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samedi 21 avril 2018

04ème dimanche de Pâques B - 22 avril 2018

Nous sommes enfants de Dieu !






         Chaque année, au quatrième dimanche de Pâques, l’Eglise nous invite à prier pour les vocations. Nos communautés sont invitées à se tourner vers Dieu pour lui demander les prêtres, les religieux et les religieuses dont elles ont besoins. Cette journée devrait être l’occasion, dans nos familles, d’oser la question : et toi, répondras-tu à l’appel que le Seigneur t’adresse ? Car, au fond, c’est bien de cela qu’il s’agit : être les relais de Dieu pour que son appel à le servir et à servir les frères soit entendu. La teneur de notre seconde lecture nous oblige alors, cette année, à nous interroger tous et à découvrir que tous, nous sommes appelés par Dieu à quelque chose de grand.

            Laissez-moi vous relire le début de cette lecture : Bien-aimés, voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes. La grandeur de l’homme, c’est d’être reconnu enfant de Dieu. C’est notre vocation commune. C’est pour réaliser ce grand dessein que Dieu a livré son Fils unique sur la croix. L’ancienne tradition liturgique était encore plus précise à mon sens lorsqu’elle proclamait : voyez comme il est grand l’amour dont le Père nous a comblés : il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes. C’est le désir profond de Dieu que nous soyons ses enfants ; c’est son désir profond d’appeler tous les hommes à partager sa vie. C’est le désir profond de Dieu que l’homme réussisse sa vie en la plaçant sous son regard à lui, qui nous aime passionnément. Mesurons-nous pleinement ce que cela signifie d’être enfant de Dieu ? Nous le sommes tous par notre baptême ; ce n’est pas une parole en l’air ; c’est notre réalité. Appelés enfant de Dieu, partageant désormais sa vie, nous devenons pour les autres le miroir de cette vie divine. En nous voyant vivre, ils devraient pouvoir contempler cette vie divine, la désirer et enfin la partager à leur tour. C’est vraiment la vocation commune à tous les hommes ; c’est vraiment la raison du sacrifice de Jésus sur la croix. A travers nous, Dieu se donne un peuple. A travers le Christ, il veut attirer à lui les peuples de la terre. 
 
Bon, il est vrai que ce n’est pas toujours évident à reconnaître. La vie divine qui devrait rayonner en nous, nous la cachons bien. Jean précise que le monde ne nous connaît pas parce qu’il n’a pas connu Dieu. Il est gentil, Jean, quand il nous dit ainsi que cette filiation divine ne peut se reconnaître en quelqu’un que lorsque celui qui regarde connaît lui-même Dieu. Et pour une part, il a raison. Comment puis-je nommer la présence de Dieu en quelqu’un si j’ignore qui est Dieu ? Il faut connaître Dieu pour le reconnaître en quelqu’un. Mais il faut aussi que celui qui porte Dieu soit conscient de qui il porte, de ce qu’il est. Cela facilite quand même grandement les choses. Je ne suis pas persuadé qu’aujourd’hui, chaque croyant ait bien conscience de la grandeur qui est la sienne. Nous préférons, par confort, cacher ce que nous sommes ; que voulez-vous, on nous a tellement dit que dans une République laïque, ce qui relève de la foi devait rester personnel et confidentiel ! Mais Dieu ne nous a pas appelé pour rester entre nous ! Il nous appelle à vivre selon sa Parole, comme ses enfants, pour le bien commun, devant et au milieu de tous les hommes ! Enfants de Dieu, ne sommes-nous pas sel de la terre et lumière du monde ? 

Dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, dit encore saint Jean. Il faut bien entendre le « dès maintenant ». La filiation divine est un don fait à chaque croyant dès son baptême. Ce n’est pas pour plus tard, quand nous serons morts et en paradis ! Il y a urgence à nous souvenir de cela et à vivre en enfants de Dieu, à témoigner du Christ mort et ressuscité. Le pape François, dans son exhortation Gaudete et exsultate rappelle bien que la sainteté (l’autre nom de la filiation divine) est à vivre au quotidien : Nous sommes tous appelés à être des saints en vivant avec amour et en offrant un témoignage personnel dans nos occupations quotidiennes, là où chacun se trouve. Es-tu une consacrée ou un consacré ? Sois saint en vivant avec joie ton engagement. Es-tu marié ? Sois saint en aimant et en prenant soin de ton époux ou de ton épouse, comme le Christ l’a fait avec l’Église. Es-tu un travailleur ? Sois saint en accomplissant honnêtement et avec compétence ton travail au service de tes frères. Es-tu père, mère, grand-père ou grand-mère ? Sois saint en enseignant avec patience aux enfants à suivre Jésus. As-tu de l’autorité ? Sois saint en luttant pour le bien commun et en renonçant à tes intérêts personnels (n°14). C’est bien dans l’aujourd’hui de notre vie que nous avons à nous reconnaître comme enfant de Dieu, à grandir en sainteté. Le pape François rappelle encore que le défi, c’est de vivre son propre engagement de façon à ce que les efforts aient un sens évangélique et nous identifient toujours davantage avec Jésus-Christ (n°28). Nous sommes enfants de Dieu, identifiés à Jésus Christ, le Fils unique de Dieu, pour vivre de plus en plus comme le Christ, entièrement donné à Dieu et aux autres. Certains vivent cet appel dans une vocation plus particulière, dans un style de vie plus particulier ; mais cela n’enlève rien au fait que chaque croyant doit vivre en témoignant de Celui qui le fait vivre, en témoignant de Celui qui donne sens à sa vie et à son action. 
 
          En ce dimanche des vocations, prions pour que nous devenions toujours plus conscients de notre vocation fondamentale et première : nous sommes enfants de Dieu. Sans cette conscience bien ancrée et bien vécue par tous, comment pouvons-nous imaginer que des vocations particulières puissent naître ? Si nous manquons à notre être profond d’enfants de Dieu, nous manquerons aussi de pasteurs pour nous guider. Mais si se lève un peuple nombreux, conscient de sa vocation profonde, Dieu ne restera pas sourd à ses appels et lui donnera les pasteurs dont il a besoin. J’en suis convaincu. Amen.
 
(Dessin de M. Leiterer)
 

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