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lundi 16 avril 2018

03ème dimanche de Pâques B - 15 avril 2018

Si l'un de nous vient à pécher...





Je vous écris cela pour que vous évitiez le péché. Ainsi commence la deuxième lecture de ce dimanche. Ce qui précède cette affirmation, ce n’est pas l’extrait de la première lettre de Jean que nous avions entendu dimanche dernier (et qui était tiré du chapitre 5). Non, ce qui précède cette affirmation de Jean, c’est le début de sa lettre et plus immédiatement cette autre citation : Si nous disons que nous sommes sans péché, nous faisons de lui [de Dieu] un menteur, et sa parole n’est pas en nous. Il conclut ainsi un long développement sur la fidélité de Dieu et sur notre communion avec Dieu. Cette fidélité de Dieu s’exprime dans le sacrifice du Christ ; notre communion avec Dieu s’exprime quant à elle par l’accueil de sa Parole dans notre vie.  

Il peut sembler étrange, voire contradictoire, que les disciples du Christ commentent encore des péchés. Le Christ n’a-t-il pas offert sa vie en sacrifice pour les péchés des hommes ? Si la résurrection de Jésus ouvre bien la voie à notre propre résurrection, sa vie sans péché n’a jamais empêché l’homme d’être soumis encore à ce même péché. Nous ne sommes pas encore comme Jésus, même si nous avons accueilli sa vie en nous au moment de notre baptême ! Il faudrait certes tendre vers une vie sans péché ; la résurrection du Christ nous en donne les moyens. Mais la chair est faible, et le péché que nous voudrions éviter, nous le faisons quand même. Même saint Paul reconnaît que le bien qu’il voudrait faire, il n’y arrive pas et le Mal qu’il voudrait éviter, il le fait quand même. Il nous faut donc accepter comme une donnée inhérente à notre humanité le fait que nous soyons pécheur et que nous avons besoin de quelqu’un pour nous sauver, pour nous libérer du Mal. Le début de notre salut est dans la reconnaissance de notre état premier. Comment Jésus pourrait-il nous guérir si nous ne reconnaissons pas notre Mal ? Comment Jésus pourrait-il sauver ceux qui ne croient pas avoir besoin d’être sauvés ? 

Que se passe-t-il alors si l’un de nous commet un péché ? Jean est clair : si cela devait arriver, nous avons un défenseur devant le Père : Jésus Christ, le Juste. Autrement dit, Jésus, l’homme sans péché, n’est pas notre accusateur, mais notre avocat, celui qui interviendra en notre faveur. Il l’a fait sur la croix en offrant sa vie : c’est lui qui, par son sacrifice, obtient le pardon de nos péchés. Jésus sera pour toujours entre Dieu et nous. Sa croix sera pour toujours le signe du pardon que Dieu nous accorde, à cause de son Fils Jésus. Il n’y a pas à craindre Jésus ; il y a à garder ses commandements. Nous avons déjà découvert dimanche dernier que garder les commandements signifiait pour le croyant aimer Dieu et son prochain. Jean nous fait faire un pas de plus en affirmant que garder les commandements revient aussi à connaître Jésus. Celui qui dit : ‘Je le connais’, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur : la vérité n’est pas en lui. Jean lie la connaissance de soi, la garde des commandements et le salut. Est sauvé celui qui, se reconnaissant pécheur, garde malgré-tout, les commandements. Ayant Jésus comme avocat, il ne peut qu’être sauvé.  

Si l’un de nous vient à pécher, il n’y a pas à s’affoler, ni à désespérer. Nous avons toujours la possibilité d’être sauvé par Jésus, mort et ressuscité pour notre vie. Attachons-nous à lui, attachons-nous à sa Parole, attachons-nous à son amour. Et nous vivrons, dès aujourd’hui et pour toujours. Amen.

(Dessin de M. Leiterer)

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