarde de près l'Evangile de ce jour, on s'aperçoit vite qu'il ne parle pas de la sainte Famille pour parler de la famille.   L'Evangile de ce jour nous parle d'abord de Jésus, de Jésus qui réalise les Écritures, de Jésus solidaire du passé de son peuple.  Comme Moïse, comme son peuple, il trouve refuge en Égypte.  Comme Moïse, comme son peuple, il reviendra d'Égypte pour ouvrir un avenir à ce peuple opprimé depuis des générations. Mieux que Moïse, il va ouvrir le salut à tous les peuples de la terre: c'est ce que signifie son installation à Nazareth, dans la Galilée des nations. 
 
Si l'on tient absolument à raccrocher cela à la famille, c'est pour dire ceci :

1°) la famille n'est pas le lieu de la continuité mais le lieu de la nouveauté, le commencement de quelque chose d'absolument inédit qui se créera au fil des jours et qu'on ne peut prédire.

2°) les enfants viennent aux parents de très loin et vont au-delà d'eux. Les parents sont le lieu de passage d'une vie qui les déborde de toutes parts. D'où la nécessité d'un grand respect de cet enfant que l'on conçoit,  éduque, dirige mais qui jamais ne nous appartient.  
 
Nous en arrivons ainsi  tout naturellement à ce que disait Saint Paul dans la deuxième lecture : Parents, n'exaspérer pas vos enfants ! Voilà est une grande nouveauté pour l'époque !  Voilà une consigne que l'on devrait quelquefois méditer. Et bien comprendre ! Cela ne signifie pas qu'il faut les laisser-faire ce qu'ils veulent, mais bien respecter  leur croissance, respecter les choix qu'ils peuvent poser en matière d'orientation professionnelle et de vie personnelle.  C'est respecter un enfant comme enfant, l'adolescent comme adolescent et le jeune adulte comme jeune adulte.  Si les parents savent respecter leurs enfants pour ce qu'ils sont, nul doute que les enfants respecteront leurs parents comme le demandait Ben Sirac dans la première lecture.  Tout se tient. On ne récolte jamais que ce que l'on a semé. 
 
Finalement, c'est Saint Paul qui a le mot de la fin, la clé de tout : par-dessus tout,  qu'il y ait l'amour.  C'est lui qui fait l'unité dans la perfection.  Un amour solidement amarré à l'amour de Dieu. C'est d'abord cela qu’a vécu la Sainte Famille. Cela ne lui a pas épargné les épreuves, cela ne lui a pas donné une vie enviable à vue humaine, mais cela a fait vivre cette famille selon le projet de Dieu. C'est en cela qu'elle peut être pour nous une référence, un exemple à suivre. Tout faire, tout vivre par amour ici-bas, pour goûter avec elle, après les difficultés de cette vie, le bonheur sans fin, selon la prière de l’Eglise elle-même (prière après la communion). Sur ce chemin, il reste sans doute du travail. Mais cela vaut la peine d'essayer. Amen.
 

(Photo, détail de ma crèche)

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