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mercredi 1 novembre 2017

Toussaint - 01er novembre 2017

La sainteté ou l'art de voir Dieu.






Heureux ceux qui ! Ainsi s’entend le refrain des béatitudes que la Toussaint nous donne à méditer tous les ans. Heureux ! C’est donc bien à une fête que nous convoqués. Heureux ! C’est donc bien le bonheur que Dieu veut pour l’homme, pour nous, pour chacun de nous ! Essayons de mieux comprendre ce bonheur. 
 
A y regarder de près, le bonheur proposé demande un minimum d’engagement de notre part. Il n’a jamais été écrit ou dit que le bonheur serait chose facile. Ce qui caractérise le chemin de bonheur proposé par le Christ, c’est qu’il passe sans cesse par les autres. Heureux les doux (ceux qui se montrent doux avec les autres), heureux ceux qui pleurent (ceux qui savent pleurer avec les autres, compatir à leur malheur), heureux ceux qui ont faim et soif de justice (pour eux et pour les autres), heureux les miséricordieux (ceux qui savent pardonner aux autres), heureux les cœurs purs (ceux qui regardent le monde et les autres avec un cœur d’enfant), heureux les artisans de paix (forcément avec les autres, pour les autres) : sans cesse, nous sommes donc renvoyés à notre attitude envers ceux et celles qui croisent notre route. Sans cesse, nous sommes invités à remettre l’Autre, les autres, au cœur de notre chemin vers le bonheur. Je ne saurais être heureux tout seul. Je ne saurais gagner mon paradis tout seul, sans les autres. 
 
Ceci dit, parmi tous ces chemins de bonheur qui mènent à Dieu, Jésus en présente un qui y mène de manière directe. Il nous dit : Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu ! Saint Augustin déjà faisait remarquer que c’est la seule béatitude qui conduit ainsi directement à voir Dieu face à face, la seule qui nous mette de manière immédiate en présence de Dieu. Elle est celle qui assure le bonheur absolu du croyant, puisqu’elle lui permet de vivre en présence de son Seigneur ! Les saints que nous célébrons aujourd’hui ont tous eu, à leur manière, un cœur pur, c’est à dire un cœur capable de porter sur le monde le regard même de Dieu, un cœur totalement ouvert à sa volonté, à son projet d’amour pour nous. Le cœur pur peut voir Dieu face à face parce que son cœur ne fait qu’un avec le cœur de Dieu ; son cœur bat au rythme du cœur de Dieu ; son cœur est totalement ouvert, totalement transparent à la grâce de Dieu. La vraie sainteté, celle que nous célébrons aujourd’hui, se résume bien dans cette attitude d’ouverture totale et constante à la volonté de Dieu. Le saint n’est pas celui qui fait des choses de plus en plus difficiles, mais celui qui fait les choses – et quelquefois les mêmes choses – avec de plus en plus d’amour, parce que son cœur est réglé sur le cœur de Dieu, parce que son cœur bat de l’amour même de Dieu. le vrai saint est celui qui voit Dieu en toute chose et en chacun. 
 
En célébrant nos amis les saints, nous sommes remis face à notre condition, face à notre destin : nous sommes appelés à être saints à notre tour. Pas plus tard, quand nous serons morts, mais dès maintenant. Notre baptême nous a placés sur cette route exigeante mais belle que le Christ nous a ouverte par sa mort et sa résurrection. Notre baptême exige que nous vivions chaque jour plus unis au Christ, plus aimant de l’amour même de Dieu. Notre baptême fait de nous des saints en devenir. Nous sommes saints (enfants de Dieu), dit Saint Paul, et nous le devenons toujours plus en calquant notre vie sur celle du Christ. Nous sommes saints par le baptême, et nous confirmons notre volonté d’être saints, à l’image et à la ressemblance de Dieu, lorsque nous vivons au quotidien le chemin des béatitudes. La sainteté ne se gagne pas ; elle se reçoit dans l’acceptation de la volonté de Dieu pour nous. La sainteté ne se gagne pas ; elle s’exerce sur le chemin des béatitudes. La sainteté ne se gagne pas, mais elle peut se perdre lorsque je m’éloigne de Dieu. La sainteté ne se gagne pas, mais elle grandit à travers ma participation au sacrement du pardon et de l’eucharistie, où déjà je rencontre Dieu dans un face à face salutaire. La sainteté ne se gagne pas ; elle est un don fait par Dieu à celles et à ceux qui marchent loyalement sur le chemin du Ressuscité. Que la célébration de notre eucharistie nous redonne courage et espérance sur notre chemin ! Qu’elle purifie nos cœurs pour que nous puissions, nous aussi, voir Dieu, aujourd’hui en chacun, demain en face à face, dans un bonheur sans fin ! Amen.


(Dessin de Coolus, Blog du lapin bleu)


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