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dimanche 12 novembre 2017

32ème dimanche ordinaire A - 12 novembre 2017

Le retour du Christ dans la gloire.





Il flotte comme une odeur de fin d’année liturgique avec ce premier dimanche d’une série de trois nous parlant de la fin des temps et du retour du Christ dans sa gloire. Et avec elle, la nécessite pour nous d’approfondir notre foi en la matière. Le retour du Christ n’est pas qu’une belle idée, une revanche sur l’histoire qui a bien malmenée les chrétiens ces derniers temps. Le retour du Christ dans la gloire fait partie de notre foi, donne sens à notre espérance et du contenu à notre charité. Tout doit nous orienter vers cette évidence : le Christ va revenir, l’histoire des hommes est orientée vers sa fin, vers sa récapitulation en Jésus Christ. 
 
Pour raffermir notre foi en la matière, l’Eglise nous donne à entendre un extrait de la première lettre de Paul aux Thessaloniciens. Il rappelle à ses frères dans la foi ce qu’il en est de notre espérance. Sans doute une question lui est-elle parvenue sur ce qu’il en sera de ceux qui meurent avant le retour victorieux du Christ. La réponse de Paul est intéressante parce qu’elle développe deux points liés entre eux. D’abord il rappelle que, face à la mort, les disciples du Christ ont une espérance : il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres (ceux qui ne croient pas comme nous) qui n’ont pas d’espérance. Il y a bien deux manières de concevoir la vie. Il y a celles des autres, pour qui l’homme naît, vit et meurt. Point final. Il y aurait finalement une absurdité à vivre, puisque la vie ne mène à rien, si ce n’est la mort, et avec la mort, l’oubli. Quoi que fasse l’homme, c’est voué à disparaître. Et il y a le point de vue chrétien : une espérance traverse la vie de l’homme. Il n’y aurait donc pas de fin à la vie ; il y aurait un sens à la vie ; il y aurait des raisons de vivre, parce que l’homme ne va pas vers sa fin, mais vers son accomplissement, vers quelque chose qui le dépasse. Face à la mort, l’homme n’a plus à désespérer, il n’a plus à se laisser abattre. Cette espérance s’appuie sur la foi (c’est le deuxième point du développement de Paul) : Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité ; de même, nous le croyons aussi, ceux qui se sont endormis (comprenons bien ceux qui sont morts), Dieu, par Jésus, les emmènera avec lui… ainsi, nous serons pour toujours avec le Seigneur. La mort et la résurrection de Jésus n’ont pas été à son seul bénéfice ; Jésus est mort et ressuscité pour nous, pour que nous ayons la vie, pour que nous vivions, par lui et avec lui, en Dieu, pour toujours. Voilà le sens de notre vie ! Voilà qui donne force à notre espérance : nous n’espérons pas en vain. Ce que nous croyons de Jésus, nous le croyons aussi de nous.
 
Nous pouvons alors comprendre mieux l’évangile. Ce retour du Christ se fera en son temps, un temps qui n’est pas déterminé, un temps qui, en attendant, laisse du temps à l’homme. L’époux tarde à venir ! Mais le fait que l’époux tarde ne signifie pas qu’il ne viendra plus. Il nous faut donc enter dans une veille permanente et active. Il nous faut sans cesse creuser notre foi en ce retour et creuser notre désir de le voir arrivé. Si nous cessons d’y croire, nous sommes comme ces cinq insouciantes qui n’avaient pas imaginé que l’époux tarderait à venir à sa propre noce. Si nous gardons au cœur le désir de Dieu, le désir de le voir, le désir de vivre un jour avec lui, nous sommes comme ces cinq prévoyantes qui savent que tout ne se déroule pas toujours selon nos plans et qu’il nous faut être toujours prêts. De vrais scouts en somme ! Toujours parés à l’imprévu, l’abordant toujours avec foi et espérance. L’appel du Christ est sans ambiguïté : Veillez donc, car vous ne savez ni le jour, ni l’heure. Mais ce n’est pas parce que nous ne savons rien à ce sujet, que cela n’arrivera pas. L’homme ne peut pas tout savoir ; il ne peut pas tout prévoir. Il y a, dans sa vie, une part non négligeable de foi nécessaire, pour qu’il ne désespère ni de lui, ni des autres, ni de Dieu. Il a cette chance inestimable de pouvoir toujours changer d’options, de pouvoir toujours se convertir pour avoir part à la joie du royaume. Car le Christ nous le dit : son retour sera marqué par un jour de noces, un jour de joie. C’est cela la fin de notre vie ici-bas : non pas l’oubli, mais une joie sans fin de pouvoir vivre en présence de Dieu, source de vie, source de bonheur, source d’éternité. 
 
Voilà l’enseignement de ce premier dimanche consacré à la fin des temps et au retour du Christ. C’est plutôt encourageant ; cela donne envie, dès maintenant, de hâter la venue de ce temps, par une vie conforme à l’Evangile du Christ, faite d’attention à soi, aux autres et à Dieu. Ce ne doit pas être pour nous une corvée, mais une anticipation de cette joie que nous connaîtrons alors. Dans l’attente de cette grande joie, soyons déjà joyeux d’être croyants ; soyons joyeux d’avoir été appelés à la vie pour faire connaître et partager, dès ici-bas, cette vie et ce bonheur à venir. Amen.

 (Dessin de M. Leiterer)

 

 

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